Auteur :
Moumen Ait Kaci Ali
jeudi 23 février 2017 22:28
Coach, l’Algérie est sortie du premier tour et la Tunisie n’a pu aller au-delà du quart de finale de la CAN, finalement ce groupe B n’était pas si élevé que cela…
C’est exact, il y a aussi le Sénégal qui a été éliminé en quarts de finale, donc qui n’a pu aller au bout comme nous aussi. Donc voilà, en football, c’est toujours la forme du moment des sélections présentes qui décide des résultats malheureusement même si pour notre cas, je pense qu’on a manqué de réussite face au Burkina Faso, surtout après le bon premier tour réalisé avec ces deux belles victoires obtenues contre l’Algérie et le Zimbabwe.
Ça reste positif pour votre équipe lorsque vous voyez l’Algérie sortie dès le premier tour…
Oui, tout ça est vrai, je peux dire que les matchs contre l’Algérie ne sont jamais faciles et déjà quand on gagne un derby comme ça on pend conscience de notre force et emmagasine plus de confiance. Je veux dire que lorsqu’on gagne comme l’Algérie, on est tenus d’aller loin, malheureusement, on est tombés sur une équipe du Burkina en pleine confiance.
Cette équipe tunisienne s’est montrée intraitable sur le plan de l’état d’esprit, chose qui a manqué aux joueurs algériens, l’avez-vous remarqué ?
C’est vrai, pour ma part, je mise beaucoup sur cet aspect-là. C’est l’une de mes caractéristiques. Un joueur qui joue pour son paya doit mouiller le maillot. Je dirai qu’on a réussi à faire la différence à ce niveau-là lors du derby contre l’Algérie. Après, je dois dire que cette équipe algérienne avait beaucoup de problèmes.
Quels sont ces problèmes, selon vous ?
Les joueurs algériens étaient en plein doute. Ça se voyait bien qu’ils n’étaient pas sûrs d’eux. Je pense qu’il y a peut-être aussi une histoire de cohésion du groupe. Vous savez, lorsqu’une équipe ne présente pas un bon état d’esprit et ne montre pas une rage de vaincre sur le terrain, on déduit qu’il y a un problème dans ce groupe.
On dit aussi que l’Algérie a perdu son style de jeu, êtes-vous d’accord ?
Oui, tout à fait. L’Algérie savait se battre dans des matchs intenses, elle montrait plus de férocité, chose qui lui a manquée dans cette CAN, sinon, ça reste un énorme potentiel, ça on ne peut pas le contester.
On dit que le joueur maghrébin a besoin d’un homme à la poigne dure en matière de discipline pour qu’il joue à 100%, êtes-vous de cet avis ?
Je pense qu’il faut instaurer une dynamique de groupe favorable pour pouvoir mettre en place. Si on parle de la cohésion du groupe, on peut parler de beaucoup de choses, la rigueur, la discipline et une grande responsabilité vis-à-vis du peuple. Il faut d’abord que les joueurs soient fiers de ce qu’ils proposent au peuple et le démontrer sur le terrain en donnant le maximum. Ils faut qu’ils soient des guerriers non pas calculer.
On a évoqué votre nom comme successeur de Leekens, lorsque certains avaient parlé de votre départ de la Tunisie, après la CAN, comment vous avez réagi à cela ?
D’abord, je dois dire que personne n’a pris attache avec moi. C’est vrai que par le passé, j’étais sollicité à deux reprises pour venir travailler en Algérie malheureusement, j’étais sous contrat comme je le suis aujourd’hui avec la Tunisie.
Pour finir, cette CAN va-t-elle avoir des répercussions sur les éliminatoires CM 2018 ?
Pour notre part, on va s’appuyer sur nos acquis dans cette Coupe d’Afrique et je pense qu’on va se battre à fond avec la RD Congo pour arracher ce billet au Mondial de Russie. Concernant l’Algérie, bien sûr que ça va perturber un peu la sérénité de l’équipe mais rien n’est joué, la qualif’ sera difficile à arracher mais elle reste jouable.
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Kasperczak