Equipe d'Algérie

Halliche : «Battre la Russie pour entrer dans l’histoire»

Mouloud Halliche : «Fier que mon fils ait participé à ce succès attendu depuis 32 ans.»

Auteur : Moumen Aït Kaci Ali lundi 23 juin 2014 23:28

Halliche, le Cœur de Lion, est de retour. Le défenseur central de l’Académica Coimbra aura été magistral avant-hier contre la Corée. Impérial dans les airs, Rafik a inscrit un joli but de la tête qui vient entériner son retour au premier plan sur la scène internationale. Très juste dans ses interventions, présent dans l’alignement, Halliche a réalisé presque un sans-faute derrière. Il revient dans cet entretien sur son big match sorti contre la Corée du Sud, dimanche.

Rafik, votre dernier but marqué remonte à la CAN 2010 face au Mali. Vous marquez aujourd’hui. Comment avez-vous vécu ce but ?
C’est un but qui me fait effectivement rappeler celui que j’ai réussi contre le Mali en Coupe d’Afrique des nations en Angola. Je suis doublement heureux parce que ce but  me permet de confirmer mon retour et aide mon l’équipe à gagner un match décisif et important pour la suite du parcours.
Et si on revenait sur cette détente magistrale ?
Je dois dire que Djabou a bien dosé le centre ; après, il fallait devancer la sortie du gardien coréen. Je me suis levé, je suis resté concentré sur le ballon et, comme je me suis bien démarqué du marquage, j’ai réussi un bon timing pour catapulter le ballon au fond des filets. C’est un bonheur immense !
Vous marquez trois buts en première mi-temps, un lors de la seconde, vous encaissez deux buts. Sentez-vous la montée en puissance du groupe ?
L’équipe progresse de match en match. On l’a ressenti aujourd’hui (NDLR : dimanche). Franchement, on s’attendait un peu à cette réaction du groupe. En première mi-temps, on n’a rien laissé à notre adversaire. Après, c’est le football, c’est toujours difficile pour une équipe qui mène 3 buts à 0 de maintenir la pression sur son adversaire. C’était, je crois, aux Coréens de faire le jeu pour tenter de revenir. Il fallait gérer ça et je pense que, dans l’ensemble, on a bien su le faire.
Cela n’a pas été le cas contre la Belgique ; où situez-vous le changement ?
Lors du premier match, on a joué une grande équipe, composée de joueurs très talentueux individuellement. Je crois que l’expérience nous a fait défaut, parce qu’il ne faut pas oublier que notre groupe est composé de jeunes. Face à la Corée, on a bien tiré les leçons de notre échec contre la Belgique. On voulait absolument gagner et nous sommes parvenus à chercher ce succès qui nous fait du bien et nous relance dans la course pour la qualification.
Justement, la qualif’ n’est plus loin ; un seul point vous suffit pour décrocher cet exploit…
Pour nous, ça va être une finale. On sait maintenant que pour espérer figurer en huitième de finale, on doit absolument ne pas perdre contre la Russie.
Vous allez jouer pour le nul ?
Non, ce serait une erreur de notre part. On doit aborder ce match contre la Russie avec un mental de gagneur. Il faut éviter de faire des calculs dans un match comme ça. Comme on l’a fait aujourd’hui, on va tout donner dans ce dernier match du groupe pour gagner.
Ça s’annonce comment ?
Très difficile, mais maintenant on doit savourer ce succès et vite se remettre au boulot. Le groupe est conscient, ce ne sera pas une mince affaire. Seulement, on est déterminés à tout donner dans ce match.   
Comment expliquez-vous cette baisse de régime en seconde mi-temps ? On a senti encore une fois cette équipe algérienne à la peine lors des 20 dernières minutes…
Peut-être, oui. On n’a pas couru derrière le ballon. Je dirais aussi que le 2e match, ça relance l’état physique du groupe. Donc, je pense que ça n’a pas été spécialement le cas.
Que vous a dit Halilhodzic en fin de match ?
Il était très heureux, comme nous tous d’ailleurs. Dans le vestiaire, c’était l’explosion de joie pour tout le monde. On a vécu cela comme une délivrance. Le coach nous a félicités ; mais, juste après, il nous a mis en garde. Il nous a rappelé qu’il nous restait encore du travail à terminer avec au bout cette finale à jouer contre la Russie. On veut entrer dans l’histoire du football algérien.
Vous avez répondu à son appel de solidarité ; comment vivez-vous dans ce groupe ?
Croyez-moi, on est tous unis. Comme on n’a jamais cessé de le dire, en sélection, on vit comme une seule famille. Notre seul souci, c’est d’honorer l’Algérie dans cette Coupe du monde et, comme je viens de le dire, entrer dans l’histoire.
Vous voulez dédier ce but à qui, là, maintenant ?
Je veux le dédier aux gens qui ont cru en moi, à ma famille et tous les Algériens en général.
Un dernier mot Rafik, d’où ramenez-vous cette forme ?
(Rires) Hamdoulillah, je me sens très bien depuis l’entame du stage. J’ai toujours répondu présent. On est tout proche du but. Il faut retrouver notre concentration et vite se pencher sur la Russie.

 

Mouloud Halliche : «Fier que mon fils ait participé à ce succès attendu depuis 32 ans»
A l’instar de l’ensemble des membres de la famille des joueurs présents à l’hôtel des Verts à Porto Alegre, le père de Rafik Halliche était tout sourire et surtout fier de son fils, buteur et auteur d’un match plein contre la Corée du Sud. Abordé par nos soins pour recueillir ses impressions, très émotif, il dira : «Je suis très content pour l’Algérie, l’essentiel est que nous soyons tous maintenant heureux du résultat de cette rencontre. Cette victoire, on l’a attendue 32 ans, et je suis fier que mon fils Rafik ait participé à cet exploit.»

Rafik s’est jeté dans ses bras
Rafik Halliche ne pouvait pas retenir ses émotions. Tout heureux de cette belle victoire offerte au peuple algérien, l’ancien défenseur de Fulham et du Benfica s’est jeté dans les bras de son papa. Ce dernier l’a félicité et lui a souhaité bonne chance pour la suite du parcours, qui débutera avec un match décisif contre la Russie.

 

Publié dans : halliche russie Académica Coimbra

Fil d'actualité



Sondage

Archive

Votre pronostic pour le match de l'Algérie face à la Tanzanie?

Retrouvez le meilleur de notre communauté

Dossiers

Liste
14:50 | 2018-04-20 Arsène Wenger à Arsenal en stats

Le Français en avait 46 quand il a pris les rênes d'Arsenal...

10:11 | 2017-08-04 PSG : Neymar, 10 dates-clés dans sa carrière

À 25 ans, l'étoile montante du foot possède déjà une carrière bien remplie. La preuve en 10 instants charnières du désormais plus cher joueur de l'histoire.

14:21 | 2017-03-25 Leicester City : Claudio Ranieri, la gloire puis la chute en 10 dates

En un an demi sur le banc de Leicester, Claudio Ranieri a tout connu.

09:56 | 2017-01-01 Les 10 matches qui nous ont scotchés en 2016

Les 10 matches qui nous ont scotchés en 2016

Edition PDF

N° 5499 27/10/2022

Archive

Année
  • 2022
  • 2021
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • 2012
  • 2011
  • 2010
  • 2009
Mois
Jour
Voir