MCO : Cavalli : «Je ne jouerai pas face à des équipes bis de la Tunisie»

Venu directement de la Corse via Marseille, l’entraîneur des Rouge et Blanc, Jean Michel Cavalli, a retroussé ses manches dès son arrivée à l’hôtel Taj Sultan pour commencer la préparation hivernale. Ayant tenu une première réunion avec le président du club avant d’étaler son programme de travail en tête-à-tête avec la personne chargée de l’organisation du stage, l’ancien sélectionneur s’est montré disponible pour répondre à nos questions relatives au bilan de la phase aller, le recrutement du mercato hivernal et les ambitions de l’équipe en 2015. Le coach nous a révélé qu’il a même l’intention de continuer son travail au-delà de la saison sportive 2014-2015. Une nouvelle qui devra faire plaisir aux fans oranais. «Je pense que notre parcours et je parle surtout du mien est vraiment fabuleux. Sur les 14 matchs que j’ai coaché sur le banc de touche du MCO, je n’ai perdu qu’un seul. A mon avis, mon bilan parle de lui-même. Je ne veux pas entrer dans les détails et parler des matches contre le MOB et le MCA dont les résultats me restent encore en travers de la gorge car si on n’avait pas été lésés, le MCO devait disputer le titre de champion d’hiver contre l’ESS, le 16 janvier prochain.»
«Le report a beaucoup plus arrangé l’ESS»
Voulant vraiment jouer ce match contre l’ES Sétif à sa date initiale, Cavalli estime que le MCO avait ce jour-là une belle occasion pour lui de revenir avec un résultat positif : «Personne ne peut dire si on devait gagner ou perdre ce match ce jour-là contre l’ESS. Personnellement, j’étais convaincu qu’on avait un bon coup à jouer. Mentalement, on était très forts car on venait de reprendre confiance suite à notre succès contre l’USMO. En plus, l’ESS devait se produire sans sept éléments clés. Donc, le report arrange beaucoup plus les affaires de notre adversaire.»
«On a hérité du plus mauvais tirage»
Concernant le tirage au sort de la Coupe d’Algérie qui a procuré le MO Béjaïa aux Hamraoua, le technicien a été logique dans son analyse : «Le Mouloudia d’Oran a hérité du plus mauvais tirage car on va défier le leader du championnat. Certes qu’on va jouer à domicile et devant notre public mais le MOB reste l’équipe la plus en forme du moment.» Avant d’ajouter : «Nous avons le MOB et peut-être l’ASMO. Ce sera deux matchs où nous sommes appelés à prendre une revanche contre le sort en présence de notre public. Il est clair qu’on sera hyper motivés. C’est peut-être notre Maktoub (destin) de prouver qu’en présence de notre public, on est encore plus forts.»
«Cette saison, il faut assurer le plus tôt possible notre maintien»
Pour ce qui est des objectifs à atteindre en cette deuxième phase du championnat, le coach oranais n’est pas le genre à aller trop vite en besogne : «Notre club a vécu une décennie de vaches maigres et doit tout d’abord savoir assurer son maintien le plus tôt possible. La stabilité devra réapprendre au MCO de jouer les premiers rôles. Pour cette phase retour, on va essayer de rester sur cette lancée et aller le plus loin possible en Coupe d’Algérie. Pour être franc, j’aimerais bien réaliser quelques choses en cette fin de saison.»
«Le départ de Kherroubi et Slimani est logique»
Au sujet des deux départs que sont Imad Slimani et Khaled Kherroubi, le Français qualifie de logique la décision prise en collégialité avec les responsables du club : «Ecoutez, un joueur comme Kherroubi qui est un excellent footballeur n’a joué que 45’ en six matchs. Son bilan est très maigre surtout que l’on sait qu’il est payé jusqu’au dernier sou. Donc, les deux parties se sont séparés sont grands dommages. Pour Slimani, il est préférable pour lui d’aller s’acquérir de l’expérience ailleurs au lieu de chauffer le banc. Donc, il y a une certaine logique de se passer des services de ces deux éléments.»
«J’ai jusqu’au 15 janvier pour penser au cas Zabiaa»
Surpris lui aussi par la volonté de Zabiaa de vouloir changer d’air, le driver a été le moins «choqué» par cette décision : «En football, il y a rien qui me perturbe. J’ai connu plusieurs situations du genre dans ma carrière d’entraîneur. Donc, je ne veux pas me précipiter à donner une réponse ou prendre une décision. J’ai jusqu’au 15 janvier pour réfléchir au cas de Zabiaa. Car d’ici-là, beaucoup de choses peuvent se passer. A l’heure actuelle, je ne peux pas dire que Zabiaa va partir ou pas.»
«Si on peut engager un 4e joueur, on le laissera partir»
En revanche, l’ex-sélectionneur national se dit prêt à se séparer de son joueur si jamais on peut lui garantir le recrutement d’un quatrième joueur : «Nous avons fait notre recrutement en fonction de la présence de Zabiaa. Il s’est manifesté trop trad. Mais si on pourra assurer le recrutement d’un quatrième joueur, on commencera les négociations avec l’équipe qui veut s’attacher ses services. Mais je rassure que le joueur n’ira pas ailleurs gratuitement. C’est Baba et Cavalli qui l’ont sorti du gouffre. Il doit payer cash ce que nous avons investi pour lui.»
«Je n’ai rien à reprocher à mes joueurs»
Cavalli qui n’a pas arrêté à encenser ses éléments pense avoir en main des joueurs très généreux dans les efforts et réceptifs à l’entraînement : «Je n’ai rien à reprocher à mes joueurs. Ils font ce que je leur demande, que ce soit à l’entraînement ou lors de la compétition officielle. Le fait qu’ils aient assimilé rapidement ma philosophie dans le jeu constitue d’ailleurs ma plus grande satisfaction.»
«On n’aura pas de problèmes sur le plan physique»
Même si l’équipe ne s’est pas entraînée durant neuf jours, l’entraîneur estime que cet arrêt n’aura aucune incidence sur la forme physique de ses poulains : «Cet arrêt ne va pas dégrader l’état physique des joueurs. Au contraire, ils ont bien mérité ce repos. Ceci dit, on a un programme bien défini pour la préparation cet hiver. Nous allons effectuer du biquotidien deux fois chaque trois jours sans le moindre repos. On commencera par le plan physique avant de passer à des séances mixtes. D’ailleurs, c’est pour cela que j’ai communiqué aux joueurs le programme de travail.» Pour ce qui est du match amical prévu le 10 janvier prochain, l’entraîneur n’a pas précisé l’adversaire de son équipe. Il souhaite seulement donner la réplique à une équipe respectable de la première division tunisienne : «On m’a dit qu’on va défier le Club Africain, le 10 janvier prochain. En tous les cas, je n’ai pas de problème là-dessus. Que ce soit le CA, l’Etoile du Sahel ou l’Espérance, le plus important pour moi est de défier l’équipe fanion. Je ne suis pas venu ici pour servir de match de préparation pour les équipes bis de la Tunisie.»
«Je suis prêt à continuer mon travail au Mouloudia»
A la fin de l’interview qu’il nous accordée avant-hier tard dans la nuit, Jean Michel Cavalli, qui regrette à chaque fois de commencer son travail que ce soit en sélection ou avec les équipes pour laisser place aux autres techniciens de cueillir le fruit de ses efforts, souhaite cette fois-ci aller au bout de ses convictions : «Je souhaite bien travaillé à long terme. Je sens qu’on pourra faire quelque chose de bien avec le MCO. J’aimerais bien donc continuer mon travail même après la fin de saison.»

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