MCO : Badou Zaki : «Ma première expérience réussie en Algérie m’a motivé à revenir»

Pour sa première conférence de presse à Oran, le coach marocain Badou Zaki a fait preuve de sérénité et de sagesse en répondant d’une manière élégante à toutes sortes de question. Baba qui était juste à côté de lui au cours de cette série questions-réponses a certainement apprécié la manière avec laquelle son nouvel entraîneur répliquait aux journalistes. «La raison pour laquelle je suis revenu travailler en Algérie est essentiellement cette première expérience réussie avec le CRB. Par la suite j’ai eu des contacts et c’est le MCO qui a réussi à me convaincre», dira d’emblée le coach marocain lors de son tout premier point de presse.
«Je n’ai pas trouvé un terrain d’entente avec l’USMA»
Sachant qu’il a négocié avec l’USMA et que son nom a été évoqué par la JS Kabylie la saison passée, Badou a volontiers donné des explications concernant ce sujet. «J’ai négocié avec l’USMA et les deux parties n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente et tout ce qui s’est dit après est de la spéculation. Idem pour la JSK avec laquelle je n’ai même pas négocié. Voilà ce qui s’est réellement passé concernant les précédents contacts», explique Badou.
«J’avais des touches au Maroc et au Golfe»
Concernant les contacts dont il faisait objet avant de débarquer à Oran, Badou Zaki affirme n’avoir pas eu seulement des touches en Algérie. «On me parle uniquement des contacts en Algérie mais en vérité j’avais aussi des touches chez moi au Maroc et aussi au Golfe mais j’ai jeté mon dévolu sur le Mouloudia d’Oran», enchaîne-t-il.
«Je ne parlerai pas de l’effectif tant qu’il ne sera pas arrêté»
Entrant vite dans le vif du sujet qui est relatif à la composition du nouvel effectif du Mouloudia, l’entraîneur marocain n’a pas voulu trop s’étaler sur ce point pour la simple et unique raison que le recrutement n’est pas encore bouclé. «Je ne veux pas anticiper les choses et parler des noms de joueurs dont la plupart sont au stade de contacts ou des négociations. Ce n’est qu’une fois qu’ils seront avec nous d’une manière officielle que je pourrais en parler», annonce le coach.
«Oui, j’ai émis des réserves sur des joueurs »
Sans citer de noms, le coach affirme avoir émis des réserves sur certains joueurs qui ont été contactés par le Mouloudia. «Il est clair qu’il y a sur cette liste des joueurs que je connais et d’autres que je connais moins. J’ai émis des réserves sur certains d’entres eux. Dans cette liste, trente pour cent ne me convainquent pas», tient-t-il à préciser.
«Avant le prochain point de presse, on aura tout réglé»
Badou Zaki affirme que tout sera réglé avant prochain point de presse qui aura lieu juste après les fêtes de l’Aïd pour arrêter l’effectif du Mouloudia. «En principe, l’effectif sera arrêté dans deux semaines ou un peu plus. J’aurai une nouvelle conférence de presse à donner. Là, je pourrai parler d’une manière officielle des joueurs engagés, des libérés et aussi des raisons de ces choix. Mais pour le moment, je préfère m’abstenir», explique l’ancien portier de Majorque.
«Par exemple, on veut un portier de la même qualité que Natèche sinon meilleur que lui»
Voulant donner un exemple concernant sa vision des choses, Badou Zaki dira ceci à la presse : «L’équipe a perdu les services de Natèche, il faut donc qu’on trouve son remplaçant. Pour diminuer de l’impact de son départ, on doit trouver meilleur que lui ou au pire des cas, un portier de son niveau. C’est comme ça qu’on veut agir durant cette opération de recrutement», développe encore le coach.
«Personnellement, je préfère avoir Chaouchi avec moi»
Pour ce qui est des bois de l’équipe, Badou Zaki veut avoir Chaouchi dans les bois. «Personnellement, je veux avoir Chaouchi vu son statut d’international et son expérience acquise en sélection et dans les équipes de haut niveau», dira Badou avant d’enchaîner à la question de son attitude : «Je suis là pour gérer les caractères car chacun a son attitude.»
«Je ne suis pas un dictateur mais j’ai une ligne de conduite»
Le coach a laissé entendre qu’il va faire de la discipline son cheval de bataille au sein de cette équipe du Mouloudia d’Oran. «Je dois d’abord préciser que je ne suis pas un dictateur mais j’ai une ligne de conduite qu’on doit absolument respecter et à laquelle tout le monde est soumis à commencer par le staff technique, le staff médical et le chargé de matériel. C’est moi qui vais commencer par donner l’exemple pour que tout le monde suive. Je suis convaincu que cette méthode sera efficace à 90% ou même à 100%», précise-t-il.
