MCA / Nekkache : «J’ai passé dix jours noirs et Ghrib ......»

La dernière recrue mouloudéenne, Hicham Nekkache, a créé l’événement durant ce mercato estival. L’ex-Belouizdadi nous a ouvert son cœur pour nous parler de ses ambitions nourries avec les Vert et Rouge et les raisons qui l'ont incité à quitter le club de Laâqiba. 

Vous avez surpris tout votre monde en rejoignant les rangs du Mouloudia. Comment ce transfert qui a fait grand bruit a pu se construire ? 
Je le dis et je le répète, je n’ai aucun problème avec le Chabab ni avec les supporters de ce club. J’ai quitté le CRB à cause d’un problème avec l’administration. J’ai été vraiment touché dans mon amour-propre. Mais je n’ai rien dit sur les raisons de ce divorce. A présent, j’ai tourné la page et je n’ai qu’une seule envie, à savoir celle de procurer de la joie aux Chnaoua. 
Pourquoi avez-vous opté pour le MCA alors que plusieurs clubs voulaient s’attacher vos services ?
C’est vrai que j’ai eu plusieurs sollicitations. Mais j’étais dès le départ en contact très avancé avec le Mouloudia. Je n’ai pas eu de problème pour trouver rapidement un accord avec Omar Ghrib. 
Est-il vrai que c’est l’aspect financier qui a motivé votre venue au MCA ?
C’est archifaux ! C’est par conviction que j’ai rejoint le Mouloudia. Je me suis très vite trouvé à l’aise avec Ghrib qui su trouver le bon discours. Ce qui a été dit sur le salaire que je perçois au MCA n’est pas le chiffre exact. Et puis, ce n’est pas à cause du salaire que je percevais au CRB que j’ai décidé de Partir. Vous savez, dans la vie, il n’y a pas que l’argent. 
Mais les supporters du Chabab n’ont pas du tout accepté le fait que vous rejoignez les rangs du Mouloudia, un club rival…
J’ai toujours eu du respect pour les supporters du CRB. Je comprends leur frustration. Mais il faut me comprendre, moi aussi je dois agir dans mon intérêt. Et je peux vous dire, ni l’argent ni autre chose ne peuvent bafouer mes principes.
Vous sembliez encore très touché après votre départ du Chabab et l’attitude de certains supporters du club envers vous… 
J’ai joué une saison au CRB au cours de laquelle j’ai tout donné. Certains n’ont même pas cherché à comprendre les raisons de mon départ. Ils m’ont insulté sans prendre connaissance des tenants et des aboutissants de cette affaire. Personnellement, je suis convaincu par mon choix. C’est le destin. 
Votre transfert a fait grand bruit car beaucoup ont été surpris par votre départ d’autant plus que vous étiez encore sous contrat avec le CRB…
Je ne comprends pas pourquoi cela a fait un grand bruit… Je ne suis pas le premier et pas le dernier à quitter le club. Je suis de nature très discret. J’aime faire ce que je dois faire dans le calme, loin du tapage médiatique. Et je peux vous dire que je n’ai pas apprécié qu’on étale mon nom dans les médias en spéculant sur mon avenir. Je peux vous assurer que j’ai passé dix jours noirs avant de matérialiser mon transfert. 
C'est-à-dire…
A ce moment-là, je traversais une période difficile avec mon père malade et ma mère qui a subi une intervention chirurgicale. A cela vient se greffer cette affaire de transfert et mon divorce avec le CRB qui prenait forme.
Pourquoi refusez-vous d’évoquer les raisons de votre départ du Chabab ?
Je ne veux plus en parler car je suis très réservé. Je ne veux surtout pas faire la une des médias. Je refuse de faire le buzz. Et je peux vous dire que j’ai entendu des choses sur moi dans la rue qui font très mal. Mais je refuse d’alimenter la polémique. 
Vous avez déclaré que Omar Ghrib vous a aidé dans cette période difficile. Le confirmez-vous ? 
Je ne pourrais jamais oublier la position de Ghrib, une position d’homme avec un H majuscule. Au-delà du transfert, il m’a aidé dans ces moments difficiles. Et cela, je ne l’oublierai jamais. 
