CRB - Tariket: «Le maintien d’abord, la finale après»

Après un match très engagé et deux prolongations, vous avez décroché votre billet pour la finale de la Coupe d’Algérie, la onzième dans l’histoire du club. Un commentaire ?
Ce fut dur face à une très bonne équipe du CSC. On a abordé cette demi-finale avec un retard d’un but mais avec la volonté d’en remonter une dizaine. Certes, on n’a pas réalisé notre match le plus abouti en termes de jeu mais on s’est tout de même créé plusieurs situations dangereuses. Et ce tout au long de la partie. Cette qualification en finale est totalement méritée. On est vraiment fiers et heureux d’avoir réalisé cet exploit.
Il aura fallu avoir les nerfs bien solides pour venir à bout de cette équipe du CSC. N’est-ce pas ?
Oui, aborder le match retour avec un retard à surmonter n’est pas facile à supporter. La pression était pesante. Les jambes étaient lourdes. L’adversaire a fait en sorte de tergiverser et de perdre du temps pour nous faire sortir du match. Mais on savait très bien que ça allait se passer ainsi. Il nous fallait donc garder notre sang-froid et avoir les nerfs solides pour ne pas sortir du match. Dans ce genre de rencontre à élimination directe, le mental joue un rôle prépondérant. Et le staff nous a bien préparés dans ce sens.
Avant le premier but, c’est-à-dire jusqu’à la 70’, vous êtes restés fidèles à votre jeu. Quelles ont été les consignes du coach ?
Comme je viens de le dire, le coach nous a demandé de rester fidèles à notre jeu et de ne pas entrer dans la précipitation. On savait qu’on allait avoir plusieurs occasions pour revenir dans le match. D’ailleurs, en première mi-temps, on aurait pu inscrire trois buts au minimum si on avait été un peu plus précis dans notre dernier geste. Au retour des vestiaires, on a continué dans le même sens en guettant l’occasion propice pour frapper et c’est venu en fin de match. Après, c’est devenu évident qu’on allait se qualifier. Le CSC était totalement abattu.
Vous étiez incontestablement l’homme du match de la dernière demi-finale. Comment expliquez-vous ces prestations de haut rang ?
Il n’y a pas de secret ni de méthode miracle. La seule clé du succès est le travail. Je suis un joueur qui ne triche pas, ni à l’entraînement ni pendant les matchs. Ma prestation face au CSC est due à ça mais aussi et surtout à l’aide de mes coéquipiers et aux conseils des membres du staff technique.
Terminer la saison avec une finale et peut-être même un titre, tout ça n’était pas dans vos plans en début de saison ?
Avec le début de saison qu’on a eu, il est clair qu’on n’imaginait pas trop terminer la saison de la sorte. Notre mercato a été compliqué, notre préparation a été incomplète, et notre début de saison complètement raté. Mais bon, il faut aussi dire que quand vous évoluez dans un club aussi prestigieux que le Chabab de Belouizdad, les titres, vous les visez chaque saison. Le CRB est fait pour gagner des titres.
Justement, vous êtes le seul rescapé de l’effectif de 2017. Vous ne regrettez certainement pas votre choix de rester au club pendant que tous les autres joueurs ont préféré partir…
J’ai préféré rester au Chabab de Belouizdad parce que ce club m’a tout donné, parce que les supporters m’ont toujours soutenu. Rester au Chabab c’était donc comme un signe de reconnaissance. Mais pas que. Comme je l’ai dit, j’ai décidé de poursuivre mon aventure au CRB pour revivre des moments comme ceux de 2017.
Comment se présente pour vous la fin de la saison ?
Elle s’annonce tout aussi compliquée que ce qu’on a joué jusqu’à présent. Il nous reste encore cinq rencontres à jouer, dont trois sur notre terrain. Si on parvient à décrocher sept points, on aura alors assuré notre maintien. On sait ce qui nous reste à faire. Les trois prochaines rencontres seront donc cruciales. Assurer le maintien lors des trois prochains matchs nous permettra d’aborder la finale dans les meilleures dispositions possibles.
Un dernier mot pour conclure ?
Pour terminer, je tiens à remercier tous les supporters pour leur soutien inconditionnel. Ils sont restés derrière nous même dans les moments les plus compliqués, et rien que pour ça, ils méritent qu’on leur offre cette huitième consécration. Par ailleurs, je tiens aussi à remercier Cherif El Ouazzani pour son travail en début de saison. Ce qu’on est en train de réaliser maintenant, c’est aussi en partie grâce à lui. Il a été notre premier soutien quand ça n’allait pas du tout.