Auteur :
R. B.
mardi 06 octobre 2015 21:54
C’est un Fawzi Chaouchi très en colère qui nous a accordé cet entretien. Le héros d’Oum Dourman a du mal à digérer la défaite face à Tadjenanet et n’hésite pas à tirer sur ses camarades qui n’ont pas été, selon lui, à la hauteur de l’événement.
Vous devez être très déçu de cette défaite à domicile contre Tadjenanet…
Jusqu’à présent, je n’arrive pas à accepter cette défaite. Nous avons pourtant bien débuté la partie. Mais encore une fois, on n’a pas su préserver notre avantage. Avec tout le respect que je dois à Tadjenanet, ce n’est pas une équipe qui peut me battre à Bologhine devant nos supporters.
Mais votre adversaire a été très efficace et loin d’usurper sa victoire, non ?
Je ne dis pas le contraire, mais je pense que nous avons un groupe assez expérimenté. Nous aurions dû gérer ce match avec intelligence. Mais au lieu de cela, nous avons perdu cette rencontre. On n’avait pas le droit de décevoir notre public.
On sait que vous avez fait un scandale dans le vestiaire, après la fin du match…
Je ne pouvais pas garder cela pour moi. J’ai dit les quatre vérités à mes camarades. J’ai tout simplement déclaré qu’ils ne méritaient pas de porter les couleurs d’un grand club comme le Mouloudia, puis j’ai claqué la porte afin de ne pas manquer de respect à mes partenaires.
On comprend à travers vos propos que la responsabilité est celle des joueurs, avant celle du staff technique…
La responsabilité est partagée. Nous sommes tous coupables de cette défaite. Il faut être logique, l’équipe n’a pas eu le rendement escompté contre Tadjenanet. Celui qui ne peut pas mouiller le maillot ou n’arrive pas à résistrer à la pression n’a rien à faire au Mouloudia et n’a qu’à partir. C’est mal raisonné de croire que nous avons réalisé un exploit en battant l’USMH pour ensuite chuter chez nous. Il faut que les joueurs sachent qu’à ce rythme, on n’ira pas très loin.
Vous sembliez très atteint par cet échec, n’est-ce pas ?
Pour être franc avec vous, mes propos ne vont pas plaire à certains, mais ça m’est égal. Le Mouloudia est un grand club et celui qui n’est pas capable de jouer ici, qu’il parte. Moi, je suis lassé de me faire insulté à chaque fois qu’on perd. Même si je ne suis pas fautif, je prends pour mon grade dans les 48 wilayas. Croyez- moi, à mon retour à Bordj Menaïel, j’ai dû faire un crochet du côté de l’hôpital car j’avais très mal à la tête. Je n’arrive plus à trouver le sommeil.
Vous avez encore la possibilité de vous racheter lors des prochains rendez-vous…
Mais on doit changer les mentalités. Nous devons faire passer l’intérêt du club avant celui des individus.
Pensez-vous que des changements au niveau de l’effectif s’imposeront, en prévision lors du prochain Clasico ?
C’est sûr qu’il faut des changements. Ceux qui seront prêts seront alignés. Il faut savoir que ma franchisse ne plaît pas à tout le monde. Trop, c’est trop, j’en ai marre qu’on m’insulte à chaque coin de rue ou dans les différents stades car on m’impute les défaites de mon équipe. Chacun doit assumer ses responsabilités. Sachez que les Chnaoua sont mon unique capital et rien que pour eux, je suis prêt à signer pour dix ans au Mouloudia.
Au milieu de cette crise, comment voyez-vous ce Clasico face à la JSK ?
Si on a de l’estime pour nos fans, nous devons remporter le Clasico. Si on a le «nif», nous devons nous imposser pour redonner le sourire aux Chnaoua. C’est à cette seule condition qu’on pourra se réconcilier avec nos fans.
Justement, les fans ont réclamé le départ de Jorge et Valdo, les accusant d’être à l’origine de tous les maux…
Je ne suis pas habilité pour contester les choix du staff technique. Il y a une direction du club qui prend les décisions adéquates. Par contre ce que je peux dire, c’est que nous sommes tous responsables de cette situation de crise
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