Equipe d'Algérie

L’Algérie à l’accueil de ses champions

Mandi : «La victoire est une consécration, il n’y a pas de mots pour la décrire»

Auteur : Islam Tazibt dimanche 21 juillet 2019 13:10

Dès le coup de sifflet final à la rapide parade des Verts en bus, Alger a connu des heures de folie, parfois d’excès. Samedi 20 juillet, 9 heures. Le vent de joie et d’hystérie plane toujours sur toute l’Algérie. La capitale s’est réveillée sur les sons des klaxons et des chants des centaines de supporters ayant passé toute la nuit à fêter ce deuxième sacre de l’Equipe nationale en Coupe d’Afrique des nations, après celui de 1990 gagné à domicile. Fermées à la circulation depuis le matin, plusieurs routes accueillent des centaines de milliers de supporters. Les terrasses, les balcons et même les toits des maisons débordent de monde, y compris celles des entreprises. Les caméras de TV s’investit à fond et font monter l’ambiance pour combler les heures d’attente. L’après-midi avance et la foule s’épaissit. A tel point qu’Alger sature : plus aucun moyen de savoir où en sont les Verts, hormis ceux qui sont branchés sur la chaine nationale qui transmettait en direct l’évènement. «Je n’ai pas pu partir en Egypte pour assister à cette finale, je devais être là aujourd’hui, surtout que le bus passe juste en bas de chez moi», confie Zinou. D’autres sont venus de très loin, comme Houari et ses amis, arrivés d’Oran en début d’après-midi : «J’aurais dû travailler aujourd’hui mais j’ai demandé un jour de repos. Il fallait absolument venir à Alger. Le but, c’est de montrer aux joueurs qu’on est fiers d’eux. On se dit qu’on ne reverra plus jamais ça même si cette génération a le potentiel d’aller chercher d’autres consécrations.»

Des heures d’attente pour quelques secondes hors du temps
Dans tous les recoins où le bus à impériale devait passer, les heures d’attente ne font que monter l’ambiance. «On a explosé des stocks de bouteilles d’eau», confie un vendeur ambulant. Yasmine, 22 ans, ne regarde pas un match de football dans l’année, mais elle tenait à être présente : «Je suis venu pour le symbole. Je suis né en 1997, je n’ai donc pas connu la grande joie de 1990. Alors j’ai tenu à être présente pour voir la coupe et les joueurs. C’est un moment fort.» Finalement, après de longues heures attente sous une chaleur écrasante, le bus à impériale mis à la disposition des Verts par l’Entreprise de Transport Urbain et Suburbain d’Alger a montré le bout de son nez avec, sur le front, les deux étoiles, symbolisant les deux succès de l’EN en Coupe d’Afrique des nations. Le véhicule, escorté par une patrouille de police, a mis plusieurs heures pour arriver au centre-ville passant par Bab Ezzouar, El Mohammadia, Hussein-dey…  Le temps de déclencher une véritable hystérie collective, partout où le bus passait : «Le bus est passé très vite. Ça a duré quelques secondes. Tout le monde poussait, les gens montaient sur les épaules, il y avait plein de fumigènes. Tout le monde a sorti son téléphone, même les joueurs», regrette un peu Yacine, avant que Yasmine ne déclare : «On a attendu plusieurs heures et au final le bus est passé un peu vite. Je suis trop petite pour bien voir mais, au moins, j’ai l’impression que cette deuxième étoile est une réalité.»

Une joie incommensurable
Pendant que quelques-uns regrettaient de ne pas avoir eu assez de temps pour voir la coupe et tous les joueurs, d’autres, plus déterminés et vraisemblablement en bonne forme physique, ont marché dans le sillage du bus à impériale qui transportaient les joueurs pendant plusieurs minutes, voire même une bonne heure. «Pour voir les Verts et la coupe, on a opté pour la promenade aux Sablettes. Ici, il y a plus d’espace et on pouvait se rapprocher plus du bus et voir nos héros de plus près», témoigne Amine, 20 ans, habitant El Harrach. Certains n’hésitent pas à franchir la barrière de sécurité et à courir tout près du bus : «On a marché sans arrêt derrière le bus, pendant une bonne heure, entre les chants, les drapeaux et les fumigènes : c’était irréel», poursuit Mohamed, un jeune de 19 ans venu spécialement de Blida. Comme lui, plusieurs centaines d’Algériens et d’Algériennes ont parcouru plusieurs kilomètres, sous une chaleur torride, pour remercier les coéquipiers de Mahrez de nous avoir ramené cette deuxième CAN. L’ambiance dans les rues d’Alger était aussi familiale. Plusieurs familles sont sorties à l’accueil des Verts : «Mes deux filles m’ont réveillé tôt le matin et m’ont obligé à aller accueillir nos héros. Je n’ai pas le droit de leur dire non car c’est un moment historique pour notre pays. Et puis, j’ai fait la même chose à mon père en 1990.» 
 

Mandi : «La victoire est une consécration, il n’y a pas de mots pour la décrire»
Le coéquipier dans l’axe de la défense algérien avec Djamel Belamri, à savoir Issa Mandi, plus calme et plus décontracté après avoir gagné la Coupe d’Afrique avec la sélection, dira : «C’est une victoire incroyable pour le pays, nous avons fait de notre mieux pour les couleurs. Hamdoullah, on est parvenus à gagner la Coupe d’Afrique, chose pas du tout aisée. Sinon pour revenir à la consécration, je dis qu’il n’y a pas de mots pour la décrire, c’est juste une joie indescriptible. Mabrouk au peuple algérien !»
 

Doukha : «Une CAN sans défaite, mabrouk à tous les Algériens !»
Azzedine Doukha, le deuxième gardien de but de l’Equipe nationale, après Raïs Mbolhi, était aux anges au coup de sifflet final de la rencontre face au Sénégal. L’ancien keeper de l’USMH dira à propos de la consécration : «On est fiers de ce qu’on a accompli pour le pays, le peuple peut faire la fête maintenant. Croyez-moi, ce n’est pas évident d’accomplir un parcours pareil, une CAN sans défaite, et une consécration en finale. Mabrouk au peuple algérien !»

Publié dans : Mandi Doukha. belamri

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