«Je ne vois pas en quoi ma venue a dérangé Bououkaz»
Questionné à propos de la déception de l’ancien coach Bououkaz qui n’a pas trop apprécié la façon avec laquelle il a débarqué au MCO alors qu’il était déjà en poste, Badou Zaki a préféré donner un exemple vivant qui se produit en Algérie. «Je ne vois pas en quoi la façon avec laquelle j’ai signé au MCO dérange-t-elle Bououkaz que je respecte beaucoup en tant que collègue. Mais je pense qu’il est normal qu’un entraîneur signe alors que la saison est en cours. Je ne vais pas aller loin pour donner un exemple. Dans le championnat algérien, un club a commencé à négocier depuis plusieurs semaines avec des entraîneurs alors que leur coach est toujours en place et cela se passe le plus normalement du monde», dira-t-il.
«Les remaniements au sein de l’effectif ne me font pas peur»
À la question de savoir si les sérieux remaniements que l’effectif du Mouloudia devra connaître durant cet été ne risquent pas d’influencer négativement sur le début de l’équipe qui aura un peu de temps pour trouver ses automatismes et sa cohésion, le coach réplique : «Non, je ne le pense pas. Remanier l’équipe à 50% ou même 100% ne devrait pas influencer sur son jeu. L’essentiel est que les joueurs qui seront engagés soient de qualité comme je l’avais déjà dit. On doit les remplacer par des joueurs du même niveau ou meilleurs qu’eux», précise-t-il.
«Je veux jouer uniquement pour le podium»
Apparemment, le coach tient à l’objectif qu’il a tracé avec la direction du club. «Si je suis venu au Mouloudia, c’est pour jouer les premiers rôles qui consistent à jouer le podium. Les problèmes et les impondérables ne me font pas peur car c’est moi qui dois tirer le club vers le haut et pas le contraire», répond Badou à la question des embuches auxquelles il risque de se heurter au Mouloudia.
«Voilà les ingrédients pour atteindre cet objectif»
Pour le coach, il existe des ingrédients à l’aide desquels le Mouloudia pourrait arriver à bon port. «Il est clair que ce n’est pas Badou Zaki lui seul qui va atteindre cet objectif. Il doit y avoir forcément de bons joueurs, une direction à la hauteur, un public qui nous soutient d’une façon permanente et aussi une presse dont la critique est constructive.»
«La piste africaine est plausible»
Pour ce qui est des renforts, Badou Zaki n’écarte pas l’idée d’avoir recours à des joueurs africains. «Il est fort possible qu’on engage des attaquants africains si jamais le marché des transferts algérien n’arrive pas à nous procurer le profil de joueurs qu’on cherche vraiment», indique Badou.
«Les joueurs marocains ne s’adaptent pas bien au tartan»
Badou n’envisage toutefois pas de ramener des joueurs de son pays pour les raisons suivantes : «Il existe de bons joueurs au Maroc, seulement les terrains synthétiques représentent un sérieux handicap pour eux puisqu’ils évoluent beaucoup plus sur le gazon naturel. Ce sera difficile pour eux de retrouver leurs repères», explique-t-il encore.
«La pression ? Je connais bien»
En réponse à la question relative à la pression qui entoure les équipes en Algérie, Badou Zaki a donné un exemple pour prouver qu’il sait bien gérer ce phénomène. «Si vous aviez joué en championnat d’Espagne pendant six ans, là vous auriez su ce que c’est que la pression. Une saison en Espagne avec sa presse vaut quarante en Afrique du Nord», souligne l’ancien coach du CRB.
«Je félicite Amrani pour le titre»
Le coach a tenu à féliciter Amrani pour le titre de champion. «Le championnat algérien comme les autres connaît une certaine pression supportable à mon avis. Le CSC a réussi à se distinguer malgré la sérieuse adversité et la pression. Laissez-moi profiter de cette occasion pour féliciter Amrani pour le travail effectué à la tête de cette équipe.»
«Le MCA, l’USMA et l’ESS veulent se racheter cette saison»
Badou, qui suit de très près le championnat algérien, pense que l’adversité va être encore plus importante la saison prochaine. «Je pense que le championnat sera rude la saison prochaine car des équipes comme le MCA, l’USMA et l’ESS qui n’ont rien gagné cette saison veulent se racheter et commencent déjà à affûter leurs armes», avertit Badou.

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