ESS/ Bouguèche promet de présenter ses excuses devant les caméras d’El Heddaf TV

Certains l’appellent une finale. Il s’agit et on l’aura deviné du derby de cet après-midi qui opposera l’Entente de Sétif à son homologue du CSC. Une rencontre qui va drainer, à coup sûr, la grande foule. Hammar le crie sur tous les toits : «Le CSC est le bienvenu.» Ce qui devrait rassurer tout le monde. On assistera à un match où les deux équipes ont des objectifs : d’abord l’ESS qui peut dès ce soir rafler un 3e titre. Du jamais vu, dans l’histoire des clubs algériens. Ni le Chabab des années 60, ni la JSK de Fergani et de Medane n’ont réussi un tel exploit. L’Entente peut le faire, dès 19 h. A condition de venir à bout d’un CSC, lui aussi intéressé par le championnat. Parce que le CSC, qui a failli tout rater cette saison, malgré la présence d’un sponsor de taille, se remet à rêver avec l’arrivée de Bracci. Prendre une des places sur le podium et pourquoi ne pas jouer une compétition africaine la saison prochaine.

L’Entente n’a pas gagné les trois dernières rencontres contre le CSC
Pour dire que le match sera très difficile, il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur le rétroviseur. Il s’agit des trois derniers matchs qui se sont disputés sur le tartan du stade du 8-Mai. Au mieux, le CSC avait fait match nul, un but partout. La saison dernière, l’ESS avait fait match nul. En coupe, la rencontre s’était soldée sur un score de parité de un but partout, avant que le CSC ne se qualifie grâce aux tirs au but. En championnat, en 2013, l’Entente avait gagné le titre de champion, mais perdu face aux Constantinois à Sétif.

Le présidet a réuni ses joueurs
Le président de l’Entente a réuni ses joueurs jeudi dernier en marge de la séance d’entraînement qui était programmée à l’Ecole olympique des Sports. Hassen Hammar a organisé cette encontre pour donner quelques explications à ses joueurs et surtout les rassurer sur leur argent. Il a voulu ainsi donner des garanties, notamment concernant les finances du club, qui ne sont pas inquiétantes, avions-nous appris. Selon le président, les caisses du club viennent tout juste d’être renflouées ce qui a quelque peu retardé la remise des salaires aux joueurs.

Les émigrés et ceux qui  résident dans l’Oranie, les premiers à être payés
Dans son discours, Hammar a expliqué sa façon de procéder. Ainsi, les premiers qui toucheront leurs salaires sont les émigrés résidant en France et les joueurs habitant dans l’ouest du pays. Il s’agirait, selon toute vraisemblance, de onze joueurs, tout au plus. Le président remettrait deux salaires à chacun d’entre eux.

Les autres après le match d’aujourd’hui
Le reste du groupe sera payé après le match du CSC. Des sources concordantes laissent entendre que deux salaires, tout comme pour les non résidants à Sétif, seront remis au reste du groupe. La décision de la direction du club de ne payer ses joueurs qu’à partir du dimanche n’a pas été du goût de tous les joueurs, notamment ceux qui n’habitent pas Sétif. Cela voudra dire que les joueurs seront condamnés à rester à Sétif dimanche, eux qui voulaient quitter la capitale des Hauts-Plateaux juste après la rencontre.

C’est l’entreprise de transport des étudiants du Centre qui payera les joueurs
Par ailleurs, on a appris que c’est l’entreprise de transport des étudiants du Centre qui payera les deux mois de salaire des joueurs. En fait, après la signature du contrat avec ladite société, la somme de
2 milliards de centimes représentant la subvention de la société de transport des étudiants a permis de renflouer les caisses du club et ainsi  de payer les coéquipiers de Khedairir à partir de ce dimanche.

Bouguèche promet de présenter ses excuses devant les caméras d’El Heddaf TV
Hadj Bouguèche promet aux supporters de l’Entente de présenter ses excuses devant les mêmes caméras de télévision devant lesquelles il avait accusé l’ESS d’avoir tenté de combiner un match avec l’USMH en 2010. Nous avions appris à ce sujet que l’attaquant de l’USMH, qui portait en 2010 le maillot du MCA avait fait fausse route. Il semblerait que Charef aurait dit devant les joueurs que le Doyen aurait promis cent millions de centimes à l’USMH en cas de victoire contre l’ESS, une façon de motiver les joueurs harrachis, mais l’USMH avait refusé la proposition d’un dirigeant du doyen des clubs. L’USMH jouait pour une place sur le podium et avait réussi un bon résultat contre l’ESS. Tout cela en 2010.
 

Madoui : «Evitons de nous compliquer les choses»
A la veille du match, Madoui se veut serein quand il parle de la difficile rencontre qui attend son équipe face au CSC : «Evitons de nous compliquer les choses. C’est un match à trois points, la victoire va nous aider. D’abord gagner un titre de plus et ce n’est pas n’importe quel titre. Ensuite, on va bénéficier d’un peu plus de repos. Et on va pouvoir reprendre les entraînements et la préparation de la Ligue des champions avec un moral d’acier. Pour toutes ces raisons, je dirai qu’il ne faut pas se compliquer les choses.»

Hammar : «Je serais l’homme le plus heureux, si on gagnait trois titres en une saison»
Avant le coup d’envoi de la rencontre, nous avons rencontré Hassen Hammar à qui nous avions demandé quel serait son sentiment si son équipe gagnait un 3e titre dans la saison. Le président de l’Entente rétorque : «Tout d’abord, laissez-moi le dire et le répéter à nos amis du CSC. Ils sont les bienvenus à Sétif. Après tout, ce n’est qu’un match de foot et le CSC par le passé à aider l’Entente. Si on gagne un troisième titre, je serai l’homme le plus heureux. Cela ne m’est pas encore arrivé. Et c’est un autre défi.»

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