CSC - Rahmani: «Le comportement des dirigeants à mon égard a changé du-tout au tout»

Chemseddine Rahmani s’est livré au Buteur et à El Heddaf. Il a évoqué les conditions dans lesquelles il est venu au CSC, sa blessure et le changement de comportement des dirigeants à son égard. Il nous nous dira qu’il ne s’attendait pas du tout aux déboires qu’il a connus lors de cet exercice.
Tout d’abord, quelles sont les nouvelles ?
Les choses vont très bien. Disons que je suis en train de voir le bout du tunnel et cela après mon total rétablissement. Il faut avouer que j’ai traversé des périodes très difficiles. Je passe de bons moments auprès des membres de ma famille et de mes amis. Je dois vous avouer que passer le mois de Ramadhan en compagnie de ses proches n'a pas de prix.
Quelle est la nature de votre blessure ?
J’ai contracté cette blessure lors du match aller contre l’ES Tunis. Il s’agit d’une fracture du poignet. C’est l’une des plus mauvaises blessures pour un gardien de but. En plus d’être handicapante, elle nécessite une longue période d’arrêt. Je me suis soigné avec le plus grand sérieux et cela pour être opérationnel et pouvoir aider mon équipe.
Justement, vous êtes totalement rétabli. Quand est-ce-que nous vous reverrons sur un terrain ?
Je suis, comme vous dites, totalement rétabli. Mieux, je ne suis pas loin du top de ma forme. Maintenant, rejouer en compétition officielle ne dépend pas de moi. Mon entraîneur a préféré me laisser au repos pour le match contre la JSK. Il estime qu’on ne doit pas précipiter les choses en ce qui concerne mon retour sur les terrains. J’espère renouer avec la compétition officielle lors du prochain match. Je dois vous avouer que j’ai hâte de reprendre et je veux terminer la saison en force.
Ces derniers temps, on a évoqué avec insistance votre départ vers d’autres clubs, à l’instar de l’ESS et du CRB. Qu’en est-il de tout cela ?
C’est à ne rien comprendre. On m’a fait signer à l’ESS et cela sans que j’en sois au courant. Par ailleurs, on est allé inventer une histoire qui n’a ni queue ni tête. Il s’est dit qu’Amrani aurait servi d’intermédiaire pour que je rejoigne les rangs du CRB. Je ne sais pas ce que les gens vont inventer demain et lors des prochains jours. Cela n’a aucun sens. La vérité est que je n’ai absolument aucun contact avec qui que ce soit. Je veux terminer honorablement la saison au sein de mon club employeur et c’est tout. Il y a encore des matchs à jouer. Une fois que la saison sera terminée, on pourra évoquer mon avenir.
Nous croyons savoir que vous êtes en fin de contrat avec le CSC. Etes-vous intéressé par une aventure hors de Constantine ?
Ce que vous dites est vrai. Je serai libre de tout engagement à la fin de cet exercice. Sincèrement, je ne peux pas vous dire quelle sera ma destination la saison prochaine ou si je prolonge mon bail au CSC. Il faut savoir que j’ai passé deux années au CSC pleines d’excellents souvenirs, mais aussi des périodes compliquées. Je garderai en mémoire le titre que nous avons conquis de haute lutte et les festivités qui l’ont suivie. Sillonner les rues de Constantine dans un bus à impériale restera comme un des moments forts de ma carrière. Il y a bien sûr le fait de jouer pour un des plus grands clubs non seulement du pays, mais du continent. En réalité, si la première année a été totalement réussie et pleines de bons souvenirs, je juge la seconde de décevante. Je ne parle pas de mon rendement sur le terrain. J’ai réalisé de superbes prestations et les statistiques sont là pour l’illustrer. Disons qu’il y a eu des problèmes d’ordre relationnel.
Peut-on comprendre par là qu’il y a des points de désaccord avec vos dirigeants ?
