Equipe d'Algérie

Gourcuff : «Je n’ai jamais parlé de statut de favori»

«Ce sont les mêmes personnes qui parlent de favori, mais elles s’étonnent lorsqu’on est dans la douleur»

Auteur : Hamza R. et Adlane C. jeudi 22 janvier 2015 20:43

Christian Gourcuff s’est exprimé hier en exclusivité sur la chaîne El Heddaf TV, juste après la conférence de presse qu’il a tenue à l’Estadio de Mongomo, lieu de la rencontre Ghana-Algérie, prévue cet après-midi. Le sélectionneur national est serein et confiant pour cette rencontre très importante face aux Black Stars. Un match d’une grande importance pour les Verts du fait qu’une victoire permettra aux coéquipiers de Feghouli d’assurer la qualification au deuxième tour de cette CAN. Gourcuff a répondu à nos questions.

Beaucoup pensent que la chance a été du côté de la sélection nationale face à l’Afrique du Sud. Quel est votre avis ?
La chance oui, mais c’est la chance de la compétition. Je ne vais pas parler de chance parce qu’elle était à nos côtés. Il y avait des hauts et des bas durant cette rencontre face à l’Afrique du Sud. On ne va pas parler de chance dans les moments difficiles, mais je préfère parler d’insuffisance. Il faut progresser et ne plus commettre les mêmes erreurs. C’est la chose la plus importante. Il ne faut pas oublier qu’on a réussi une bonne entame de rencontre durant les vingt premières minutes, avant de relâcher. A la dernière demi-heure, on a été plus supérieurs lorsque Belfodil était rentré. Cela ne m’empêche pas de dire qu’ils se sont créé des occasions de but pendant le match.
Au penalty de l’Afrique du Sud, à quoi pensez-vous, surtout que l’EN venait d’encaisser le premier but ?
(Rire) On pense au jeu et à ce qu’il faut faire. C’est vrai, c’était un moment important dans le match parce que c’était un tournant du match. C’est le football. Parfois, le match change en un seul instant. Le tournant du match a été cette fois-ci décisif. Les choses sont tournées en notre faveur grâce à la volonté du groupe et aux changements qu’on a effectués. L’entrée de Ishak Belfodil, comme je l’ai dit, a changé tout le match et nous a permis de prendre le jeu à notre compte.
A ce moment-là, vous vous êtes dit que c’était fini pour l’Algérie…
Non, pas du tout. Moi, je ne pense pas comme ça. Le match se joue pendant une heure et demie. Tant que l’arbitre n’a pas signifié la fin du match, il y a toujours espoir. Dans une partie de football, tout peut se passer. La meilleure preuve, c’est ce qui s’est passé sur la pelouse. On était menés au score et on était presque sortis du match, mais on est revenus. On a réussi à s’imposer avec l’art et la manière. C’est une victoire très importante pour nous.
Le sélectionneur de l’Afrique du Sud a déclaré que ce n’était pas la meilleure équipe qui s’était imposée. Quel est votre avis ?
Il dit ce qu’il veut. Il est libre en tout cas. Moi, j’ai revu le match à la télévision et j’ai pu constater le danger que la sélection sud-africaine a créé pendant la rencontre. C’est vrai, ils ont été dangereux, mais de notre côté, on a été aussi bons. On a été calmes sur le terrain et on a su conserver la balle. Notre comportement a été positif, ce qui nous a permis de revenir au score.
Durant les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations, la défense algérienne n’a encaissé que trois buts, dont deux lors d’un match sans enjeu à Bamako face aux Aigles du Mali. Face à l’Afrique du Sud, la défense a été peu rassurante. La paire Halliche- Medjani est-elle l’idéale pour vous ?
