Equipe d'Algérie

Raouraoua «Oublions Halilhodzic !»

«Je n’interviens jamais dans le technique, c’est le coach qui décide»

Auteur : Hamza R. dimanche 16 octobre 2016 20:54

La télévision nationale a diffusé samedi soir une interview du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui s’est exprimé après le nul concédé par l’EN face au Cameroun et qui a vraiment compliqué la tâche des Verts. Par la suite, il y a ce fameux conflit Rajevac-joueurs qui a poussé le sélectionneur national à déposer sa démission. Lors de cette interview, Raouraoua a été questionné sur Vahid Halilhodzic, dont le nom revient bizarrement sur toutes les lèvres même si l’intéressé n’avait daigné à l’époque répondre favorablement à la demande de la FAF et du plus haut Magistrat du pays de rester. Avec son sourire habituel, Raouraoua a été catégorique en disant : «Halilhodzic ! Oublions cette question, forget (il le dit en anglais)». Une réponse claire. Vahid fait partie du passé, ni plus ni moins.  

«Je n’interviens jamais dans le technique, c’est le coach qui décide»
Le président a précisé qu’il ne s’est jamais mêlé du volet technique, même d’autres responsables de la fédération : «Je n’interviens jamais dans le volet technique. Tous les responsables de la fédération ne s’immiscent pas dans ce secteur. Ce volet-là est réservé aux techniciens. Nous, on est beaucoup projetés sur la gestion de la fédération, les moyens logistique et financier. D’ailleurs, il y a une délégation qui se trouve au Nigéria pour préparer le séjour de la sélection nationale là-bas, à l’occasion de la rencontre du 12 novembre qui aura lieu à Uyo.»

« La FAF ne peut pas s’offrir un entraîneur qui touche un salaire de 400 000 euros par mois ou 500 000.»
Le président s’est aussi attaqué aux gens qui demandent un grand nom sur le banc de touche des Verts, et n’a pas été tendre avec eux : «Ceux qui réclament un grand nom sur le banc de touche de l’EN n’ont qu’à le payer eux-mêmes. Qu’ils nous aident à le payer ! Je pense que c’est l’intérêt national. Ecoutez ! En toute sincérité, la FAF ne peut pas s’offrir un entraîneur qui touche un salaire de 400 000 euros par mois ou 500 000. C’est un chiffre très élevé. Donc, on en recrute selon nos moyens et selon ce qu’on veut de lui.»

«Que les gens sachent qu’on ne touche pas à l’argent de
l’Etat !»

Raouraoua a tenu aussi à préciser qu’aucun centime des subventions de l’Etat n’a été touché depuis 2009 : «J’irai loin avec ceux qui nous critiquent. On gère la FAF depuis 2009 avec l’argent du sponsoring et grâce à notre politique de gestion. On ne consomme aucun centime de l’argent de l’Etat et ce depuis 2009. Cela veut dire qu’il y a une très bonne politique qui a été mise en place.»

«Un simple voyage en Zambie nous coûte 5 milliards»
Il annonce par ailleurs que l’instance fédérale est en train de débourser des sommes faramineuses quant à la logistique des différentes sélections nationales : «Les gens ignorent beaucoup de choses vraiment. Ils savent rien d’ailleurs. Et bien, je peux vous dire qu’on est en train de faire tout un travail de planification et d’organisation. On jouera en Zambie début septembre. On a mis en place déjà le plan de vol. vous savez ! Le voyage va nous coûter une somme colossale de cinq milliards de centimes et les gens s’amusent à demander un entraîneur qui touche un gros salaire. Le plan de vol est déjà tracé pour la Zambie. On ira via l’Afrique du Sud. Au retour, on rentre juste après le match via l’Afrique du Sud aussi pour préparer le match retour qui aura lieu quatre jours plus tard. Les gens ne le savent pas, mais on travaille à long terme.»  

