Halilhodzic : «Il n'y a pas beaucoup d'entraîneurs qui sont plus forts que moi»

Fidèles à ses habitudes, le désormais ancien sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, qui a choisi de boycotter la presse nationale, a livré ses premiers mots au retour de l’EN du Brésil au site du journal l’Equipe. Actuellement chez lui à Lille, le Bosnien continue à jouer les cachottiers en affirmant que, pour l’heure, il n’a pas encore pris de décision quant à son avenir à la tête des Verts, soulignant qu’il n’a nullement donné son accord pour le club turc de Trabzonspor. Très sûr de lui, Halilhodzic a expliqué à nos confrères de l’Equipe qu’au niveau tactique, pratiquement aucun entraîneur au monde ne lui arrive à la cheville. «Sur le plan tactique, il n’y a pas beaucoup d’entraîneurs qui sont plus forts que Vahid. On avait énormément travaillé sur ce plan et ce n’est pas passés loin. C’est pour ça que j’ai changé cinq joueurs contre l’Allemagne. On a d’ailleurs utilisé pratiquement tout le monde» a-t-il dit.

«L’accueil du public et la demande de Bouteflika pour que je reste, quelque chose que je n’oublierai jamais»
Questionné sur l’accueil que lui a réservé le peuple algérien à son retour sur Alger, il dira : «C’était indescriptible. Avoir vu tous ces gens heureux, être reçu par le président de la République (Abdelaziz Bouteflika), qui m’a demandé de rester... C’est quelque chose que je n’oublierai jamais, c’est plus fort que tout. J’ai été profondément touché de la confiance du peuple. Sublime. Quand vous rendez un peuple heureux, ça n’a pas de prix. Ça vaut tout l’or du monde.»

«Je reçois beaucoup d’offres, mais, pour l’heure, je n’ai rien décidé»
En ce qui concerne son avenir, l’ancien driver de la Côte d’Ivoire n’a rien voulu divulguer certaines choses :  «Je ne veux pas parler de mon avenir immédiat. C’est vrai que j’ai eu beaucoup de propositions, j’en ai eu encore de grands clubs ces deux derniers jours, et je veux d’abord prendre des vacances. Après, je pourrai dire ce que je vais faire.» Le journaliste de l’Equipe a insisté auprès du coach en évoquant cette piste du Trabzonspor, mais celui-ci s’est montré intransigeant : «Vraiment, j’en parlerai plus tard.»

 «Arrivés aux prolongations, je savais qu’on n’avait aucune chance d’éliminer l’Allemagne»
Durant cet entretien, on est revenus sur le fameux match perdu face à l’Allemagne et cette élimination très cruelle au bout. Halilhodzic assure que l’EN avait les moyens de passer, mais arrivésaux prolongations, ça devenait quasi impossible. «C’était dur, très dur... On était même plus proches d’éliminer l’Allemagne que la France ne l’était (0-1). On est passés très, très près d’un truc immense, exceptionnel. On a eu beaucoup d’occasions mais on ne les a pas converties. J’ai mis trois attaquants, j’ai même fini en en mettant un quatrième, (Yacine) Brahimi. Ça s’est joué à rien du tout mais ensuite en prolongation, je savais qu’on n’avait aucune chance de gagner physiquement contre eux» a-t-il expliqué.

«On était devenus les chouchous du public, au Brésil»
Halilhodzic a souligné une nouvelle fois que l’Algérie a gagné beaucoup de sympathie au pays de la Samba.
«Au pays du football, on était devenus les chouchous du public. C’est énorme aussi. On a tellement travaillé pour ça... Personne ne nous attendait à ce niveau. Toutes les marques de gratitude qu’on a reçues du public, des gens au Brésil, c’est formidable. Ce fut donc un très grand succès et pas seulement à cause de cette qualification pour les huitièmes de finale : «C’est la manière qui a plu. Le lendemain de l’élimination, je suis allé acheter des souvenirs et les gens n’ont pas arrêté de me solliciter pour me prendre en photo», a-t-il conclu.
 

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