La défaite du Mali met à nu les carences des Verts

Partis avec la ferme intention de revenir avec les 3 points pour finir ces éliminatoires CAN 2015 par un succès qui leur aurait évité les grosses cylindrées lors du tirage au sort de la phase finale de prochaine Coupe d’Afrique des nations, les Verts sont revenus bredouilles de ce dernier déplacement effectué avant  hier à Bamako. Une défaite qui vient freiner l’élan de cette équipe nationale, jusque-là intraitable depuis l’arrivée de Christian Gourcuff à la tête de la barre technique de l’EN. Ce revers est aussi salutaire,  puisqu’il a permis au coach national de s’arrêter sur certaines lacunes criantes relevées au terme de cette empoignade perdue du reste sur le score de deux buts à zéro.

Les  récupérateurs très tendres face aux géants Maliens
Remanié à 50 % avec notamment l’intronisation pour la première fois en sélection de Mehdi Zeffane sur le flanc droit, et le retour de Essaid  Belkalem aux côtés de son complice Carl Medjani dans l’axe, la défense algérienne a eu du mal à repousser les attaques maliennes en début de rencontre. Il faut dire que sans la vigilance d’un Azzedine Doukha dans un bon jour, l’Equipe nationale aurait pris une valise sans que personne n’ait eu à crier gare. Seulement, il faut  signaler que l’arrière garde algérienne n’a pas vraiment aidé avec les deux milieux récupérateurs. En manque de rythme  et peu agressifs sur le  porteur du ballon, le milieu de terrain de l’EN était aussi fragile dans les duels.
 
Trop de duels perdus et un manque d’agressivité inquiétant  
Devant des Maliens avides de succès pour entériner leur billet en Guinée équatoriale, la paire Lacen- Cadamuro semblait vraiment en perdition. C’est ce qui explique le repli défensif très bas des défenseurs algériens en première mi-temps. En d’autres termes,  en raison de cette défaillance constatée au niveau du milieu récupérateur,  l’Algérie a trop subi le match contre une équipe composée de joueurs athlétiques qui a su imposer aux Verts une bataille physique sans merci dès le coup d’envoi de la rencontre.  

Les conditions climatiques  n’expliquent pas tout
C’est vrai que ce match livré par les Verts avant-hier s’est joué dans des conditions très difficiles mais cela ne devrait pas expliquer ce manque de réaction des camarades de Medhi Lacen sur le terrain notamment sur certaines actions offensives où la dernière touche faisait cruellement défaut. La précipitation et le manque d’imagination à l’approche des buts étaient aussi l’une des carences de notre sélection dans ce véritable test en déplacement contre un adversaire qu’on peut considérer comme référence sur le  plan continental.
 
En Guinée équatoriale, il fera aussi très chaud donc…
L’alibi ou le prétexte  des conditions climatiques en Afrique et la chaleur qui peut certes handicaper l’évolution du jeu de l’EN peut être  acceptée sur une rencontre mais qu’en sera-t-il lors de la  phase  finale qui aura lieu en Guinée équatoriale où on ne sera pas loin du contexte africain avec la chaleur et l’humidité  qu’on connaît ? L’entraîneur national, conscient de cette donne et très justement d’ailleurs, refuse de valider ces affirmations avancées par ses joueurs en fin de match à ce propos et déclare que tout sera bien étudié avant le départ pour la CAN : «Je ne veux pas trop parler des conditions de jeu et la chaleur parce qu’on connaît l’Afrique et  son contexte très particulier, donc, il faudra travailler surtout sur ça pour améliorer encore notre rendement.»
 

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