ESS : Hammar : «La Ligue a appliqué ce que lui a demandé Ghrib»

Très remonté par ce qui se passe autour de son club, et surtout après avoir été «volé» lors du dernier match de championnat face à l’USMH, le président de l’Entente, Hacène Hammar, est sorti de sa réserve pour tirer à boulets rouges sur le président de la Ligue nationale de football.  Le chairman de l’équipe des Hauts Plateaux a évoqué la programmation des demi-finales de la Coupe d’Algérie face au MCA qui ont tantôt étaient domiciliées au 5-Juillet, tantôt à Bologhine à des dates qui, selon Hammar, ne correspondent pas du tout au leader du championnat.
«Amalou et le P/FAF ont  reconnu que l’arbitre nous a lésés face à l’USMH, et ce n’est pas la première fois»
Le président de l’ESS a entamé son intervention en évoquant la très petite prestation de l’arbitre de la rencontre face à El Harrach. Il dira : «Il faut savoir que j’ai eu une petite discussion avec le président de la commission de désignation des arbitres, en l’occurrence M. Amalou, qui a reconnu que l’arbitre de la rencontre face à l’USMH a fauté en refusant un but l’ESS puis en fermant les yeux un penalty valable. Il faut aussi savoir que cet arbitre nous avait déjà lésés face au CSC au match aller, en nous privant d’un penalty flagrant. Face au MCO, à Sétif, il a refusé de siffler un penalty, ainsi qu’au match retour face au CSC lorsqu’il a refusé de valider un but. Enfin face à El Harrach avant-hier où il a fermé les yeux sur un but et un penalty. Je dis basta car cet homme veut nous casser. Apparemment, il y a certains qui ne veulent pas voir l’Entente en bonne santé, il semble en fait qu’on dérange en gagnant des titres», affirme-t-il avec insistance.
«Je demande l’intervention du ministre, comme il l’a si bien fait dans d’autres affaires»
Le premier responsable de l’Entente demande l’intervention du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. El Hadi Ould Ali, pour espérer être rétabli dans ses droits. «Ce que je demande par contre, c’est l’intervention du ministre qui est intervenu pour solutionner certains problèmes. Je souhaite qu’il en fasse de même avec celui-là, on en a marre de ce marasme en football, même le président de la fédération a reconnu qu’il y avait but et penalty, affirmant que cela a influé sur le résultat du match. Moi je dis que c’est l’Entente qui en pâtit», affirme-t-il avec beaucoup de colère.
«Dois-je comprendre que c’est Omar Ghrib qui décide à la LNF ? Dans ce cas, j’ai dit à Zetchi de nous ramener un arbitre étranger»
Quant au sujet qui lui tient à cœur, à savoir la désignation du stade et de la date du déroulement des demi-finales de la Coupe d’Algérie, là c’est apparemment la goutte qui a fait déborder le vase pour le président de l’ESS qui, selon ses dires, n’arrive plus à reconnaître les hautes instances de désignation. «J’ai dit aussi au président de la commission de désignation des arbitres que si on joue à Bologhine en coupe, je ne vais pas prendre avec moi les enfants du peuple. Ce match a été désigné au stade Olympique. Je me rappelle que le Monsieur (Omar Ghrib) s’est levé en défiant toute l’assistance en disant : «Je jouerai à Bologhine !» C’est de son droit de défendre les intérêts de son club. Il avait dit une semaine avant que le match allait se jouer à Bologhine, le 19, avant même que les gens se réunissent. Effectivement, l’information est tombée avant le match face à l’USMH. En d’autres termes, ils ont appliqué ce qu’a dit ce Monsieur. Je dois comprendre par là que c’est lui qui décide», s’interroge Hammar, et d’enchaîner : «J’ai dit au président de la FAF de nous ramener un arbitre étranger. C’est normal, non ? Car après ce qu’on a vécu face à l’USMH, je me suis retrouvé en train de gérer une équipe abattue, puisqu’on leur a annoncé le déroulent du match de coupe dans un moment inopportun, pour les déstabiliser. Il fallait au moins une semaine avant puisque mais le Monsieur en avait fait l’annonce bien à l’avance», fait-il savoir.