Il y a un peu de cela. Il faut se rappeler qu’avant que je signe au CSC, je recevais quotidiennement des appels de la part des dirigeants. Je ne sais pas si c’était mon statut d’international qui y était pour quelque chose. La saison passée, les choses se sont très bien passées et ce n’est pas du tout le cas lors de l’actuel exercice. Je le répète, mes performances sportives étaient irréprochables. Il est vrai que j’ai dû arrêter la compétition, mais cela est dû à une blessure contractée lors d’un match de Coupe d’Afrique.  Il est vrai que cet état de fait remonte au départ d’Amrani qui me connait très bien. Il a eu à m’entraîner pendant deux saisons à Annaba et pendant deux autres saisons au MOB.
Honnêtement, quelles raisons donnez-vous au changement de comportement des dirigeants à votre égard ?
Je n’en ai aucune idée. Il se pourrait que cela soit dû à ces rumeurs qui font état de mon départ. Cela ressemble à une sorte de cabale qui est menée contre moi. J’ai beau me creuser la tête je ne trouve pas d’explications plausibles. Il faut savoir qu’on m’a volé mes gants, alors que j’étais sur un lit d’hôpital. En ce qui me concerne, cela ne fait aucun doute. Le CSC a une place importante dans mon cœur et il n’est pas du tout exclu, si tout va dans le bon sens, à ce que je continue à défendre les couleurs de ce prestigieux club.
Certains avancent que votre niveau a nettement baissé cette saison. Qu’avez-vous à répondre à cela ?
Ecoutez, rien n’est plus facile que de dénigrer quelqu’un. En ce qui me concerne, les chiffres sont là pour attester mes belles prestations.  Il est vrai que j’ai encaissé des buts, mais sans que j’en sois personnellement responsable.  Par ailleurs, je pense avoir effectué des arrêts qui ont leur importance. Je dois vous rappeler que je ne pas encaissé de buts pendant 13 matchs consécutifs. J’ai réalisé la même performance lors d’une série de 4 matchs en Coupe d’Afrique. Croyez-moi, cela n’a pas du tout été simple. Maintenant, il y a un groupe d’énergumènes qui s’en prenaient à moi systématiquement, lors de tous les matchs. Il est certain que leur but était de me déstabiliser et je me demande dans quels desseins.
Le CSC n’a rien gagné cette saison. Quelles en sont les raisons ?
Les raisons sont multiples. Il faut reconnaitre qu’Arama a été pratiquement seul pour régler tous les problèmes du club. Il faut tout un collectif pour gérer un club de l’envergure du CSC. Par ailleurs, nous avons perdu des matchs importants sur des détails. Même si le CSC ne gagne aucun titre et n’arrive pas à assurer un accessit, il a été l’auteur d’un parcours exceptionnel. En compétition continentale, nous avons été éliminés par l’EST qui a réalisé une série de 10 matchs sans défaite. Par ailleurs, venir à bout d’équipes comme le TP Mazembe n’est pas à la portée de tout le monde. 
Les supporters ne l’entendent pas de cette oreille et ont manifesté leur mécontentement après l’élimination en Coupe d’Algérie. Qu’avez-vous à dire à ce sujet ?
Tout d’abord, il faut avouer que nous avons les meilleurs supporters du monde. Maintenant ceux qui font de la coupe un objectif ne connaissent absolument rien au football. C’est une épreuve pleine d’aléas. Maintenant, si les supporters ont affiché leur mécontentement, certains dirigeants en sont responsables. Ils ont annoncé à qui veut les entendre que le CSC gagnera la Coupe d’Algérie. Ils ont ainsi fait naitre de faux espoirs aux supporters. Après l’élimination, la déception était grande. Il faut reconnaitre que nous sommes tombés sur une équipe du CRB qui réalise, depuis le début de la phase retour, un parcours exceptionnel. Par ailleurs, et pour conclure, permettez-moi de soulever certaines anomalies. Je voudrais évoquer le manque d’intérêt à l’équipe des U19 et cela la veille d’une échéance très importante comme une finale de Coupe d’Algérie. Il y a aussi autre chose. Pourquoi a-t-on tardé à promouvoir un joueur comme Benkouider ? Cela montre que Lavagne ne s’intéresse que très peu aux jeunes catégories et c’est regrettable.
 

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