Halilhodzic, c’est loin d’être acquis !

L’information a fait la Une des réseaux sociaux dans la soirée du samedi et la matinée d’hier. On a en effet annoncé le retour officiel de Vahid Halilhodzic, ancien sélectionneur national entre 2011 et 2014 et avec lequel, les Verts ont réussi une performance historique, en se qualifiant aux huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014 qui s’est déroulée au Brésil. Cette information est sortie après que Halilhodzic ait rencontré le président de la fédération, Kheïreddine Zetchi en France. Finalement, cette information n’est qu’une intox, du moins pour le moment. En effet, Halilhodzic n’a pas encore donné son accord. Il réfléchit toujours quant à sa future destination (lire l’entretien). Autrement dit, on peut d’ores déjà dire que Vahid Halilhodzic n’est pas encore acquis pour l’Équipe d’Algérie. Ainsi, le suspense perdure.  
Il devait rendre sa réponse aujourd’hui, mais préfère prendre son temps
Comme nous l’avions déjà indiqué, Vahid Halilhodzic devait rendre sa réponse aujourd’hui au président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, qui a tout fait pour convaincre coach Vahid de revenir tant qu’il s’agit d’une demande du peuple, mais aussi des hauts décideurs. Finalement, Halilhodzic devrait rendre sa réponse cette semaine, éventuellement vendredi, selon une source digne de foi.
La Corée du Sud et l’Arabie Saoudite s’ajoutent à la liste
Vahid Halilhodzic hésite beaucoup par rapport au projet sportif, comme indiqué dans l’interview qu’il nous a accordée. En plus de l’Egypte et du Maroc qui l’ont courtisé, le Bosniaque constitue aussi la priorité des sélections saoudiennes et coréennes. La Corée du Sud souhaite à tout prix l’engager après sa réussite avec le pays voisin, le Japon. C’est aussi le cas de l’Arabie Saoudite qui veut l’engager et casser même la tirelire s’il faut. Les deux propositions ont freiné Halilhodzic dans ses choix.
Gourcuff et Queiroz, les plan B et C de Zetchi
Désormais, le président de la Fédération algérienne de football, Kheïreddine Zetchi, est dans une situation embarrassante, lui qui veut désigner le nouveau sélectionneur national, avant le 15 juillet. Ainsi, face au retard mis par Halilhodzic pour donner une réponse claire, Zetchi doit désormais avancer avec le plan B qui est Gourcuff et Queiroz, dans l’espoir de décrocher accord final avec l’un d’eux, car au point où vont les choses, Vahid Halilhodzic va certainement décliner la proposition algérienne.
 

«Je n’ai pas encore dit oui»

L’ancien sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, que nous avons eu hier au bout du fil, a nié catégoriquement les informations faisant état de son accord final de revenir en Algérie. Le Franco-Bosniaque s’explique.

Bonjour coach, est-il vrai que vous avez donné votre accord final à la FAF pour driver à nouveau la sélection algérienne ?
Non, ce n’est pas vrai (il est étonné). Mais qui vous a dit ça ?

Des informations circulent dans ce sens…
Non, mais qui les a fait circuler ? Ce n’est pas vrai. Je n’ai pas encore donné mon accord final.

Quand allez-vous donner votre réponse ?
Sincèrement, je ne sais pas quand je répondrai. Je n’ai pas encore pris de décision. Je suis en train de réfléchir. Il y a plusieurs paramètres à prendre en considération.

Peut-on dire que la situation de l’EN vous fait peur ?
Non, elle ne me fait pas peur, mais sincèrement, il faut savoir qu’elle se trouve dans une situation difficile. L’équipe d’Algérie traverse une situation délicate que tout le monde connaît. Ce n’est plus celle de 2014. Moi, je l’ai laissée à la seizième place au classement mondial de la FIFA et première équipe africaine. Maintenant, elle est à la 66e au classement mondial et 15e au classement africain. La situation a beaucoup changé.

Avez-vous rencontré le prési dent de la fédération, Kheïreddine Zetchi…
Effectivement, j’ai rencontré le président de la FAF et on a beaucoup discuté. Mais je n’ai pas encore donné ma réponse.

Sur le plan financier, avez-vous trouvé un accord ?
Ecoutez ! Pour moi, il y a toujours le volet sportif qui prime le plus. Certes, on parle du volet financier, mais c’est le volet sportif qui est plus important. Moi, je veux prendre une équipe pour réussir et gagner des titres. Je veux réussir sur le plan sportif, je ne vous cache pas et j’ai dit ça au président.
Y a-t-il des chances de vous voir reprendre les destinées de l’équipe d’Algérie ?
Oui, il y a des chances. Tant qu’on discute, ça veut dire qu’il y a des chances que je revienne, mais ce n’est pas encore sûr. Je dois bien réfléchir. Comme je vous ai dit, la situation n’est plus la même en Algérie. Beaucoup de choses ont changé. Il faudra du travail, beaucoup même. Ce ne sera pas du jour au lendemain que ça va s’améliorer.
Et alors ?
Les gens pensent peut-être qu’avec l’arrivée de Vahid Halilhodzic, les choses vont changer et que les résultats vont s’améliorer, mais à mon avis, ils se trompent. Seul le travail paie. Il faut aussi une très bonne organisation.

Les Algériens attendent votre retour avec impatience…
J’ai beaucoup de respect pour le peuple algérien et c’est pour cette raison que je ne peux lui mentir. Je leur dis que la situation est très difficile et je tiens à leur transmettre mes salutations.

Apparemment plus sélections nationales vous convoitent…
Oui, il y a beaucoup de sélections qui m’ont contacté. Il y a cinq ou six sélections qui sont intéressées et j’ai discuté avec leurs responsables. Maintenant, je dois mesure le pour et le contre pour trancher définitivement.

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Les 2 appréhensions de Vahid

Selon une source très proche du dossier Halilhodzic, ce dernier appréhende certaines choses et c’est ce qui le laisse hésitant quant à l’idée de revenir en sélection nationale. Il faut dire que la situation des Verts a beaucoup changé et le Franco-Bosniaque craint de ne pas réussir sa mission, surtout qu’après son départ il y a quatre ans, cinq sélectionneurs se sont succédé à la barre technique de l’EN.
Les résultats ne sont pas garantis cette fois-ci
Ainsi, la première appréhension de Halilhodzic, c’est que les résultats ne sont pas garantis cette fois-ci. Ce dernier estime que le groupe est cassé, il n’y a plus d’esprit de groupe et aucun état d’esprit. Halilhodzic s’est aussi renseigné sur le groupe et a appris que les choses ont beaucoup changé. Pour cela, il estime qu’un travail de fond doit se faire, surtout sur le plan psychologique, estimant que l’EN souffre d’un blocage.
Une éventuelle cassure avec certains cadres
Vahid Halilhodzic craint aussi une éventuelle cassure avec certains cadres de l’EN. Avec sa méthode, les choses s’annoncent difficilement lorsqu’on sait que certains cadres de l’EN, étaient des remplaçants avec lui, comme Ghoulam, Mahrez et Brahimi. Du coup, Halilhodzic craint la cassure ou une rébellion, comme ça a été le cas avec le Serbe Milovan Rajevac. Halilhodzic redoute aussi le fait que la majorité des joueurs préfèrent Gourcuff, celui qui lui a succédé en 2014. Tout ça le laisse sceptique.
 

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