MCA : Chaouchi : «Je ne compte pas serrer la main à Charef car il m’a fait beaucoup de mal»

Héros du match face à l’USMA, Fawzi Chaouchi revient dans cet entretien sur cette affiche et sur les objectifs qu’il compte atteindre avec son équipe. Fawzi évoque son envie de revenir en Equipe nationale. Il nous parle aussi de Charef qu’il fustige au passage.  

Tous les observateurs ont souligné votre belle performance face à l’USMA…
Je n’ai fait que mon travail. Je voulais tout mettre en œuvre pour ne pas perdre ce derby face à l’USMA. Déjà que je n’ai toujours pas digéré la défaite du match aller, alors il était hors de question de perdre une seconde fois surtout qu’il nous fallait au moins un point dans la course au maintien.
Mais lors de ce match vous n’avez rien fait pour essayer de rafler la mise…
On voulait gagner ce match. Mais dès le coup d’envoi, on s’est rendu compte qu’on n’était pas au mieux de notre forme à cause des absences. D’ailleurs, le coach a changé sa tactique suite à l’absence de Gourmi. Mais on ne va pas faire la fine bouche car ce point reste très précieux. On dit bien que lorsqu’on ne peut pas gagner un match, il ne faut surtout pas le perdre.
Vous avez donc produit votre meilleur match de la saison…
Il fallait que je me donne à fond. En voyant nos supporters à Notre-Dame d’Afrique, je me suis dit qu’il fallait que je me tue sur le terrain pour ne pas prendre un but face à une équipe de l’USMA qui voulait nous battre pour se racheter auprès de son public.
Ne pensez-vous pas que le duel remporté face à Belaïli vous a permis de rentrer dans le vif du sujet ?
Il était important pour moi de remporter ce duel. J’étais dès lors dans mon match. Par la suite, il y a eu des duels que j’ai remportés face à Ferhat et Benmoussa. Dans l’ensemble, je suis très satisfait de mon match.
  En première mi-temps, vous étiez très en colère après Bachiri au point de vous accrocher verbalement avec lui…  
Bachiri est comme un grand frère. C’est vrai que je me suis emporté contre lui lorsqu’il a lâché le marquage de Ferhat, juste avant la fin de la première mi-temps. Mais dans les vestiaires, j’ai présenté mes excuses à Redouane. Tous les joueurs connaissent ma mentalité. C’était la ferveur du derby. Mais il faut aussi reconnaitre que Bachiri a été énorme lors de ce match. Hormis cette erreur, il a été irréprochable.
 Avez-vous été affecté par les propos de Pfister qui avait déclaré que son équipe aurait pu jouer sans gardien de but ?
Je ne prête pas attention aux propos de cet entraîneur qui veut justifier son échec auprès des supporters de l’USMA car il n’a pas trouvé la faille contre nous.
Comment expliquez-vous cet esprit de groupe retrouvé qui était absent lors de la phase aller ?
Lors du voyage en Turquie je savais qu’on était mal barrés. Le coach se comportait avec nous comme avec des gamins. On a travaillé comme des forcenés durant le mois sacré. Et puis, cela a fait naître une certaine tension entre les anciens et les nouveaux et cela s’est répercuté sur les résultats de l’équipe. En d’autres termes, il n’y avait aucun esprit de groupe dans le vestiaire.
Vous êtes en train de fustiger Charef alors que celui-ci viendra lors de la prochaine journée vous affronter à Bologhine…
Ecoutez, j’ai toujours entretenu de bons rapports avec les joueurs, supporters et dirigeants de l’USMH. Mon père s’est produit à El Harrach. Mais sachez que je vais me donner à 200 % le 9 mai pour m’imposer. Et je dirais cela même si Charef était à la tête d’une autre équipe.
 Vous semblez encore très remonté contre Charef…
C’est un entraîneur qui m’a fait beaucoup de mal. Il a tout fait pour me briser. Il a œuvré pour monter les supporters contre moi. Il a accusé Aksas et moi, de porter préjudice à la stabilité du groupe. Contre le CRB au stade du 20-Août, il m’a laissé sur le banc afin de montrer que c’était moi le problème. Seulement, il a perdu ce match et cela a contrarié ses projets de me mettre à l’écart. Pour tout cela, je ne vais pas lui serrer la main le 9 mai. Il est allé encore plus loin en m’accusant d’agir dans les coulisses pour le pousser vers la porte de sortie alors que j’étais un titulaire indiscutable. Charef n’a pas voulu reconnaître ses erreurs car c’est lui qui est derrière cette crise après avoir libéré quinze joueurs.
Mais vous les joueurs, vous êtes tout aussi responsables des mauvais résultats de l’équipe…
Justement, ce sont les mêmes joueurs qui étaient à côté de la plaque lors de la phase aller qui sont en train de réaliser une deuxième partie de championnat de très haute facture. Depuis le changement du staff technique, nous sommes redevenus une seule famille. Il y a un esprit de groupe et cela se ressent sur le terrain.
Comment voyez-vous ces retrouvailles avec l’USMH ?
Ce sera un match très compliqué face à un adversaire qui pratique un très beau football. L’USMH reste sur deux victoires contre le MOB et l’ESS. Ce ne sera pas une partie de plaisir, mais nous aussi avons des atouts à faire valoir. On va tout mettre en œuvre afin que les trois points restent à Bologhine. Ce sera notre leitmotiv.
Artur Jorge avait déclaré que tout faux pas serait interdit car le maintien n’est pas encore assuré…
Il a tout à fait raison. Nous sommes actuellement invaincus à domicile et il faut poursuivre sur cette voie. Notre mission s’annonce difficile mais avec le retour des Chnaoua, nous aurons l’appui de notre public. Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurai programmé ce match au 5-Juillet après avoir privé nos fans des deux derbies contre le CRB et l’USMA. Ce sera le match de l’année pour nous où une victoire nous permettrait d’assurer de manière quasi certaine notre maintien.
  Vous allez observer une autre trêve qui devrait vous permettre de récupérer vos blessés, n’est-ce pas ?
C’est une très bonne chose car cette coupure va nous permettre de récupérer Karaoui et Gourmi. On sera, Inch’Allah, au grand complet pour affronter El Harrach chez nous devant notre public.
Une dernière question pour conclure. Fawzi est-ce que vous gardez bon espoir de retrouver un jour l’Equipe nationale ?
On dit bien que l’espoir fait vivre. Je suis en train de retrouver toutes mes sensations grâce au travail que je suis en train d’accomplir avec Matos. Il m’aide beaucoup à atteindre mes objectifs. Et puis, l’Equipe nationale appartient à tous les Algériens. Aujourd’hui ou demain, je suis convaincu que je reviendrai en équipe nationale.