MOB : Sandjak : «On aurait pu nous décaler le match de l’USMA, j’ai l’impression que le MOB fait peur»

En Tanzanie depuis lundi pour préparer le match important qui les attend face aux Young Africans à Dar Es Salem, les Crabes n’ont qu’un seul objectif, assurer un bon résultat pour aborder ce dernier virage à la maison avec un mental autrement plus costaud contre le Madeama du Ghana. Nacer Sandjak, qui a réussi à maintenir ses poulains motivés et conquérants, évoque cette avant-dernière rencontre qu’il espère bien négocier : «Je crois que les conditions qu’on a ici sur place, notamment l’hôtel où on est hébergés, sont magnifiques.  Cela nous permettra de vite récupérer. Après, vu les joueurs qu’on a et qui sont comme vous le savez pour la majorité des jeunes, je sais que ce n’est pas évident, ça va être compliqué. Il ne faut pas oublier qu’on n’a pas beaucoup de joueurs d’expérience qui dépassent 30 ans, donc il va falloir axer notre travail aussi sur le plan mental. Maintenant, on ne se plaints pas, on a des joueurs certes jeunes mais qui montent bien les murs, ils récupèrent vite et savent très bien pourquoi on est là. Hamdoulillah, pour l’instant tout se passe bien.»
«On pensait qu’on allait nous protéger car on représente l’Algérie quand même» 
Connu pour être quelqu’un de très direct, Nacer Sandjak n’a pas la langue dans la poche lorsqu’il s’agit de  défendre ses idées et surtout ses poulains. Interrogé à propos du maintien de la date du premier match de championnat contre l’USMA qui interviendra une semaine avant ce match qui aura lieu à Béjaïa contre Madeama SP du Ghana, décisif pour une place en finale de la Coupe de la CAF, notre interlocuteur déclare : «On nous a programmé le match de l’USM Alger pour le 19 août, et là j’ai envie de dire que le MOB représente l’Algérie dans une compétition continentale, donc je pensais qu’on allait nous protéger un petit peu pour qu’on puisse au moins arriver à bien récupérer parce que juste derrière il y a un très grand match qui nous attend chez nous en Coupe de la CAF face au Madeama du Ghana à Béjaïa.»
«Jouer l’USMA une semaine avant notre grand match à Béjaïa nous embête un peu» 
L’ancien vainqueur de la Coupe de la CAF avec la JSK s’attendait à un meilleur traitement de la part des instances pour favoriser une meilleure récupération à ses joueurs en prévision du très grand match qui les attend en Coupe de la CAF : «Je viens d’apprendre qu’on nous avait maintenu le match de l’USMA pour le 19 à Bologhine ou au stade du 5-Juillet, et franchement, ça m’embête un peu. Parce que chaque cumul nous oblige à faire beaucoup de choses à la fois. Je pensais que vu qu’on représentait notre drapeau, notre pays, qu’on allait nous arranger un peu.»
«Pourtant, on avait bien accepté de décaler un match de l’USMA l’année passée»
Exaspéré quand même devant ce marathon qui attend ses joueurs, Nacer Sandjak se dit prêt à jouer n’importe où contre l’USMA et rappelle aux Rouge et Noir que le MOB avait bien aidé l’USMA la saison passée dans de pareilles circonstances pratiquement : «J’ai appris aussi que la saison passée, le MOB avait bien aidé l’USMA en décalant un match, je  m’attendais à ce qu’on fasse la même chose avec nous mais là j’ai l’impression que le MOB fait peur (c’est surtout ça qui vous fait sourire). Bon, on est des professionnels, si on nous oblige à jouer, on ira jouer il n’y a pas de problèmes, mais c’est vraiment dommage parce qu’après l’USMA un grand match nous attendra à Béjaïa et là j’espère seulement qu’on y arrivera avec un effectif au complet. Ça ne paraît pas évident avec ce qui se passe là mais on va se battre.»
«L’état du terrain rendra notre tâche plus compliquée, on doit être très concentrés et attentifs» 
