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dimanche 02 novembre 2014 20:58
La formation sétifienne s'est hissée, samedi dernier, sur le toit de l'Afrique en remportant la prestigieuse Ligue des champions. L'honnêteté exige de préciser que l'Entente ne s'est pas retrouvée dans cette position de leadership par hasard. Sa réussite s'explique par plusieurs facteurs clés que plusieurs de nos équipes ne possèdent pas
(encore) : un groupe soudé, des individualités qui éclatent, un entraîneur passionné et un président protecteur. Tous les ingrédients étaient réunis pour que le club de la ville des Hauts-Plateaux vive une saison historique.
Hasard, dites-vous ?
Les médisants et les calomniateurs de tous bords diront que le succès sétifien est dû en grande partie au hasard. Si le succès en football exige une part de chance, il n'en demeure pas moins qu'il faut avoir les moyens physiques et techniques pour forcer cette chance. Le noyau de l'effectif sétifien vit ensemble depuis des années. Une bonne partie du groupe se connaît depuis plusieurs saisons. Certains sont passés professionnels au club après y avoir fait toutes leurs jeunes classes. C'est le cas des Lamri, Aroussi, Bouchar et bien d'autres. Les autres vivent ensemble quasiment au quotidien suite aux nombreux stages et regroupements. Il y a aussi ces galères vécues aux confins de l'Afrique. Il y a là de quoi souder un groupe et lui permettre d'acquérir une maturité essentielle dans le sprint final.
Belameiri et Djahnit, une ascension fulgurante !
Si l'équipe de Sétif est d'abord un bloc, il y a des individualités qui ont éclaté. «Belameiri, Younes, Mellouli et les autres joueurs, c'est la grande classe. C'est bien qu'il y ait dans l'équipe des joueurs qui laissent exploser leur talent sur le terrain. Tout le monde en est très content», affirmait Hammar, il y a quelques mois. Et effectivement, ces «illustres inconnus» se sont mis à briller sur les terrains d'Afrique. C'est le cas de Belameiri que Hammar est allé chercher du côté d'Amnéville. Il est le meilleur buteur de cette LDC et aussi l'un de ses meilleurs passeurs. Il a délivré, samedi dernier, sa énième offrande à Younes. Belameiri a éclos au très haut niveau à une vitesse étonnante. Le même constat est fait pour le meneur de jeu Djahnit qui n'en finit pas de briller.
Madoui, 38 ans et déjà un sacré charisme
La réussite de la formation sétifiennne est due en grande partie à la personnalité et aux compétences de son entraîneur. En effet, en plus de sa science du football acquise après une riche carrière de joueur et d'entraîneur, il est un fin pédagogue qui n'a laissé que de bons souvenirs chez les joueurs qu'il a eus sous sa coupe. Il a aussi été celui qui a défait bien des conflits et cela grâce à sa grande sagesse. A 38 ans, c'est déjà un entraîneur qui s'est avéré à plusieurs reprises être un fin tacticien. Empreint d'une envie de voir du beau jeu, bourreau de travail, il a emmené son groupe là où il le sentait capable d'aller. Le moins que l'on puisse dire est que Hammar a eu le nez creux en lui confiant l'équipe après le départ de Lang.
Le numéro un
L'histoire retiendra que Kheireddine Madoui est le premier entraîneur algérien à avoir gagné la Ligue des champions d'Afrique dans sa nouvelle version. Ce sera certainement sa plus grande fierté. L'une des faces cachées de Madoui est qu'il adore travailler avec les jeunes : «Moi, le plaisir, aujourd'hui, avec mon staff, c'est d'avoir une équipe de jeunes, des gamins qui grandissent comme ça.» Madoui et ses adjoints Belkheir et Abassène ont su tirer le meilleur d'un groupe peu étoffé en comparaison des effectifs des grosses cylindrées du championnat. «Cela prend du temps, beaucoup d'investissement, mais c'est le côté intéressant, on a quelque chose de fort qui se crée», nous a-t-il confié.
Abassène, Belkheir, Boulahdjillet, les hommes de l'ombre
Si Madoui a réussi à mener l'équipe de Sétif vers les sommets, c'est qu'il a pu compter sur des techniciens hors pairs. Il y a d'abord le directeur technique Boulahdjillet. Sa longue expérience des terrains et sa sagesse ont fait de lui une précieuse courroie de transmission entre la direction et les membres du staff. L'ESS a toujours terminé très fort ses matchs. Elle le doit au travail fourni par Belkehier, le préparateur physique. Abassène, l'entraîneur des gardiens, n'est pas en reste. Il n'est pas étranger au fait que Khedhaïria est l'un des meilleurs gardiens du championnat.
S. B.
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