Tahmi : « On n’est pas le ministère du football, notre institution est celle de tous les sportifs ! »

Dans une longue interview  accordée à El Heddaf TV, le ministre des Sports est revenu sur plusieurs sujets touchant à son ministère. M. Mohamed Tahmi est aussi revenu sur l’affaire de la candidature algérienne à l’organisation de la  CAN  2017, déboutée par la CAF et parle aussi de la désignation du stade Tchaker pour abriter la finale de la Coupe d’Algérie alors que le stade olympique du 5-Juillet sera livré dans les délais, comme il a tenu à le préciser : «Je dois d’emblée dire qu’il n’y a aucun conflit avec la FAF à propos de l’organisation de la finale de la Coupe d’Algérie. Avant, je voudrais commencer par ces excellentes performances réalisées dans d’autres sports, comme ce champion du monde d'haltérophilie qui a décroché 3 médailles à Lima au Pérou.  Je veux aussi parler de la deuxième place décrochée par l’Algérie au badminton, des performances qui reflètent parfaitement l’engagement de l’Etat et du ministère des Sports pour faire progresser le sport algérien. C’est pour vous dire que nous sommes un ministère des Sports et non pas du football.»
« Le stade du 5-Juillet sera prêt le 25 avril, la désignation de la finale relève des prérogatives de la FAF»
«La désignation de la finale de la Coupe relève des prérogatives de la FAF. On a pris une décision difficile quelque peu avec le responsable des travaux de réaménagement des tribunes du stade du 5-Juillet, mais je le répète encore une fois, le stade du 5-Juillet sera bien prêt le 25 avril. On a fait ça pour permettre la tenue de la finale sur ce terrain, mais que voulez-vous, la FAF à qui revient le dernier mot sur cette compétition en a décidé autrement.»
« L’enquête sur l’affaire Bitam est toujours en cours »
«Le sport en général ne peut être pratiqué en la présence de ce fléau de corruption. Donc pour le combattre, il y a d’un côté l’aspect sportif qui relève des prérogatives de la FAF et l’aspect juridique qui revient à l’Etat de s’en occuper. Il y a eu l’affaire Bitam qui a parlé d'un climat de corruption dans le corps arbitral, le ministère a ouvert directement une enquête. On a entendu les principales parties concernées mais faute de preuve cette affaire n’a pas été portée en justice. Donc, c'est resté au niveau des échanges d’accusations. Cette affaire est toujours en cours.»  
« La corruption peut exister mais ne touche pas toutes les fédérations, le sport ne se résume pas au football »  
«Je ne pense pas que tous les sports sont contaminés par ce fléau de corruption. Le sport ne se résume pas au football. Maintenant, il faut savoir qu’on dispose d’une inspection spécialisée pour combattre la corruption. Si on trouvera des preuves, ça ne restera pas sans poursuites, soyez-en sûrs. En tout cas, les rapports qu’on a reçus prouvent que ce fléau n’a pas touché toutes les fédérations.»
« Le phénomène de la violence est l’affaire de tous, pas uniquement du ministère »
«Le phénomène de la violence est l’affaire de tous. Toutes les parties concernées doivent s’y mettre pour la combattre. Comparativement aux autres pays, le pourcentage des affaires de violence n’est pas si élevée. L’Etat a mis en place des mécanismes officiels pour éradiquer la violence d’où qu'elle vient car quand on parle de violence on met en cause aussi l’état de nos stades. C’est pour cela que nous avons entamé une opération de réfection et de construction de nouveaux, conformes aux normes de sécurité internationales.»
« Certaines personnes ont voulu semer la zizanie entre moi et le président de la FAF »  
«Pour ma part, le dossier de la candidature de la CAN 2017 est derrière moi. La page est tournée. On n’a pas été battus à la régulière. Maintenant, certaines personnes ont profité de cette histoire pour tenter de semer la zizanie entre moi et la FAF, à sa tête le président Mohamed Raouraoua. Effectivement, j’avais eu des garanties de la FAF qui avait, aussi, reçu les mêmes garanties de la part de la CAF que les choses allaient bien se dérouler concernant le vote de l’organisation de la CAN 2017. Maintenant, ma présence au Caire se voulait comme une preuve que l’Etat algérien était derrière le sport algérien et la candidature de l’Algérie pour la CAN 2017.»  
« Prêt à répondre aux questions de l’APN »
«Les membres élus de l’Assemblée populaire nationale sont libres de me poser les questions qu’ils veulent à propos de ce qu’ils considèrent comme un échec dans la candidature à l’organisation de la CAN 2017, mais je tiens à dire que ce n’est pas un échec, on a été plutôt victime de jeu de coulisses. Le peuple algérien est aussi en droit de se poser des questions et c’est pour cela que je me tien prêt à répondre aux questions des parlementaires.»
« On soutiendra toute candidature algérienne à la présidence de la CAF »
«On soutiendra toute candidature algérienne à la présidence de la Confédération africaine de football, y compris celle de Raouraoua. Pour tout vous dire, il n’y a pas eu discussion à ce sujet, mais comme je viens de l’annoncer, on aidera à arriver toute personne qui œuvre pour le bien du sport algérien et du pays.»