MCO : Belhadj : «Je veux faire retrouver au Mouloudia son image de marque»

C’est avant-hier à l’heure de la rupture du jeûne que le président du Mouloudia, accompagné de deux de ses amis, a débarqué à l’hôtel Alhambra Thalasso de Yasmine-Hammamet. Un peu fatigué, le P-DG a rejoint directement sa chambre d’hôtel, avant de marquer sa présence au lieu d’entraînement, au stade de Hammamet-Nord. Ayant apprécié les conditions de séjour et de travail de son équipe, il s’est montré satisfait : «Je constate que les joueurs travaillent dans de bonnes conditions. J’ai beaucoup apprécié l’hôtel et la nourriture. Même au stade, j’ai remarqué un bon comportement du monde.» Et d’ajouter : «Mon premier objectif en accédant à la tête du club est de faire retrouver au Mouloudia son image d’antan. Je tiens à ce que le MCO redevienne cette grande équipe d’autrefois. Pour cela, on doit aussi s’occuper de la façade.»
«J’ai contacté Tasfaout et mon frère insiste pour Abdennour»
Apparemment, Ahmed Belhadj est à la recherche d’un nouvel homme de confiance, suite au retrait de Hafid Belabbès. Le premier responsable du club nous a confié, avant-hier à son arrivée à l’hôtel, qu’il a demandé à certains de ses proches de sonder Abdelhafid Tasfaout pour occuper le poste de directeur sportif, en lui confiant pratiquement tout. Séduit par la longue expérience de l’international oranais en tant que joueur et responsable au sein des Verts, Baba veut coûte que coûte confier le club au manager général de la sélection algérienne : «J’ai beaucoup pensé à confier ce poste de directeur sportif à Tasfaout qui est le mieux placé à Oran pour représenter le Mouloudia dans ce poste. J’ai demandé à certaines personnes de le sonder pour moi. J’attends une réponse à mon retour à Oran.» Et d’expliquer par la suite le cas de Abdennour pressenti lui aussi pour être le nouveau conseillé du président : «C’est mon frère qui a contacté Abdennour pour lui proposer de nous rejoindre. Personnellement, j’ai promis de le payer de ma poche.»
«J’ignore pourquoi  Belabbès m’a lâché !»
Quant à Hafid Belabbès, Baba n’est pas mieux informé que l’on en pense sur les raisons de son retrait définitif : «Je savais que Belabbès avait un problème avec certaines personnes de l’entourage de l’équipe. C’est d’ailleurs moi qui lui ait conseillé d’éteindre son mobile pour qu’il ne soit plus déranger mais il n’a jamais été question qu’il me lâche. Jusqu’au moment où je m’adresse à vous, je ne connais les raisons exactes de son départ. Voyant son attitude, cela a aussi un lien avec moi, non ?»
«C’est lui qui m’a poussé à venir au MCO»
Baba pense dur comme fer que par cette attitude, Belabbès vient de le lâcher : «Je me sens lâcher par Belabbès que j’ai nommé mon bras droit lors de mon accession à la présidence. Je comptais beaucoup sur lui. D’ailleurs, c’est lui qui m’a motivé à venir présider le Mouloudia.» Et de poursuivre : «Bon, on verra plus clair après notre retour. J’espère qu’il reviendra à de meilleurs sentiments à l’occasion de l’Aïd.»
«J’étais inquiet pour Merbah et Zabiaa»
Avant de débarquer en Tunisie, Belhadj était pratiquement à chaque instant aux nouvelles de l’équipe : «C’est vrai que je ne cessais de parler aux membres de la délégation. Je sais que l’équipe ne manquait de rien avec Boualem (le chargé de l’organisation du stage), mais il fallu que je me rassure chaque jour.» Belhadj affirme que certaines rumeurs le poussaient à se renseigner sur des joueurs : «On parlait beaucoup de Merbah comme étant blessé mais sa participation au match du NAHD et de l’EST m’a rassurée. J’avais aussi peur pour Zaâbia qui ne supporte pas le mois de Ramadhan.»
«C’est moi qui m’occuperai des jeunes»
Après les incidents qui ont émaillé la première séance d’entraînement des espoirs, Ahmed Belhadj a décidé de prendre le taureau par les cornes et se charger lui-même de cette catégorie : «Je n’ai pas trouvé une personne capable de prendre réellement en charge cette catégorie, non seulement sur le plan financier et organisationnel. C’est pourquoi, j’ai décidé d’aller au bout et gérer cette section. Ça ne me coûtera pratiquement rien alors pourquoi ne pas éviter des problèmes inutiles.» Belhadj nous a confié avoir nommé Bouaâzza Krachaï Omar à la tête de l’équipe espoir.  
«L’équipementier Sarson sera avec nous durant deux ans»
Pour ce qui est de la grogne des joueurs vis-à-vis des équipements Sarson, le président affirme qu’un meilleur produit devra débarquer avant la reprise du championnat : «Nous avons signé un contrat de deux ans avec la marque Sarson et il n’a jamais été question de changer d’équipementier. On fera confiance à cette firme qui nous a promis une meilleure qualité de produit dans les tout prochains jours.»
«Il ne faut plus jouer le maintien»
Concernant l’objectif du Mouloudia pour cette saison, Belhadj pense qu’il a tout fait pour que l’équipe réalise tout d’abord un bon départ : «Pour une équipe qui a joué pendant plusieurs saisons son maintien en Ligue 1 Mobilis, le plus important est de réaliser un bon départ. Pour ne rien vous cacher, je ne cesse de penser à ce premier match contre la JSK qui sera à mon avis le premier tournant pour l’équipe.» Il estime également que son équipe doit réaliser une saison honorable, en attendant les prochains exercices.
«Si on me laisse travailler, je monterai une grande équipe !»
Belhadj affirme qu’il veut pour sa première année avoir une équipe qui assurera à l’aise son maintien et jouera la première moitié du classement, en attendant des jours meilleurs : «Pour ma première saison à la tête du club, j’ai fait ce qu’il fallait en remaniant l’effectif, tout en essayant de donner un meilleur visage au Mouloudia. D’ailleurs, plusieurs joueurs ayant eu vent que ceux du MCO avaient touché quatre mois de salaire m’ont appelé sur mon mobile pour venir jouer avec nous. Si on me laisse travailler, je promets de bâtir une grande équipe.» Faute de stabilité et de sécurité, le président menace de rendre le tablier dès le mercato hivernal : «Je veux que les autorités locales assurent la sécurité à cette équipe. Si je vois que je suis livré à moi-même, je n’hésiterai pas à partir. Mais je sais qu’aucun joueur ne restera après moi.»

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