Equipe d'Algérie

Mandi : «Si Fekir choisit l’Algérie, ça sera une bonne chose, dans le cas contraire, tant pis pour lui»

«L’Algérie, un choix du cœur, mais aussi sportif»

Auteur : In olweb.fr jeudi 04 décembre 2014 21:36

Huitième de finaliste du Mondial avec l’Algérie, titulaire indiscutable à Reims à tout juste 23 ans, Aïssa Mandi franchit les étapes à grande vitesse. C’est Hubert Fournier, son ancien entraîneur à Reims et l’actuel coach de l’OL, qui l’a mis sur orbite en 2010.

Comment expliquer ce regain de forme depuis deux mois ?
Il nous a fallu un peu de temps pour assimiler tous les changements qu’il y a eus au club durant l’intersaison. Il y a pas mal de choses qui ont été bouleversées, avec un changement d’entraîneur, de staff, une autre manière de s’entraîner, des départs et des arrivées. Tout ça doit se mettre en place. Et ça fonctionne de mieux en mieux. Les résultats sont là en ce moment… Les méthodes d’entraînement de chaque coach sont différentes. Chaque entraîneur a ses idées. Hubert Fournier avait les siennes, Jean-Luc Vasseur a aussi repris l’équipe avec les siennes.
Qu’est-ce que Hubert Fournier a apporté au club et à l’équipe de Reims lorsqu’il était entraîneur de 2010 à 2014 ?
Beaucoup de choses. Il a réussi l’exploit de faire remonter le club dans l’élite. C’est quelque chose de grand. Dans la tête de tout le monde, que ce soit dans la ville ou dans le club, il restera l’entraîneur qui a fait revenir le Stade de Reims en Ligue 1. Reims lui est reconnaissant pour ça.
Que représente-t-il pour vous personnellement ?
Il a aussi beaucoup compté pour moi, notamment dans le début de ma carrière. C’est Hubert Fournier qui m’a permis de découvrir le haut niveau, la Ligue 2 puis la Ligue 1. Je suis reconnaissant. C’est lui qui m’a lancé dans le grand bain.
Vous avez eu le brassard de capitaine pendant quelques matchs, qu’est-ce que cela a changé pour vous ?
Oui, j’ai été capitaine pour quelques matchs car Mickaël Tacalfred était absent. Ça n’a pas changé grand-chose. Peu importe si j’ai le brassard ou je ne l’ai pas, j’essaie d’être un leader sur le terrain. Il est important de tout donner, d’être irréprochable dans les efforts, avec ou sans. C’est le plus important.
Vous êtes impliqué sur 20 % des buts de votre équipe avec 2 réalisations et 1 passe. Prêtez-vous attention à vos statistiques offensives ?
Je regarde sans regarder. Je n’aime pas trop les statistiques. Mais dans le football moderne, les statistiques comptent beaucoup pour juger un joueur. J’essaie d’apporter le plus possible offensivement, d’être le plus présent lorsqu’on a le ballon. Le plus important reste quand même ma tâche défensive. Mon premier rôle est d’abord de bien défendre. Et c’est par rapport à mes performances défensives que je suis le plus critique envers moi-même.
Quel regard portez-vous sur l’équipe de l’OL ?
C’est une équipe qui a un peu le même parcours que nous en ce début de saison. Lyon a mal débuté le championnat et a connu un changement d’entraîneur durant l’intersaison, tout comme Reims. Mais, depuis, ils ont su s’adapter aux nouvelles méthodes. C’est maintenant une très bonne équipe, qui fait une grosse impression depuis quelques semaines, notamment lors de la victoire contre Marseille. C’est une équipe qui sera difficile à bouger… J’aimerais bien qu’on réitère notre exploit de la saison dernière. On va tout faire pour. On va essayer de mettre les mêmes ingrédients. On va à Gerland pour faire quelque chose.
Pensez-vous que c’est le meilleur moment pour les affronter après la grosse défaite de l’OL dans le derby ?
Je ne sais pas du tout. Je ne peux pas vous le dire maintenant. Il y a deux scénarii possibles. Soit les Lyonnais ont la tête dans le sac après leur défaite dans le derby et n’arrivent pas à rebondir, soit ils voudront montrer beaucoup d’orgueil et auront une grosse envie d’oublier leur match de dimanche. On ne sait jamais comment une équipe réagit après une contre-performance. Je ne pourrai vous le dire qu’après le match.
Quel souvenir gardez-vous de cette Coupe du monde avec l’Algérie ?
C’est une Coupe du monde réussie pour nous. C’est la première fois que l’Algérie se qualifiait pour les huitièmes de finale d’un Mondial. On est sortis de cette compétition la tête haute. C’est un plaisir et une fierté pour tout le peuple algérien, ce qu’on est parvenus à faire au Brésil. C’était vraiment quelque chose de fantastique ! C’est un souvenir à jamais gravé dans nos mémoires.
Vous partez pour la CAN fin janvier, comment on vit le fait d’abandonner pendant un mois son club ?
Ce sera la première fois que je vais partir pour jouer une Coupe d’Afrique. C’est sûr que c’est un peu bizarre comme sentiment. C’est particulier le fait de savoir qu’on joue avec sa sélection alors que son club fera de même, mais sans vous. Mais il n’y a pas d’autre choix. Janvier-février est la période la plus appropriée pour organiser un événement comme celui-ci en Afrique. Je vais tout donner pour l’Algérie, je ne vais me concentrer que sur ma sélection, même si je suivrai bien entendu l’actualité de mon équipe de Reims.
Le choix d’une sélection plutôt qu’une autre lorsqu’on a la double nationalité est-il un choix de cœur ou davantage un choix sportif ?
Les deux dans mon cas. Il y a eu un peu de tout dans ma prise de décision. L’Algérie a été un choix de cœur mais aussi un choix sportif. La sélection algérienne est devenue une très belle nation du football, comme on a pu le démontrer lors de la Coupe du monde.
Que pensez-vous justement du dilemme vécu par le joueur lyonnais Nabil Fekir ?
C’est un choix personnel. C’est à lui et à ses proches de décider quelle sélection il choisira. S’il décide de rejoindre la sélection algérienne, on l’accueillera avec grand plaisir. Ce serait une bonne chose pour nous. S’il fait le choix inverse, tant pis pour lui. Mais le plus important est qu’il prenne sa propre décision, selon ce qu’il a envie.

Publié dans : Aissa Mandi Nabil Fekir.

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