MCA/Boudebouda : « En ce mois sacré, je pardonne à Hamdi qui ...... »

De retour à la maison après une grande parenthèse riche en trophées à l’USMA, Brahim Boudebouda évoque les objectifs qu’il entend réaliser six ans après avoir remporté le titre de champion avec son club formateur.

 

Alors Brahim, vous avez fait votre retour au club cinq ans après l’avoir quitté. Comment cela a pris forme ?

Tout est allé très vite. J’ai eu une discussion avec Ghrib et Menad qui m’ont proposé de retrouver mon club formateur. Face à cette idée, je n’ai pas hésité une seule seconde à revenir à la maison.

Après votre expérience en France, vous avez décidé de rejoindre les rangs de l’USMA au lieu du MCA…

Je tiens à préciser qu’après mon retour au pays pour rejouer dans le championnat national, aucun dirigeant du Mouloudia n’a pris attache avec moi alors que l’USMA a tout fait pour me recruter. Et j’ai fini par opter pour ce club où je me suis produit quatre saisons durant.

Les Chnaoua vous ont accueilli royalement du fait que vous avez quitté le Doyen pour embrasser une carrière professionnelle en France, ce qui n’est pas le cas de vos camarades qui ont rejoint directement l’USMA.

Dieu merci, j’ai toujours entretenu de très bons rapports avec les Chnaoua. Lorsque j’ai opté pour l’USMA, je devais prendre cette décision surtout qu’à cette époque, le Mouloudia était enlisé dans une crise aiguë et je ne pouvais attendre indéfiniment qu’on daigne me contacter. Mais me voilà de retour aux sources. Et les supporters ont été formidables avec moi.

Certains pensent que vous avez décidé de rejoindre le MCA après un contentieux avec le président Haddad. Qu’avez-vous à répondre à cela ?

J’ai vécu quatre très belles saisons avec l’USMA avec plusieurs titres et trophées. Je tiens à confirmer que j’ai rejoint les rangs du Mouloudia par conviction et non par défaut. Dès que Ghrib m’a contacté, je ne pouvais refuser cette belle opportunité de porter à nouveau le maillot du Doyen.

Vous n’avez pas répondu à la question. Avez-vous eu une discussion avec Haddad ou non ?

Oui, j’ai négocié avec le président Haddad par respect pour ce club et sa direction. Je ne peux oublier tout ce que j’ai vécu à l’USMA. Mais il était venu le temps de retrouver mon club formateur. C’est le destin qui aura voulu cela. Il était écrit que je rejoue au Mouloudia.

Les négociations avec le Mouloudia étaient faciles ou bien assez compliquées ?

En toute franchise, je n’ai pas eu besoin plus d’un quart d’heure pour trouver un accord avec Ghrib. Je donné ma parole avant de signer quelques jours plus tard. N’oublions pas que je connais Ghrib car c’est grâce à lui qui j’ai eu cette chance d’éclore au plus niveau avec le titre de champion en 2010 avec le Doyen.

Vous avez tout gagné ou presque avec les Usmistes. Quels seront vos objectifs avec les Vert et Rouge ?

J’ai gagné un titre avec le MCA en 2010 plus une qualification pour la phase de poules de la C1 en 2011 avant de me rendre en France. Ensuite, j’ai gagné des trophées avec l’USMA sans oublier cette finale de Ligue des champions. El Hamdoullah, j’ai engendré assez d’expérience que je compte mettre au service de ma nouvelle équipe. Nous avons envie de jouer pour le titre sans oublier la Coupe d’Algérie et la Coupe de la CAF.

On sait que vos relations avec le coach Hamdi n’étaient pas au beau fixe au point de perdre votre place de titulaire depuis le derby contre le MCA. C’est ce qui vous a incité peut-être à quitter le navire ?

Jusqu’à présent, je n’ai pas encore compris ses choix. J’ai marqué deux buts en deux rencontres avant de me retrouver éjecter de la liste des 18 contre le RCA. Lorsque j’ai voulu avoir quelques explications, on m’a dit que c’était le choix du coach et qu’il fallait les respecter. Je n’étais pas du tout convaincu par ses arguments avancés.

Vous étiez très en colère après cela, n’est-ce pas ?

Bien évidemment. Je n’ai pas joué deux matches et j’ai perdu dans la foule ma place en Equipe nationale. Nous sommes en plein mois sacré, je veux pardonner à Hamdi qui n’a pas été correct avec moi.

On laisse croire que vous étiez avec Beldjilali ciblé par le coach.

En toute sincérité, je n’ai eu aucune explication que ce soit de la part de la direction ou du staff technique qui expliquerait ma mise à l’écart. J’avais beau chercher la vérité, mais je n’ai jamais obtenu une réponse convaincante.

Avez-vous eu une discussion avec le président à ce propos ?

Oui, lors des négociations. Mais il m’a dit que le passé, c’était le passé et qu’il fallait se tourner vers l’avenir. Encore une réponse qui était loin d’attiser ma curiosité.

Qu’avez-vous à dire à la famille usmiste ?

Je leur dis que je ne regrette vraiment pas les quatre années que j’ai passées à l’USMA. J’ai vécu tellement de bons moments qui resteront à jamais graver dans ma mémoire.

N’auriez-vous pas aimé débuter la saison par une finale de Supercoupe contre votre ancien club ?

Je pense que ce report est une très bonne chose pour le Mouloudia car cela va nous offrir assez de temps pour travailler notre cohésion car le groupe a changé avec plusieurs nouvelles recrues. Je suis persuadé qu’au mois de novembre on sera plus performants.

En tant qu’international, votre regard sur le tirage au sort qui offre le groupe de la mort à l’Equipe nationale ?

En toute sincérité, je ne m’attendais pas à un tirage aussi difficile. Je pensais qu’on allait hériter d’une seule grande nation. Mais voilà, nous avons le groupe de la mort. Mais, l’Equipe nationale a une dimension mondiale. Maintenant, nous sommes capables d’extirper d’un groupe aussi compliqué. Le peuple algérien a pris l’habitude de voir sa sélection au Mondial. On doit tout faire pour répondre présents et confirmer notre statut de grand favori.

Dans un autre registre, comment gérez-vous ce stage en plein mois du Ramadhan ?

Ce n’est jamais évident de travailler durant le Ramadhan surtout en période de chaleur. Mais bon, nous devons faire avec car nous sommes ici à Ain Draham pour bosser et bien préparer la prochaine saison qui s’annonce très palpitante.

Ça doit être très difficile de travailler en plein mois sacré loin de ses proches ?

C’est vrai qu’il est difficile de passer le Ramadhan loin de sa famille. Cela dit, il y a une très bonne ambiance au sein du groupe. Nous sommes comme une seconde famille et cela compense le fait d’être loin de ses proches.

On vous laisse le soin de conclure ?

Je dis à tous les Algériens saha f’tourkoum et Ramdhankoum.

 

 

 

 

 

 

 

 

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