JSK : Berchiche : «Certains attendent la moindre occasion pour me descendre en flammes»

Au lendemain du match nul concédé face au DRBT, à domicile, l’axial de la JSK, Koceila Berchiche, est revenu sur cette contre- performance qui a relégué la JSK en bas du tableau mais surtout sur la manière avec laquelle le DRBT est parvenu à revenir dans le match, suite à un but dont il a été l’auteur. L’axial Canari a bien voulu nous partager son sentiment et s’exprimer sur l’avenir compliqué de la JSK qui doit vraiment se réveiller pour éviter la relégation. Entretien !

La JSK a concédé, samedi soir face au DRBT, un match nul au goût d’une défaite, quelle est votre analyse ?
Nous sommes très abattus, après ce faux pas à domicile. Sincèrement, je ne peux vous décrire notre grosse déception. C’est vraiment difficile de digérer ce match nul qui est effectivement synonyme d’une défaite. Vu notre position au classement, on était déterminés à renouer avec les trois points. J’estime qu’on a réalisé une bonne première mi-temps avec à la clé une ouverture du score suite à un joli travail collectif. Malheureusement, on n’a pas été bons en seconde mi-temps et nous l’avons payé cash.
Vous aviez la possibilité de tuer le match en première mi-temps avec ces nombreuses occasions, qu’est-ce qui n’a pas vraiment marché pour vous ?
Effectivement, on était bien partis pour réussir notre match à domicile. Tout le monde a vu qu’on a bien joué. C’est vrai qu’on a relevé quelques erreurs en première période, mais sans danger. On a bien maîtrisé notre sujet. Si on avait développé le même niveau en seconde mi-temps, je pense qu’on aurait eu les moyens de creuser l’écart. Mais on a vécu un autre scénario et encaissé un but assassin.
Justement en parlant de l’égalisation, vous avez marqué un but contre votre camp, quel est votre sentiment ?
Ecoutez, pour parler déjà de l’action, je peux vous dire que n’importe quel joueur peut se retrouver dans cette situation, et dans le plus haut niveau, on a déjà vécu pareille situation. Je trouve que ce n’est pas la fin du monde et puis il faut préciser qu’excepté l’action, j’ai accompli mon devoir comme il se doit dans l’axe de la défense. Je n’ai pas dribblé à l’intérieur de la surface de réparation, on m’a subtilisé le cuir ni l’avoir renvoyé dans l’axe pour permettre à l’attaquant de marquer. J’ai, au contraire, assuré un marquage strict sur Chibane qui venait de rentrer et évité que Demane ne récupère le ballon. C’est le ballon qui a heurté ma tête pour aller finir sa course au fond des filets.
Vous vouliez le dégager en corner, n’est-ce pas ?
Pour vous dire, je ne me suis pas préparé à dévier de la tête le cuir. Bien au contraire, j’avais tenté d’empêcher Demane de le récupérer tout en surveillant Chibane comme du lait sur le feu. Je connais le joueur et je savais de quoi il était capable. Malheureusement, j’ai dévié le ballon de la tête, le reste  vous le connaissez.
Vous avez fait l’objet de critiques acerbes en fin de match, comment avez-vous vécu ça ?
Ceux qui connaissent vraiment le football ne penseront même pas à ce qu’on peut bien me reprocher. J’ai, certes, marqué contre mon camp mais ça peut arriver à n’importe qui d’entre nous sur le terrain. C’est vrai que c’est dommage de perdre des points de cette façon.
Que vous a dit l’entraîneur Bijotat dans le vestiaire ?
C’était la grosse déception, l’entraîneur ne m’a rien dit personnellement et je trouve que lui en tant qu’ex-joueur de football, il sait bien que cette action qui a ramené l’égalisation pour l’adversaire peut arriver à n’importe quel joueur. Ce que je regrette le plus, c’est de n’avoir pas marqué d’autres buts et nous mettre à l’abri de toute éventuelle réaction de l’adversaire, car ce qu’il faut souligner aussi, c’est que nous avons affronté une très bonne équipe du DRBT solide et bien organisée.
Une photo vous montrant souriant après l’égalisation est partagée sur les réseaux sociaux, qu’est-ce que vous dîtes à ce sujet ?
Là aussi, je dois apporter quelques éclaircissements que je considère très importants pour que l’opinion sportive comprenne ce que j’ai ressenti quand j’ai vu le ballon finir sa trajectoire au fond des filets. Effectivement, j’ai souri parce qu’au fond de moi-même, j’étais fou de rage car je me suis dit que je n’ai vraiment pas de chance. Mon équipe tenait en main une courte mais ô combien précieuse victoire qui devait la propulser en haut du tableau et voilà que sur une action anodine, le ballon heurte ma tête et s’en va directement vers le but. Le ciel m’est tombé sur la tête, j’avais les jambes sciées, franchement. Les gens doivent comprendre que le mal qui me ronge de voir la JSK en bas du tableau est incommensurable.
Vous semblez vraiment sous l’effet de la déception…
C’est normal que je sois abattu, après ce match nul concédé à domicile. Je ne peux vous dire à quel point je suis déçu, surtout que c’est la première fois que je marque un but contre mon camp. Aussi, ce qui me fait mal, c’est que j’ai l’impression que les gens n’attendant que l’occasion de me descendre en flammes. Ils doivent comprendre une bonne fois pour toutes que je suis un enfant du club, je le porte dans mon cœur. Mais j’ai le moral en acier, ils ne m’atteindront jamais. Je pense qu’il faut vite oublier ce résultat négatif et se remobiliser au plus vite pour redresser cette situation. Je reste persuadé qu’on a les moyens de sauver le club de la relégation. Il nous reste encore neuf matchs à jouer, je pense qu’on pourra revenir en haut du tableau.
En parlant de la situation du club, la JSK est positionnée à la 12e place, à trois points du premier relégable. Vous allez vous rendre à Béchar dans deux semaines, avant de recevoir le MCA, comment allez-vous gérer ces deux prochaines sorties décisives ?
Tous les matchs de la phase retour sont difficiles et importants. Je sais que notre position actuelle n’est pas celle que tout le monde espère voir. Nous allons faire le maximum pour récupérer le maximum de points possibles et redresser la situation. Nous avons devant nous deux semaines pour préparer le match contre la JSS et je trouve que l’équipe qui est allée chercher une victoire à Constantine peut le faire aussi à Béchar ou ailleurs, donc il ne faut pas baisser les bras. Ce n’est pas encore les vacances. Ce que je peux vous dire aussi, c’est que la JSK ne descendra jamais en Ligue 2, quitte à mourir sur le terrain.
La JSK sera une nouvelle fois forcée à une trêve de deux semaines, ne craignez-vous pas que la pression sera plus forte sur vous pendant cette période ?
Il ne faut pas sombrer dans le doute. Certes, la trêve n’est pas forcément une bonne chose pour nous, surtout en ce moment, mais on fera tout pour préparer ce match sereinement. J’ai eu à vivre le même cauchemar avec le MCA. Avec la volonté, la détermination et surtout la mobilisation de tout le monde, on saura trouver les solutions pour sauver les meubles. Pas question de céder à la pression, nous les joueurs devons vraiment rester solidaires et mobilisés pour redresser la situation.

Articles Connexes :

• ESS-JSK : Le match de la saison pour la JSK !
• Revoilà encore les manipulés contre Rial !
• Ebossé a sautillé comme un singe pour répondre à des propos racistes
• Le Clasico JSK-MCA sous haute sécurité !