MCA : Yahia-Chérif !«La saveur de cette coupe gagnée avec le MCA est unique»

Sid Ali, à tête reposée, pouvez-vous revenir sur cette victoire acquise contre votre ancien club, la JSK ?
Franchement, j’ai encore du mal à m’exprimer. Je ne peux décrire ma joie, c’est un succès tant attendu ! Lorsque je suis venu au MCA, c’était pour vivre de tels moments. Hamdoulillah, on n’a pas déçu notre public, qui mérite tout le bonheur du monde. Cette année, la chance ne nous a pas tourné le dos.
Et si on revenait au match ; comment l’avez-vous vécu ?
C’était très intense, il faut le dire ; parce qu’en face, il y avait une superbe équipe de la JSK, qui voulait aussi gagner cette coupe, mais je crois que nous avons fait preuve de plus de détermination, surtout dans les moments forts du match. Bien sûr, je n’oublierai pas d’évoquer l’apport du public, qui a été très positif. Je veux parler des deux galeries ; parce que, malgré la défaite, les fans kabyles sont repartis satisfaits de la prestation fournie. C’est le football qui est sorti vainqueur et c’est l’essentiel.
La JSK vous a créé des problèmes ; certains disent que vous n’avez pas joué votre meilleur match, sur le plan collectif bien sûr…
Ecoutez, c’est vrai, on n’a pas joué notre meilleur match, mais je pense qu’il ne faut pas oublier que nous sortions d’une défaite en finale de Coupe d’Algérie, l’année passée. Après, comme on dit, en finale, on ne retiendra que le vainqueur, donc voilà.
Sur le plan personnel, ça s’est passé comment ?
J’ai essayé de rester concentré. J’avais énormément de boulot sur le terrain, mais je crois que dans ce genre de finale, il n’y a que les performances collectives qu’il faut retenir. Je remercie tous mes camarades pour les efforts consentis durant toute la rencontre.
Des remerciements particuliers pour votre ami Djemili, qui était vraiment l’homme du match…
Oui, bien sûr ! Après tout ce qu’il a vécu à Tizi Ouzou et toutes les critiques qu’il a essuyées, Djemili est resté imperturbable. Je crois qu’il faut lui rendre un hommage particulier. En tout cas, il a prouvé que le match raté face à la JSK était un simple accident de parcours et qu’il demeurait fort mentalement. Il a aussi montré que c’est l’un des meilleurs gardiens de but en Algérie.
Maintenant que la Coupe d’Algérie est dans l’armoire des trophées du Mouloudia, comment allez-vous aborder le reste de la saison ?
Pour l’instant, on va faire la fête. Elle va être très courte la nuit d’aujourd’hui (entretien réalisé avant-hier), parce qu’on vient de remporter une coupe chère à notre public, mais on va vite se remettre au travail ; il y a d’autres défis à relever.
Justement, quel sera votre objectif pour cette fin de saison ? Ne craignez-vous pas un relâchement du groupe ?
Non, on est des professionnels et on doit se comporter comme tels.  Bien sûr, on va savourer pleinement cette Coupe d’Algérie ; après, on doit vite se concentrer sur le championnat où le challenge est important. Il y a une place pour le podium à jouer, voire une seconde place à décrocher, qui ouvre le droit de disputer la Ligue des champions, la saison prochaine.
La Ligue des champions est-elle un objectif pour vous ?
Bien sûr ! Cette Coupe d’Algérie, il faut la bonifier et aller chercher cette seconde place qui reste l’autre objectif du Mouloudia.
Vous avez gagné la Coupe d’Algérie en 2011 avec la JSK. Sincèrement, ressentez-vous le même goût avec ce trophée soulevé jeudi dernier avec le MCA ?
Sincèrement, je ne peux vous mentir, cette Coupe d’Algérie gagnée avec le MCA a une saveur particulière et unique, pour la simple raison que j’ai toujours été un fan du Mouloudia. C’était un rêve pour moi de gagner une coupe avec mon club de cœur. C’est réalisé et j’en suis très fier. Maintenant, cette coupe remportée avec la JS Kabylie reste aussi inoubliable, c’était ma première Coupe d’Algérie.  
Battre son ancien club en finale, vous n’êtes pas le premier à l’avoir fait ; qu’avez-vous ressenti en fin de match, lorsque vous avez vu vos ex-coéquipiers effondrés ?
J’ai eu une pensée sincère pour les fans de la JSK, qui ont été très sportifs, il faut le souligner. J’ai aussi éprouvé de la sympathie pour cette belle équipe kabyle, qui a très bien joué et je tiens aussi à la féliciter au passage pour son bon parcours en championnat et en Coupe d’Algérie. C’est pour dire aussi que ça s’est joué sur un rien ; il fallait un vainqueur et la chance nous a souri. Tant mieux pour moi et pour mon club ; je suis très heureux !
Qu’avez-vous à dire à votre pote Rial, qui a été le plus malheureux des joueurs kabyles ?
Il faut vraiment être sportif et soutenir ce grand joueur. Rial a certes marqué contre son camp et raté son penalty lors de la série des tirs au but, mais il reste tout de même un très bon défenseur. Je pense à lui et j’espère qu’il se remettra vite.
Un dernier mot ? Peut-être avez-vous envie de dédier ce trophée à quelqu’un…
Ah oui ! Bien sûr. D’abord, je remercie tout le public du Mouloudia pour son soutien avant et durant le match. Ce trophée est pour eux en premier. Après, je veux aussi le dédier à ma famille, mes amis et à l’ensemble des Koubéens.   

 

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