Bougherra : «Mon avenir en EN ? Je vais en discuter avec le nouveau coach»

32 ans plus tard, l’Algérie croise l’Allemagne en Coupe du monde. Une rencontre qui s’est déroulée sur un air de revanche pour les Algériens lesquels ont livré un match d’hommes devant les solides joueurs allemands. Après 120 minutes de jeu, la qualification a choisi la Mannschaft. Les coéquipiers d’Özal sont parvenus à inscrire deux buts avant que Djabou réduise le score, à une minute du coup de sifflet final. A la fin du match, le défenseur, Madjid Bougherra, s’est exprimé sur le parcours très positif des Verts, lesquels ont atteint pour la première fois de leur histoire le deuxième tour de la Coupe du monde. Il en a profité pour évoquer son avenir au sein de la sélection. Entretien !

Un rendement exceptionnel face aux Allemands. Que pouvez-vous nous dire sur cette rencontre Madjid ?
Je pense qu’on aurait pu réaliser l’exploit contre cette équipe allemande. Nous avons inscrit un but signé Islam Slimani lequel a été refusé pour position de hors jeu. Je ne sais pas si le juge de touche avait raison. Cette action nous a donné de la confiance pour pousser encore plus. Lors des prolongations, c’était difficile de garder le même rythme. Mais il faut dire qu’on a démontré de la qualité dans notre jeu. On aurait même pu sortir avec un match nul et aller aux penaltys.
Selon vous, qu’est-ce qu’a manqué à cette équipe d’Algérie pour gagner ?
Je pense qu’il nous a manqué un but en première période. Si on avait inscrit une seule réalisation, on aurait cru un peu plus en nos moyens. Malgré le fait que nous ayons encaissé deux buts, on a répondu présent avec une belle réalisation en fin de match. Nous avons un groupe qui joue avec le cœur et la rage de vaincre. C’est notre force.
Est-ce que vous allez continuer avec l’équipe nationale après cette élimination ?
Vous savez, je suis depuis 2003 avec l’équipe nationale et j’aime l’Algérie. Maintenant, je vais prendre quelques jours de vacances pour me reposer. Je le redis, j’aime cette équipe et j’aime mon pays. Je vais essayer de tout faire pour continuer au moins jusqu’à la Coupe d’Afrique prochaine. Je vais aussi en discuter avec le nouveau coach.
Quel a été le discours de Vahid Halilhodzic à la mi-temps ?
Tout d’abord, je tiens à dire que c’est normal que les joueurs ressentent de la fatigue lors des prolongations du moment qu’on est en fin de saison. A la mi-temps, le coach nous a tous réunis pour nous encourager. Au début, il n’était pas sûr qu’on puisse faire un exploit. Il nous a demandé de rester bien concentrés et de bien jouer au ballon. Il nous a même demandé de trouver Slimani dans les espaces.
Comment mesurez-vous les progrès entre votre élimination en Coupe d’Afrique 2013 et cette Coupe du monde ?
La progression est énorme, notamment sur le plan de la mentalité. L’équipe est en train de progresser. Je pense que les échecs en Coupe d’Afrique nous ont fait du bien. Depuis le match barrage face au Burkina Faso, l’équipe a commencé à grandir et gagner en expérience. Les matchs de la Coupe du monde sont très importants pour cette génération car ils sont capables de faire quelque chose de grandiose à l’avenir. Désormais, notre objectif c’est de gagner la Coupe d’Afrique.
Vous avez déclaré que vous alliez évoquer votre avenir avec le nouveau coach. Vahid vous a-t-il fait ses adieux ?
Non, pas encore ! Dans le football, il y a beaucoup de rumeurs qui circulent. Je profite de cette occasion pour féliciter Vahid pour tout le travail qu’il a fait en Equipe nationale. Il a pris l’équipe au plus bas et il nous a donné une bonne image. On l’a tous embrassé à la fin du match. Il mérite de sortir par la grande porte car il a beaucoup donné pour l’Algérie.
Peut-on savoir pourquoi vous n’avez pas été aligné d’entrée face à la Russie et l’Allemagne ?
C’est le choix du coach que je respecte. Halliche et Belkalem ont fait deux grands matchs et je les en félicite. Donc, il n’y a aucun problème. Pour ce qui est de l’arbitrage, je préfère ne rien dire. On est là pour travailler. On a tout donné pour honorer l’Algérie. Il ne faut pas s’arrêter là.
Entretien réalisé par