«Il reste encore 15 points en jeu et on a une CAN prochainement»
Sur les objectifs de l’EN, Raouraoua annonce qu’il restera le même : «Les gens oublient peut-être que nous avons un objectif important dans quelques semaines. Il s’agit de la phase finale de la CAN. D’ailleurs, nous allons être présents au Gabon lors du tirage au sort le 19 de ce mois-ci. La CAN est un tournoi important et ce n’est qu’à partir du mois de septembre que les éliminatoires de la Coupe du monde vont reprendre puisque les dates FIFA du mois de mars et de juin concernent les tours préliminaires de la CAN 2019. Il reste encore quinze points en jeu. C’est très important de faire le plein. On n’a pas raté notre objectif. On a glané un point lors du premier match alors qu’il fallait s’imposer. Ce n’est pas la fin du monde. Et puis, ce qui s’est passé dans le vestiaire après le match Algérie-Cameroun est tout à fait normal. Cela se passe dans tous les clubs du monde et dans toutes les sélections. Il y avait un débat qui était un peu chaud entre le coach et les joueurs. Ils ont parlé du match et ça s’est terminé après dans le calme. Il ne faut pas dramatiser les choses. Les joueurs ne sont pas responsables du départ du sélectionneur Milovan Rajevac. Il y avait un problème de communication et c’est pour cette raison qu’il a décidé de partir. Je me demande pourquoi on accuse les joueurs.»

«N’oublions pas que le Cameroun est une grande équipe»
Sur le Cameroun, le boss de la FAF a déclaré : «Beaucoup critiquent la sélection après ce premier nul lors des éliminatoires face au Cameroun. Je me demande s’ils oublient que le Cameroun est une grande équipe ? Oui, c’est une grande équipe. On n’a pas été chanceux par ce tirage au sort puisqu’on a hérité de deux grosses cylindrées qui ont plusieurs participations en Coupe du monde, le Nigéria et le Cameroun, sans oublier la Zambie, championne d’Afrique, elle aussi. Donc, nous avons un groupe très solide.»

«A la FAF, on voit toujours vers l’avant»
Raouraoua ne semble guère toucher par les critiques : «A la FAF, on voit pas derrière nous. On voit vers l’avant, vers l’avenir. Les gens donnent leurs avis et c’est leur droit, mais il y a des limites quand même. La critique doit être constructive pour qu’on en tire profit, sinon ça ne sert à rien. En tout cas, à la fédération, on est solides. On travaille dur pour atteindre les objectifs.»

«On n’a pas des Feghouli, Mahrez et Bentaleb en Algérie»
Répondant toujours aux critiques, et notamment à la mise à l’écart des joueurs locaux, Raouraoua dira : «Il ne faut pas accuser les joueurs de la sélection de manque de nationalisme car ils aiment le pays. Ils ont beaucoup donné à l’Algérie à travers la qualification aux deux Coupes du monde. Je dirais même qu’ils aiment l’Algérie mieux que certains. Ceux qui nous accusent aussi d’avoir lésé les locaux en sélection, qu’ils nous forment des Feghouli, Mahrez et Bentaleb. Ce sont des accusations gratuites.»

«Ce qui s’est passé après le match du Cameroun ressemble fort bien au scénario Brahimi et Soudani ou Slimani-Boudebouz»
Sur sa réunion avec les joueurs, Mohamed Raouraoua dira qu’il a incité les joueurs à être solidaires entre eux : «J’ai demandé aux joueurs d’être solidaires entre eux. Il faut qu’il y ait cette solidarité pour que l’EN atteigne ses objectifs.» Avant d’enchaîner : «Ce qui s’est passé entre les joueurs et le coach national après le match du Cameroun ressemble à ce qui s’est passé entre Brahimi et Soudani lors d’un match amical ou même entre Slimani et Boudebouz dernièrement à cause d’un penalty. Ce sont des choses qui arrivent pendant le match ou même après. Mais par la suite tout rentre dans l’ordre.»

«Il ne faut pas être ingrats envers cette équipe»
Avant de clore son intervention, le patron de la FAF demande à ne pas se montrer ingrat envers cette équipe : «Nous avons une très bonne équipe qui a beaucoup de qualité. Cette équipe nous a rendu tous heureux lors de la Coupe du monde 2014. Il ne faut pas donc être ingrats envers elle. Puis, c’est l’équipe de l’avenir. L’équipe des années 80 fait partie du passé. Donc, il faut encourager cette équipe.»
 

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