Aït Atmane : «Très fier de pouvoir enfin représenter mon pays»

Natif de Bobigny dans la région parisienne, Rachid Aït-Atmane, formé au RC Lens, a rejoint le Sporting Gijón en 2013. Après une saison passée avec la réserve, l’Algérien est promu en équipe première où il a disputé la saison passée pas moins de 16 matchs en Segunda Division. Ses premiers pas en Liga se font le 23 août dernier face au Real Madrid, où il est incorporé à cinq minutes de la fin. Ce jeune milieu de terrain dont on dit beaucoup de bien (il a été prolongé récemment de quatre ans par sa direction), vient de recevoir pour la première fois sa convocation chez les U23. Joint par nos soins hier après-midi, le joueur nous a fait part de son immense fierté. Entretien
Vous venez d’être sélectionné pour la première fois en sélection olympique. On imagine que vous êtes heureux...
Évidemment que je le suis. Je suis vraiment très content, d’autant que ça fait très longtemps que j’attendais cette convocation. J’espère vraiment pouvoir aider la sélection et mon pays.
Dites-nous comment s’est passé le contact avec la fédération avant cette première convocation.
Ça s’est passé de manière tout à fait normale. J’ai reçu un appel du coach (Ndlr, Schürmann) et puis des représentants de la Fédération algérienne de football m’ont contacté à leur tour. J’étais très heureux et de suite je lui ai dit que j’étais à la disposition de mon pays. J’ai bien aimé aussi le discours du sélectionneur.
Vous avez grandi en France, mais votre choix a été clair dès le départ, c’est l’Algérie et c’est tout, n’est-ce pas ?
Effectivement. Je n’ai pas eu à réfléchir là-dessus. J’ai toujours clamé mon amour pour l’Algérie et j’ai toujours eu cette ambition de défendre les couleurs de mon pays. J’attendais juste qu’on fasse appel à moi. Maintenant que c’est fait, j’en suis très fier.
Le prochain stage verra la sélection olympique prendre part à un match international face à la Tunisie. Une bonne occasion pour vous de vous illustrer et marquer des points auprès du sélectionneur national…
Je l’espère bien. S’il me fait jouer, je tâcherai de tout donner pour le satisfaire et emmener la sélection à réaliser un bon résultat.
La sélection sera appelée à partir du 28 novembre à prendre part à la CAN qui aura lieu au Sénégal. Comme tout le monde le sait, les trois premiers valideront leur qualification pour les Jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro. Peut-on comprendre que votre club vous a donné son accord pour que vous preniez part à ce tournoi ?
Comme vous le savez, ce tournoi n’entre pas dans le cadre d’une date FIFA. Donc, il me faut l’accord de mon club et pour vous dire franchement, pour le moment rien n’a été encore décidé de leur part. C’est à la direction de mon club que reviendra le dernier mot. Pour l’heure, ma seule préoccupation est d’aller honorer ma convocation pour ce stage et on verra par la suite.
On imagine que votre réelle ambition est d’intégrer un jour les rangs de la sélection première. Pensez-vous que l’EN U23 sera pour vous une forme de passerelle pour réaliser cet objectif ?
Sincèrement, je ne sais pas. Tout ce que je veux, c’est aider mon pays. En ce moment je suis appelé avec les U23, et bien je tâcherai de tout faire pour apporter ce qu’on attend de moi, et c’est tout. Pour la sélection A, je sais que je dois d’abord m’imposer au sein de mon club. On ne vient pas dans une sélection comme l’Algérie comme ça. Il faut que je parvienne à enchaîner les matchs et les bonnes prestations avec Gijón, afin de taper avec force aux portes de l’EN A.  
Justement, le temps de jeu, c’est ce qui vous manque cette saison avec le Sporting Gijón, puisque vous n’avez pris part qu’à 3 matchs en 10 journées de Liga disputées. C’est dû à quoi ?
Ce sont des choix du coach. En plus, il existe une concurrence assez rude au sein de l’équipe cette saison vu qu’en évolue en Liga. La saison dernière, quand on était en deuxième division, je jouais plus souvent. Malgré cela, je m’entraîne comme un fou pour progresser et surtout gagner davantage la confiance de mon entraîneur. Je ne baisse pas les bras.
En parlant de confiance justement, il faut dire que la direction du club croit beaucoup en vous, puisqu’elle vous a récemment prolongé de quatre ans…
Oui, j’ai signé il n’y a pas longtemps de cela un long contrat et cela me réjouit car cela signifie que le club me fait confiance. Maintenant, comme je viens de vous le dire, c’est à moi de jouer. Je dois redoubler d’efforts pour progresser et prouver mes qualités.
Si cette situation de remplaçant perdure, n’envisagez-vous pas un prêt lors du prochain mercato hivernal, histoire de gagner du temps de jeu ailleurs et revenir plus fort la saison prochaine ?
Sincèrement, je ne pense pas à ça. Moi, ma seule préoccupation, c’est le terrain. Pour ce qui est de mon avenir, mes agents sont là et c’est eux qui s’en occupent.
Avez-vous déjà eu Christian Gourcuff au téléphone ?
Non, pas pour le moment.
Connaissez-vous des joueurs qui forment actuellement la sélection nationale A ?
Je connais très bien Mehdi Abeïd. C’est un bon ami à moi. On s’est longtemps côtoyés lorsqu’on était tous les deux au RC Lens. Il me dépasse d’une année.
Après 10 ans passés à Lens, où vous y avez été formé, vous avez pris la décision en 2013 de partir en Espagne et rejoindre le Sporting Gijón. Pourquoi ce choix ?
J’aurais pu rester à Lens encore, mais à la longue, j’en ai eu marre d’attendre. On m’a fait des promesses qu’ils n’ont pas tenues et du coup, j’ai préféré partir et tenter ma chance ailleurs. J’ai eu cette opportunité de rejoindre le Sporting Gijón, et je l’ai fait. En plus, j’aime beaucoup le football espagnol, qui correspond parfaitement à mes qualités.
Justement, parlez-nous un peu de vos qualités, vos points forts…
Je suis un joueur assez technique. J’aime avoir la possession du ballon et servir mes coéquipiers.
C’est quoi votre poste de prédilection ?
Je joue souvent en 6, mais je peux être aligné en meneur de jeu aussi. En somme, je suis un milieu axial.
Vous allez rallier Alger dimanche ou lundi ?
Lundi, inch’Allah.

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