L’état de la pelouse du stade Benjamin Mpaka National Stadium sera l’autre handicap du match à surmonter. Le coach des Vert et Noir appréhende beaucoup ce détail mais semble avoir tout prévu avec son staff pour éviter les mauvaises surprises le jour J. En grand professionnel, il refuse de se cacher derrière ce détail au risque de déstabiliser ses joueurs : «Notre grand problème c’est le terrain, on appréhende la pelouse, nos joueurs sont habitués au synthétique, et là vu l’état du terrain, avec les rebonds et les faux rebonds, c’est beaucoup plus difficile. C’est très compliqué pour nous de jouer sur un terrain comme ça. On essaye pendant ces deux ou trois jours de répéter les gestes et les exercices pour tenter de nous habituer à ces faux rebonds, et on a demandé à nos joueurs de rester très concentrés et attentifs parce qu’on sait très bien qu’en Afrique ça se joue beaucoup sur ces petites choses qu’on doit savoir gérer. Mais bon, on espère que tout se passera très bien, Inch’Allah.»
«Voilà pourquoi j’ai procédé à un petit changement de programme» 
Confiant et assez expérimenté pour ce genre de matchs, Sandjak, qui avait pour rappel construit une équipe nationale en un laps de temps très réduit pour la mener à un quart de finale inespéré il y a quelques années lors de la CAN disputée au Ghana et au Nigeria, nous parle des raisons de ce changement de programme de travail constaté sur place : «Vous savez, devant une chaleur pareille, je n’avais d’autres choix que de couper cette séance d’entraînement de la matinée. Je pense que c’était important parce que les joueurs avaient besoin de bien récupérer et surtout bien dormir pour qu’ils puissent répondre présents le jour du match. Après, bien sûr il faut penser au match retour et au voyage qu’on doit encore faire pour rentrer chez nous.» 
«Réaliser un bon résultat avant le match de Madeama» 
Voulant savoir avec quel état d’esprit ses joueurs aborderont ce duel, Nacer Sandjak dira : «Le match sera très difficile parce que les matchs en Afrique sont pénibles face à des équipes qui n’ont rien à perdre. Par contre nous, on se doit de réaliser un très bon résultat afin de bien préparer notre prochain match à Béjaïa. Ça va être compliqué surtout parce qu’on va changer la charnière centrale encore une fois. Mais bon, je n’ai pas peur, j’ai des joueurs capables de surmonter les difficultés. On doit faire un bon match en pensant au Madeama du Ghana.»
«Les absences sont importantes mais nos jeunes montent bien les murs» 
Face aux absences des cadres de cette équipe, Sandjak ne dramatise pas. Mieux, il affirme détenir un plan pour sortir indemne de ce déplacement en Tanzanie : «Mes joueurs ont montré lors du match joué au Ghana qu’ils sont en mesure de se montrer costauds. Je sais que ça va être difficile sur le plan défensif mais sur le plan offensif on a de bons arguments à faire valoir parce que notre adversaire n’est pas un monstre derrière. Ça sera à nous de montrer le même état d’esprit et les mêmes valeurs de jeu affichés au Ghana et j’espère qu’on réalisera un bon résultat afin d’aborder le match retour avec un mental plus costaud.» 
«Je n’ai jamais interdit à mes gars d’attaquer, on joue avec nos moyens» 
À la question de savoir si ses joueurs allaient attaquer, le coach mobiste est on ne peut plus clair : «Je n’interdis jamais à mes joueurs d’attaquer. Après on joue toujours avec le potentiel qu’on a. On prépare nos matchs avec les moyens dont on dispose actuellement. On sait qu’offensivement on n’est pas au top mais je crois que dans la production du jeu, on est bien, les joueurs montrent des choses intéressantes. Contre le TP Mazembe on a eu des occasions pour marquer, mais on n’est pas arrivés à les concrétiser, donc voilà, on a des jeunes joueurs qui ont besoin de temps pour apprendre et grandir. Ce n’est pas comme le TP Mazembe où par exemple Kabala n’a eu besoin que d’une seule occasion pour marquer. Après, ces Young  Africans ne sont pas des monstres derrière, il y a de la place pour espérer réaliser un bon truc ici.»
 

Articles Connexes :

• JSK : Sandjak : «Le problème à la JSK réside dans les joueurs et l’absence de la direction»
• JSK/ Sandjak: «Khalef est partagé entre son amitié pour Hannachi et l’estime que lui vouent les supporters»
• JSK / Sandjak «Le scandale de la JSK pourrait être une cause pour développer le football algérien»
• MOB : Attia a rencontré Sandjak hier en France