ESS : La préparation débute sur de mauvaises bases

C’est bien de voir un staff technique élargi et composé de plusieurs membres comme cela se fait dans les grands clubs en Europe ou ailleurs dans le monde, mais il faut savoir gérer cela, car ce n’est pas très évident. C’est en effet une arme à double tranchant, et ce qui s’est passé à la fin de la première phase de préparation de l’Entente en est la parfaite illustration. Le moins que l’on puisse dire, en effet, c’est que le début de la préparation de l’ESS ne s’est pas fait sur de bonnes bases suite à la crise que vient de provoquer le départ de Kamel Boudjenane, le préparateur physique et membre du staff technique. L’on se rappelle qu’avant son départ pour quelques jours de vacances auprès de sa famille, Rachid Taoussi avait réuni tous les membres de son staff en désignant l’adjoint numéro 1, le numéro 2, le préparateur physique et son adjoint, l’entraîneur des gardiens, etc., en prenant le soin de répartir les tâches pour qu’on ne se marche pas dessus et pour que chaque membre ne puisse dépasser ses prérogatives. Il avait également tracé un plan de travail en compagnie de Kamel Boudjenane, car la première phase de préparation qui s’est étalée du 3 au 14 juin allait être basée essentiellement sur l’aspect physique. Kamel Boudjenane et Taoussi s’étaient mis d’accord sur 17 séances avant de réduire ce nombre à 16. Selon le préparateur physique de l’ESS, le programme a été établi sur des bases scientifiques en prévision de la deuxième phase qui allait débuter avec le stage de Hammam Bourguiba et qui allait connaître une forte charge de travail. Seulement, cela n’a pas été respecté. Quelqu’un d’autre aurait dépassé ses prérogatives en décidant, par exemple, d’annuler la dernière séance d’entraînement qui devait se tenir jeudi, de libérer en plus plusieurs joueurs la veille, c’est-à-dire le mercredi et de supprimer une autre séance qui était au programme initialement. On s’est retrouvé alors avec 13 séances au lieu des 16 programmées, sans parler du déséquilibre entre les joueurs en matière de préparation. C’en était trop pour Kamel Boudjenane qui s’en est plaint auprès de son président avant de décider de se retirer complètement de la barre technique de l’Entente, en dégageant toutes responsabilités d’éventuelles blessures que les joueurs risquent de contracter pour n’avoir pas respecté le programme tracé. C’est le premier incident qu’a engendré un staff très fourni, voire pléthorique, que l’Entente n’a pas l’habitude de gérer.
Un staff pléthorique à Hammam Bourguiba
L’autre décision qui ne semble pas plaire à tout le monde, c’est celle d’avoir emmené tous les membres du staff technique à Hammam Bourguiba, en rappelant que l’Entente a l’habitude d’effectuer ses stages de préparation avec trois entraîneurs seulement, un entraineur en chef, un adjoint et un préparateur physique, en plus de l’entraîneur des gardiens. Mais là, ils sont six et l’on se demande qui fera quoi ? On verra.
18 jours de stage bloqué, c’est un peu trop !
Par ailleurs, l’on se demande pourquoi avoir programmé un stage aussi long. Dix-huit jours de stage bloqué, c’est trop long et l’ennui risque d’avoir raison de la volonté des joueurs quand bien même celle-ci est grande. On sait tous que les joueurs ont horreur des longs regroupements, car l’ennui et la monotonie vont s’installer très vite à partir du dixième jour, et avec la fatigue et la charge de travail, cela risque de créer des tensions au sein du groupe. On espère bien sûr que cela ne se produira pas et que le stage puisse se dérouler dans les meilleures conditions possibles, mais il n’y a pas de doute, un stage bloqué de 18 jours  risque de saper le moral des joueurs et de créer des tensions au sein du groupe et même entre les autres membres.
Saad n’a pas été du voyage
L’autre point noir de ce début d’intersaison de l’ESS, c’est la rébellion enclenchée par Anès Saad qui n’en fait qu’à sa tête et qui continue de tenir tête aux dirigeants du club et à la direction, ne faisant pas cas des différentes mises en demeure qui lui ont été envoyées. Il a refusé de reprendre l’entraînement le 3 juin dernier, sous prétexte qu’on ne lui a pas envoyé de convocation, ce qui est absurde bien sûr, et il a continué à bouder l’équipe même quand il a été sommé de rejoindre le groupe le plus tôt possible. Après avoir compris une fois pour toutes qu’on n’allait pas le libérer, il a décidé de revenir et de reprendre l’entraînement à l’occasion de la reprise de dimanche dernier, et encore une fois, il a failli à ses engagements en ne se présentant pas à l’entraînement. On pensait alors qu’il allait venir lundi afin de prendre le départ pour la Tunisie, mais point de Saad au départ. Le joueur fait comme bon lui semble.
Ziti non plus
Les choses ne se sont pas arrêtées là, puisqu’un autre joueur n’a pas été du voyage en Tunisie et il s’agit de Khatir Ziti qui n’a pas encore renouvelé son contrat. Et là, les questions de professionnalisme, de responsabilité et de conscience se posent.  Pourquoi le joueur était absent dimanche à la reprise et pourquoi ne s’est-il pas déplacé avec ses coéquipiers en Tunisie ? Si Hammar et Ziti s’étaient entendus sur tout comme ils l’ont tous deux laissé entendre, pourquoi n’ont-ils pas signé le contrat alors ? Qu’est-ce qui a empêché le joueur de signer et d’aller s’entraîner avec ses camarades ? Peu importent les réponses, le constat est là. Ce n’est pas professionnel et c’est un manque de responsabilité  de la part des deux parties. Encore une fois, on laisse entendre que cela va se faire dans les prochaines 48 heures et que Ziti va rejoindre le groupe en fin de semaine, mais c’est trop tard ! Il aurait pu être là le premier jour, point.

Articles Connexes :

• ESS: Hamar promet cinq joueurs de choix
• ESS : Le match contre l'USMA sera-t-il avancé?
• ESS : Zerrara ne jouera pas le premier match de la phase poules
• Hammar veut Hachoud en prévision de la Ligue des champions