Tout d’abord, l’aspect défensif est lié au reste des compartiments. Si on a le ballon et on le conserve bien comme par exemple le match face au Malawi à domicile où on a gardé la balle presque tout au long de la première mi-temps, les choses seront très faciles pour les défenseurs. C’est tout à fait logique. Le jeu est lié. C’est vrai, face à l’Afrique du Sud, on n’est pas exempts de tout reproche. Il y avait des erreurs commises qu’on doit corriger, c’est normal. On a vu nos erreurs. Maintenant, c’est une question de caractéristiques. Parfois, on trouve des difficultés dans le jeu rapide, comme cela fut le cas face à l’Afrique du Sud. Les attaquants adverses nous ont créé des soucis sur le terrain grâce à leur rapidité. On a tenté en tout cas de corriger nos erreurs. On est conscients que pour réussir un match, il faudra éviter de recommettre les mêmes erreurs.
Parlons du match face au Ghana, comment voyez-vous la rencontre ?
Moi, je ne vois rien. Je travaille et je prépare mon équipe. Notre objectif est de réaliser un très bon parcours dans cette CAN. Je sais, on va affronter un excellent adversaire. C’est une équipe réputée à l’échelle africaine, avec un très bon groupe. On l’avait déjà vu jouer il y a pas mal de temps, mais pour préparer cette rencontre, on va se baser sur le match face au Sénégal.   
Pour ce match contre le Ghana, y aura-t-il des changements ?
Je ne peux rien vous dire maintenant. Vous allez le constater demain pendant le match. Comme je vous ai dit, dans une telle compétition où on aura des matchs à disputer, il va falloir gérer notamment la fraîcheur physique. Je choisirai les joueurs les plus compétitifs le jour J. On ne fait pas une compétition comme la Coupe d’Afrique des nations avec un match chaque quatre jours et avec le même onze. Ce ne sera pas du tout possible.  
Peut-on savoir si Halliche, Zeffane et Slimani sont prêts pour le Ghana et si Feghouli a pu récupérer ?
Les joueurs se sont entraînés ce matin le plus normalement du monde  (hier jeudi, ndlr). Je pense donc qu’ils sont valides pour jouer. Après, on verra. Dans un tournoi où on prend part à un match chaque trois ou quatre jour et surtout face à de grandes équipes, ça nécessite parfois des changements. Il faudra donc bien gérer le groupe et la compétition, par rapport à l’état de fatigue et à la disposition des joueurs.
Face aux Ghanéens, il devrait y avoir le retour de Asamoah Gyan, capitaine des Black Stars…
C’est un très bon joueur que j’ai bien connu. Asamoah Gyan est un joueur pétri de talent. Ça va même être un atout important pour le Ghana. Je suis sûr que les Ghanéens l’attendent avec impatience, mais pour nous, ce ne sera pas un problème. On ne va pas trop focaliser notre préparation sur ce joueur.
L’équipe nationale algérienne a-t-elle vraiment les chances d’aller le plus loin possible dans cette compétition ?
Moi, je ne crois à rien. En plus, ce n’est pas moi qui ai parlé de favori. C’est tout l’environnement qui parle de statut de favori. Je connais le football et je ne vais pas perdre mon énergie à parler de ça. Ce que j’ai vu face à l’Afrique du Sud me confirme ce que je pensais et ce que j’ai dit depuis le départ. Nos ambitions ne changent pas, on va continuer à travailler pour avancer et progresser dans notre travail. Parler de favori, je pense que ce sont toujours les mêmes qui le disent mais qui s’étonnent lorsqu’il y a des difficultés.

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Ce qu’il a dit à la presse
Interrogé à propos de la rencontre face au Ghana où il y aura Avram Grant, l’Israélien comme entraîneur, Gourcuff a refusé de faire le moindre commentaire : «Je ne veux pas immiscer le football avec la politique. Je ne veux pas parler de ce sujet. Ce sera un match de football pour une compétition comme la CAN.»
A propos de l’ambiance à l’intérieur du groupe, Gourcuff dira : «Il y a une très bonne ambiance au sein du groupe. Parfois, lorsqu’il y a un long stage, il faut savoir gérer le groupe pour lui éviter la routine. C’est notre rôle.»
Le terrain handicape les joueurs, et le coach le dit encore une fois : «J’ai discuté avec mes adjoints et je leur ai dit que le terrain allait être un handicap pour nous. Il va falloir donc s’adapter, et puis c’est tout !»

 

Publié dans : halliche gourcuff Asamoah Gyan Zeffane et Slimani

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