«Il prétend combattre la violence, jouer à Bologhine, c’est quoi alors ? Je ne vais pas jeter en pâture nos supporters»
Pour ce qui est de la désignation du stade Bologhine pour la fameuse demi-finale face au MCA, le chairman de Sétif ironise : «Dans ce cas, on va se taire et laisser la coupe à Alger comme ils le souhaitent. C’est comme si notre région n’avait pas d’hommes ni histoire ni gloire. Comme si la région de Sétif n’a rien fait pour le pays. Je le dis ici et je le répète, nous les dirigeants, staffs technique et médical allons nous retirer. Non, on ne va pas se déplacer. S’ils veulent emmener nos joueurs qu’ils le fassent, car nous, on n’est pas concernés, je ne vais pas jeter en pâture nos supporters. Pourtant, à chaque fois, ils montrent des scènes de violence à la télévision. Ce jeune qui a perdu un œil, les blessés car quand on regarde les émissions, on se dit qu’ils sont en train de travailler. Sur les plateaux télé, tout le monde sait parler, moi je dis qu’ils mentent aux gens, ils prétendent qu’ils combattent la violence, et ça c’est quoi ? Le fait de vouloir jouer à Bologhine, ce n’est pas de la violence ? C’est une violence préparée. Dites-moi, quel est le supporter qui va aller à Bologhine ? Ce n’est pas moi en tout cas, car ils vont dire après que le président a envoyé ses supporters en enfer. Je ne suis pas d’accord, je ne veux pas jouer dans ce stade et envoyer les enfants du peuple en pâture pour ensuite le regretter», insiste le boss ententiste.
«Le P/LNF veut nous casser, il l’a si bien signifié à M’sila et à Boussaâda,  ce n’est pas Fawzi Guellil qui décide, dans ce cas on ne jouera pas la coupe avant le match en retard CSC-MCA»
Autre fait qui a irrité le président ententiste, cette histoire de match en retard du MCA face au CSC. Hammar affirme qu’il a fait une proposition au P/FAF.  «Autre chose, ces matchs qui sont souvent reportés. Dites-nous, qui décide en championnat aussi ? J’ai dit au P/FAF que le match de coupe ne devrait pas se jouer le 19 car il y a le match CSC-MCA qui devrait se jouer le 16 ou 17, donc la coupe devrait se dérouler le 23. C’est plus logique, ou encore le 22 ou le 26. Où est le problème ? Avant, on nous a avancé le déroulement des élections. Ils vont aussi nous trouver un autre prétexte. Je le dis et je le redis, je n’ai peur de personne, nous aussi on ne va pas jouer avant le déroulement du match CSC-MCA. Il n’y a ni programmation ni autre chose, Je le dis en live, et je suis responsable de ce que je vais avancer, ils désignent M. Fawzi Guellil sur papier, mais ce n’est pas lui qui décide, on nous a dit qu’il avait démissionné, non ce n’est pas vrai, c’est le président de la LNF. En plus, il travaille pour nous casser, il est contre nous, il l’avait dit à Boussaâda et à M’sila. Il sait de quoi je parle. Pourtant, je n’ai aucun souci avec lui, c’est ce que je n’arrive pas à comprendre», balance-t-il.
«Voilà pourquoi Kerbadj est contre l’ESS !»
Hacène Hammar ira plus loin en tirant sur le président de la LNF, Mahfoud Kerbadj, expliquant les raisons qui l’ont poussé à agir de la sorte. «Vous savez, ce siège auquel je postule passe par des élections, et si on n’est pas élu, et bien ce sera une chose normale. Je me souviens que je ne l’ai ni touché dans son amour-propre ni à sa personne, j’ai juste dit que j’étais candidat à ce poste. C’est mon droit, non ? Apparemment, celui qui  se porte candidat n’est pas le bienvenu, c’est pour cela qu’il est contre moi. Donc, je le redis, Hacène Hammar, les staffs technique et médical vont se retirer, un point c’est tout, et celui qui veut emmener l’équipe à Bologhine qu’il le fasse. Je n’ai pas dit que je ne vais pas jouer, mais je ne vais pas y aller, car c’est de la hogra. Si on était classés deuxièmes ou troisièmes, on n’aurait rien dit. A ce que je sache, c’est une compétition honorable, on représente le même drapeau, non ?  On a bien honoré les couleurs du pays, non ?», s’interroge encore le boss ententiste pour conclure sur une note que les concernés apprécieront : «J’ai pris mes fonctions au niveau de la commission des élections, c’est pour cela qu’ils sont en train de nous saboter. Dire que ces gens-là étaient contre le P/FAF. Ils se reconnaîtront d’eux-mêmes», a conclu Hacène Hammar.

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