Nostalgie

MCA : Yacine Slatni : «En 1999 nous avons battu la JSK parce que nous étions plus forts»

«En 2002, c’est à cause du Dr Messaoudi qui ignorait les règles qu’on a rétrogradé, il comptait sur l’appui de Marif.»

Auteur : Tarek-Che mardi 15 avril 2014 20:50

Loin des médias, l’ancien défenseur du Mouloudia, Yacine Slatni a décidé de rompre le silence pour nous parler des événements qui l’ont incité à quitter le club. Le joueur nous a fait quelques révélations qui intéresseront au plus haut point les Chnaoua.
Alors, comment vous portez-vous après une si longue absence ?
Je viens de terminer un stage d’entraîneurs pour obtenir le diplôme de 3e degré. En parallèle, j’avais débuté la saison avec Hamra Annaba avant de rendre le tablier pour des considérations extra-sportives. Je n’ai pas envie d’y revenir.
Comment expliquez-vous cet éloignement du Mouloudia alors que vous avez passés six ans dans ce club mythique ?
Croyez-moi, j’ai toujours le cœur accroché à ce club. Je suis très près l’actualité du Mouloudia. J’avais d’ailleurs prévu, avec Benali, d’assister à la demi-finale contre Chéraga, mais j’avais dû reporter cela à cause de mes études. On avait des révisions très importantes à faire.
Vous n’êtes pas sans savoir que le Mouloudia est sur le point d’affronter la JSK en finale de la Coupe d’Algérie, vous qui avez affronté les Canaris en 1999 lors de la seule et unique finale (de championnat) entre les deux clubs ?
Je ne pourrais jamais oublier ce jour historique. Nous avons remporté le championnat après vingt ans de disette. C’est ce jour-là au stade Zabana qu’on a surnommé les supporters les Chnaoua, du fait qu’ils ont envahi en force la ville d’Oran. J’ai toujours la vidéo de ce match que je repasse de temps à autres. Et à chaque fois, j’ai la chair de poule. Je peux vous dire que ce jour-là, nous étions plus forts que la JSK. Et nous méritions notre victoire.
Mais Hamenad avait déclaré que c’est le facteur chance qui a été déterminant ce jour-là ?
Je suis surpris par les propos de Hamenad. Peut-être qu’il a dit cela parce qu’il travaille maintenant à la JSK. Lors de la finale, nous aurions pu inscrire plusieurs buts, surtout en première mi-temps, mais la réussite n’était pas au rendez-vous. Je dis à Hamenad qu’on dira ce qu’on voudra, on ne pourra jamais changer l’Histoire. Ce qu’il a avancé n’engage que lui.
Que s’est-il passé après le titre puisque le Mouloudia rétrogradera en D2 en 2002 ?
Nous possédions à cette époque une belle équipe, grâce au travail du regretté Cheikh Kermali et de son adjoint Biskri. Il y avait aussi le président Djouad qui veillait au grain. Mais après, il y a eu de gros problèmes et une totale anarchie qui a conduit le club en D2.
On vous a accusé de trahison en quittant le club après sa relégation, pour rejoindre les rangs du CRB…
Je vais vous faire une confidence que je n’ai jamais déclarée dans les médias.
Allez y…
Je me donnais à fond pour le club. Je ne ratais jamais les entraînements et je ne me rendais que très rarement chez moi. Les supporters me vouaient beaucoup de respect, car ils savent que je suis un joueur qui mouille le maillot et qui se donne à fond. Mais certaines personnes ont tout fait pour me pousser vers la porte de sortie.
Voulez-vous être plus explicite ?
Lors de la saison de la relégation, avec quelques joueurs, on s’est accrochés avec une certaine personne après le match nul concédé à domicile face à l’USMAn. Une semaine plus tard, on s’était imposés à Constantine face au CSC. Cette même personne est rentrée dans le vestiaire pour fêter avec nous la victoire. Nous lui avons alors demandé de sortir du vestiaire, car c’est un endroit privé réservé aux joueurs. Par la suite, j’ai regagné ma ville natale, Annaba, pour rendre visite à ma famille. A mon retour, j’ai été tout simplement agressé par Kamel Langar à la villa de Chéraga. Aucun dirigeant du club ne m’a défendu.
Votre problème était donc avec Langar ?
Absolument, et trois autres personnes, parmi eux Lyès l’police. Ils nous ont accusé, Benali et moi, de tous les maux.
Que s’est-il passé au juste au siège du club ?
J’ai échappé à une mort certaine. Ce jour-là, je m’étais rendu à la villa de Chéraga. Je me suis accroché avec Langar qui m’a traité de tous les noms d’oiseaux. Par la suite, j’ai regagné le restaurant pour le déjeuner. Et c’est au moment de quitter la villa que Langar s’est jeté sur moi armé d’une coupe en terre cuite. Je l’ai reçue sur la tête. Choqué, je suis tombé par terre sans que personne ne bronche. Tous les dirigeants étaient présents. Il y avait Tourki, Docteur Messaoudi et Aouf. C’est d’ailleurs en leur compagnie que Langar a quitté les lieux sans être inquiété ni réprimandé pour son geste. A ce moment-là, je savais que je ne pouvais plus rester au Mouloudia. Ce n’est donc pas à cause de la relégation que j’ai quitté le Doyen. Et puis, je voudrais préciser que sur le terrain on n’est pas descendus en D2. C’est à cause du Dr Messaoudi que nous sommes descendus, après nous avoir sommés de quitter le terrain après le penalty sifflé en faveur du CAB. Il a pris cette décision, alors qu’il ignorait totalement la réglementation. En réalité, il comptait sur Marif pour sauver les meubles et les apparences. D’ailleurs, pour quitter le club, j’ai dû payer à cette époque 450 millions de centimes, ce qui était une somme astronomique, pour obtenir ma lettre de libération.
Les Chnaoua ont été vexés par votre départ au CRB alors qu’il y a une grande rivalité entre les deux clubs…
A cette époque, la seule offre que j’avais reçue était celle du CRB. C’est pour cette raison que j’ai opté pour le Chabab.
Beaucoup estiment que depuis votre départ, il aura fallu attendre la venue de Hachoud pour posséder un latéral droit digne de ce nom ?
Hachoud est un joueur pétri de qualités, même si son profil diffère du mien. En finale, Hachoud constituera la clé de la réussite mouloudéenne. J’espère qu’il sera très fort offensivement et défensivement. Et je lui prédis un grand avenir en Equipe Nationale.
Est-ce que vous allez rendre visite aux joueurs à l’hôtel ou bien comptez-vous assister à cette finale ?
Je n’hésiterai pas à le faire si je reçois une invitation des dirigeants. Ce que je leur demande, c’est d’éviter le va-et-vient, car en 1999 nous sommes partis en regroupement à Mostaganem pour nous éloigner de la pression. Pour ce qui est de ma présence au stade, je ne sais pas encore. En revanche, je sais une chose, j’espère que le Mouloudia remportera la coupe, et que les attaquants retrouveront ce jour-là leur inspiration. Inchallah la coupe lina.
 

Publié dans : mca JSK Yacine Slatni Benali

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