Doukha «Remplacer M’bolhi ? Je possède l’expérience qu’il faut pour le suppléer»

 Un grand match face à l’Ittihad de Djeddah et en Arabie Saoudite certains affirment que vous avez sorti votre meilleur match, une réaction ?
Peut-être qu’ils parlent de la nouvelle saison, je veux dire avec ma nouvelle équipe d’Al Raed car j’ai aussi réalisé de bons matchs avec Ohod la saison passée. Quant à moi, je travaille beaucoup pour être toujours prêt. Sur ce match, je dois dire que c’est l’ensemble des joueurs qui a été à la hauteur, à commencer par mon compatriote Hichem Belkaroui qui revient aussi très fort.
Justement en évoquant Belkaroui, peut-on dire qu’il est de retour ?
 Hichem a été toujours un excellent défenseur. Maintenant, il est considéré comme l’un des meilleurs défenseurs en Arabie Saoudite. Il était absent en raison de blessure et l’équipe encaissait beaucoup de buts. C’est vous dire que son retour nous a fait beaucoup de bien, surtout avec ce succès contre Ittihad Djeddah où il a particulièrement brillé avec un but décisif qui nous permet de gagner.  
Rais Mbolhi n’a pas tari d’éloges sur vous et votre compatriote Asselah Malik, sur le terrain vous lui donnez raison, un commentaire ?
 Rais est avant tout un homme avec beaucoup de valeurs humaines. La saison passée, il avait mis tout le monde d’accord. Cette année, il confirme son talent, et puis s’il a dit cela ce n’est pas pour jeter des fleurs à ses compatriotes. Les statistiques sont là pour appuyer ses dires. Donc avec Rais, Malik et moi-même, on brille par nos performances en matière d’arrêt décisifs à chaque match.  
On compare beaucoup le championnat algérien à celui d’Arabie Saoudite, après deux saisons là-bas, quel est votre avis là-dessus ?
C’est un championant professionnel à 100%. La compétition en Arabie Saoudite est intense, avec des stades pleins et des infrastructures dignes des grands clubs européens. Des entraîneurs et des joueurs de talent évoluent ici, donc il ne faut pas se le cacher, à l’heure actuelle, les Saoudiens ont une longueur d’avance sur nous en matière de professionnalisme.
C’est vrai, la sélection saoudienne a battu son homologue algérien et la formation d’Al Ahly de Djeddah a aussi battu l’Entente de Sétif…
Je vais peut-être vous étonner mais Al Ahly n’a pas joué avec ses meilleurs joueurs,  ils étaient  amoindris par l’absence de pas moins de 8 titulaires.  Il faut dire aussi que le fait d’avoir autorisé le recrutement de 8 joueurs étrangers pour chaque club et l’arrivée de staffs de qualités dans chaque équipe, cela a hissé le niveau de ce championant.  
C’est ce qui explique aussi votre progression ?
Oui, quand vous évoluez dans un contexte professionnel, vous progressez forcément. Je n’oublierai pas aussi l’énorme travail du driver des gardiens Smail Messaoud, qui a travaillé pendant plus de 12 ans dans le championnat saoudien. Je suis chanceux de travailler sous la houlette de cet entraîneur qui a donné aussi deux gardiens à la sélection saoudienne. Mourad Adjaoud qui est aussi mon maître m’a beaucoup aidé.  
Raïs est blessé, on ne sait pas avec précision la date de son retour, on vous présente comme le deuxième gardien de l’EN, êtes-vous prêt à le suppléer ?
Bien sûr que je suis prêt ! Si je suis convoqué par le sélectionneur, cela veut dire qu’il me fait confiance, donc je ne dois pas décevoir. Après, Hamdoulillah je possède l’expérience qu’il faut pour assumer une place de titulaire. Je suis dans ce groupe de l’Equipe nationale depuis des années et je compte au moins 12 matchs en sélection, donc je connais tous mes camarades. Je veux dire je connais la valeur d’un match à l’extérieur, ça ne me fait pas peur. C’est pour vous dire que je n’ai aucune appréhension, si on fait appel à moi, je répondrai présent.
Sincèrement, doutez-vous pour ce prochain rendez-vous ?
Non, pourquoi douter, l’équipe a retrouvé son état d’esprit. Après, il faut être juste, les conditions en Afrique ne sont pas faciles pour une équipe comme la nôtre. On ne se cache pas derrière cela, mais c’est une réalité. Seulement, on doit jouer avec nos vertus et se surpasser pour améliorer nos résultats. Maintenant, ce n’est pas une défaite contre le Bénin qui va remettre en cause le travail accompli jusqu’ici. On va se ressaisir inch’Allah à Lomé pour se qualifier dès le prochain match.
Le match se jouera sur un terrain synthétique, un peu similaire à celui de Lesotho, des appréhensions ?
Déjà ce match s’annonce très difficile mais on est conscients que si on joue comme nous le demandera le driver, on va revenir avec un résultat positif, inch’Allah. Concernant l’état du terrain, c’est sûr que ça s’annonce compliqué pour tout le monde. Pas uniquement les joueurs car nous aussi en tant que gardiens, on doit faire plus attention aux rebonds et à la relance du ballon.
Selon vous, ce terrain agacera-t-il vos camarades au point de paniquer ?
Non, pas au point de céder. C’est sûr qu’un terrain comme ça peut influer sur le rendement de nos joueurs habitués à de meilleures pelouses en Europe, mais on va inch’Allah trouver des solutions. Moi j’ai déjà joué sur un terrain pareil au Lesotho et j’avais sorti l’un de mes meilleurs matchs en sélection, donc voilà, on  va bien gérer cette contrainte en montrant une meilleure solidarité. Justement, on a envie de bien faire face au Togo et rien ne nous empêchera de faire bien notre boulot là-bas.