Vous avez changé deux clubs en deux saisons. Ne craignez-vous pas de connaître le même scénario avec le Mouloudia ?
Pas du tout car chaque joueur rêve de porter un jour le maillot d’un club comme le Mouloudia. Je suis proche de ma famille. Je n’ai aucune raison de changer d’air. A moi de tout faire pour réussir une grande saison au Mouloudia. C’est devenu ma seule et grande obsession.
Bien que nouveau au sein de l’équipe, vous semblez connaître tout le monde… 
C’est sûr que je n’aurai aucun problème d’adaptation car je connais la plupart des joueurs. Nous étions adversaires sur le terrain, mais j’ai connexion avec certains éléments de l’équipe. Vous savez, dans le monde du football, tout le monde connait tout le monde.
Y a-t-il des joueurs qui ont facilité votre adaptation plus que d’autres ?
Je ne fais aucune distinction, tout le monde m’a aidé. Il y a vraiment une très bonne ambiance. Et cela se ressent à l’entraînement. 
Menad s’est réjoui de votre recrutement car il attend beaucoup de vous, surtout que la ligne d’attaque a montré des lacunes ces dernières saisons…
Cela me touche beaucoup. C’est motivant d’avoir la confiance du coach. Je ne considère pas cela comme une pression, mais plutôt comme une motivation. Ce sera à moi de tout faire afin d’apporter un plus à l’équipe. C’est aussi pour cela qu’on m’a recruté. 
Le club s’est renforcé avec Zerdab, Djemaouni et Bouguèche. Cela va créer une sacrée concurrence en attaque… 
C’est quelque chose qui sera positive pour le club car le coach aura l’embarras du choix. Nous les attaquants devons hausser notre niveau afin d’être toujours au top. Et ce sera au staff technique de faire des choix. Mais nous devons tous faire passer l’intérêt du club. 
Est-ce que le report de la Supercoupe au 1er novembre est une bonne chose pour l’équipe ou pas ?
Personnellement, je voulais prendre part à cette Supercoupe à la date initialement prévue. Mais bon, il faut respecter les décisions de la ligue. Et puis, cela va nous permettre de bien nous préparer car on aura plusieurs matches de championnat dans les jambes.
Comment passez-vous ce mois sacré ?
Croyez-moi, je n’ai même pas suivi l’Euro en raison de ma situation. Mais bon, Inch'Allah tout est rentré dans l’ordre.          
Comment s'est passée cette première journée en terres tunisiennes ?
Hormis la chaleur et le fait d’être en plein mois sacré, nous sommes dans un cadre agréable. Nous avons tous les moyens à notre disposition pour faire de l’excellent boulot durant ce premier stage de préparation.  
Mais avant de vous rendre en Tunisie, vous avez été accueilli chaleureusement par les Chnaoua. Est-ce que vous vous attendiez à cela ?  
Il y avait une ambiance de folie à l’entraînement à l’annexe du 5-Juillet. Beaucoup de monde à la reprise. J’ai été sollicité de toutes parts par les Chnaoua qui attendent beaucoup de moi. Cela me touche de recevoir autant d’encouragements. 
Des questions d’ordre privé : quel est le plat que vous aimez durant le mois de Ramadhan ?
Je suis plus Harira que Chorba. 
Qu’avez-vous à dire sur les plats proposés ici en Tunisie ?
On est là pour travailler. A partir de là, on doit consentir des sacrifices.  
Est-ce que vous êtes du genre à vous acquitter de la prière des Taraouih dans la même mosquée ou vous êtes pour un changement quotidien ? 
Bien évidemment, je n’ai pas de mosquée préférée. Je fais ma prière là où je me trouve. Au contraire, on n’a pas le droit de faire du favoritisme car on trouve un repos spirituel dans chaque mosquée.   
En conclusion, qu’avez-vous à dire aux supporters du MCA et du CRB et à tous les Algériens avant l’Aïd El Fitr ?
Je souhaite à tous les algériens un bon Ramadhan et je leur dis Saha ftourkoum, shourkoum et bon Aïd El Fitr. Je dis que le football n’est qu’un sport qui procure du spectacle et de la joie, sans plus. 
 

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