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Bentaleb : «Mes objectifs, soulever des trophées et atteindre un très grand club européen»

«Le président de Tottenham m’a dit : ‘‘Je ne souhaite pas te laisser dans un championnat où tu risques de briller et où je te verrai chaque semaine’’»

Auteur : Riad O. vendredi 17 février 2017 22:22

Dans un long entretien accordé à Onze Mondial, Nabil Bentaleb est revenu sur plusieurs sujets relatifs à sa carrière. Le joueur de Schalke 04 a évoqué ses objectifs tout en affirmant ne pas connaitre de limites : «Soulever des trophées et je veux atteindre un très grand club européen, voilà mes objectifs. Avoir des objectifs calqués, ça ne sert à rien. Je ne connais pas mes limites et j’espère ne jamais les connaître.»
«À part la barrière de la langue, tout va bien»
Le milieu de terrain de Schalke 04 est d’abord revenu sur son arrivée en Bundesliga et son adaptation en Allemagne. «Super bien. On a eu des débuts difficiles avec cinq défaites consécutives. Quand tu arrives en prêt, que tu perds cinq fois, c’est lourd. T’as la pression. Surtout qu’on ne jouait pas trop mal. Ensuite, la chance a tourné, on a enchaîné une série de matchs sans défaite. On a su rebondir en tant que groupe. À part la barrière de la langue, tout va bien. Et puis, j’ai la chance que tout le monde me comprend et parle anglais», dira Bentaleb et d’évoquer son apprentissage de la langue allemande : «C’est encore dur. Je comprends un peu, mais c’est dur. Quand le coach donne ses instructions, il est obligé de les donner en allemand. Alors je profite parfois des entretiens individuels avec lui pour saisir ses messages».
«Ce qui m’a frappé ici en Allemagne, c’est la ferveur des supporters»
Nabil Bentaleb a également expliqué qu’il se plait beaucoup en Allemagne. «Ce qui m’a choqué, c’est la ferveur des supporters. À Schalke, c’est une ville de mineurs, de charbonniers. Ce sont de grands travailleurs et ils vivent vraiment tous pour le club. Ils travaillent toute la semaine et le week-end, ils se font plaisir, ils se font leur kif en allant au stade. C’est vraiment une sortie à part entière pour eux, ils y vont en famille. Ils chantent, crient, sautent. La ville, en elle-même, est plus une ville industrielle. Moi, j’habite à Düsseldorf, à 30 minutes de Gelsenkirchen. C’est bien, propre et cool, ça me rappelle un peu Londres en plus petit. Les Allemands ont la même mentalité que les Anglais, ils te laissent tranquille», dira Bentaleb et d’évoquer l’ambiance de la Veltins Arena : «C’est une ambiance de fous ! Ça ne fait que crier. Tu peux perdre, ils sont là, ils supportent jusqu’à la dernière minute. Tu ne peux même pas t’entendre sur le terrain, ça ne réagit qu’aux regards, aux mouvements, aux intuitions. C’est kiffant, c’est le douzième homme sur le terrain, tu ressens la pression qu’ils mettent à l’adversaire». À la question de savoir sa préférence entre les stades Mustapha-Tchaker, Veltins-Arena  ou White-Hart-Lane, Bentaleb dira : «Ce n’est pas White Hart-Lane, c’est sûr. Je pense que c’est la Veltins, parce que le stade est plus grand, plus de 60 000 places, et les tribunes sont fermées. Donc ça résonne. À Blida, il y a 35 000 places et c’est ouvert».
«Je n’ai jamais eu peur de perdre ma place»
A-t-il eu peur de perdre sa place en début de saison, Bentaleb dira : «Franchement ? Je n’ai jamais eu peur de perdre ma place. Si je dois la perdre, j’ai tout pour la re-gagner. Si tout le monde est mis sur un pied d’égalité, alors, avec le travail et la détermination, je n’ai pas à m’en faire».

«Si Weinzierl est dur avec moi, c’est parce qu’il veut faire de moi un grand joueur»
Nabil Bentaleb a aussi évoqué son entraîneur, Markus Weinzierl qui est souvent élogieux à son égard : «Il (Ndlr: Markus Weinzierl) en veut plus de moi. J’ai échangé quelques mots avec lui. Je le voyais très exigeant avec moi et je sais que c’est bien. Quand un entraîneur est exigeant avec toi, c’est qu’il compte sur toi ou voit quelque chose en toi. S’il est aussi dur avec moi, c’est parce qu’il veut faire de moi un grand joueur. Je suis à l’écoute.» Le milieu de terrain de l’EN a évoqué la différence entre la Premier League et la Bundesliga : «Ce sont des jeux qui se ressemblent fortement. Pour moi, ce qui change, c’est l’ambiance. En Allemagne, les stades sont plus grands et plus remplis. En Angleterre, ils sont plus compacts avec des spectateurs proches. Les deux sont appréciables. Après, en termes de rythme, c’est un peu la même chose». 
«J’étais malheureux à Tottenham»
Évoquant son départ de Tottenham, Bentaleb dira : «J’étais malheureux à Tottenham. Moi, je kiffe le foot et quand je ne joue pas, je ne suis pas heureux. Le coach (Mauricio Pochettino) ne me faisait pas jouer, mais je ne lui en veux pas. Il avait peut-être ses raisons de ne pas me faire jouer. Je revenais de blessure et eux avaient de bons résultats. Je lui ai fait savoir que j’avais besoin de jouer. Sans lui mettre la pression, sans rien du tout. Je lui ai dit que j’avais besoin de jouer, surtout à mon âge. Il m’a demandé de continuer à travailler à l’entraînement et d’attendre ma chance, mais ma chance n’est pas venue. J’ai échangé avec lui, il a accepté mon départ». Et Bentaleb d’ajouter : «Il n’y a pas d’animosité. Je respecte ce qu’il a fait avec Tottenham. Peut-être qu’à un moment, il aurait pu me montrer une preuve de confiance, mais c’est la vie. Il avait de bons résultats et aucune raison de se soucier de moi. Il réalisait la meilleure saison du club depuis longtemps. Je ne demandais pas à jouer titulaire, mais au moins à grappiller des minutes, à me sentir concerné. Quand t’es sur le banc sans jouer, ça fait mal. Ensuite, je n’étais même plus dans le groupe, c’était réglé. J’ai joué avec les U21 pour me maintenir en forme et pouvoir partir en fin de saison.»

«Le président de Tottenham m’a dit : ‘‘Je ne souhaite pas te laisser dans un championnat où tu risques de briller et où je te verrai chaque 
semaine’’»

Après son départ de Tottenham, le président des Spurs, Levy avait expliqué qu’il ne voulait pas vendre  Bentaleb à un concurrent. Bentaleb est revenu sur cet épisode : «J’ai beaucoup de respect pour lui. J’appréhendais beaucoup mon départ. Cela a été difficile, on ne va pas se mentir, mais j’ai pu parler avec lui, il a été transparent avec moi en m’expliquant toute la situation. Je lui ai fait part de mes idées, lui m’a assuré qu’il m’aimait bien et ne voulait pas me voir partir. Il m’a dit qu’il ne souhaitait pas me lâcher à un club anglais : ‘‘Je ne souhaite pas te laisser dans un championnat où tu risques de briller et où je te verrai chaque semaine’’. Il ne pouvait pas accepter cette idée. J’ai compris son message. Je voulais juste des minutes de jeu et j’ai opté pour Schalke en prêt.»
 

Publié dans : algerie en bentaleb

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