JSK : Karrar : «Je suis toujours sous le choc, mais je suis prêt à revenir en Algérie !»

Quelques jours après la mort tragique d’Albert Ebossé, nous avons pris attache avec l’attaquant Muhanned Kerrar. Ce dernier, très affecté par la mort de son coéquipier, ne pouvait plus rester à Tizi Ouzou. Il a préféré rentrer chez lui en Irak pour passer quelques jours de repos, avant de prendre une décision finale concernant son avenir. L’Irakien, très triste, estime qu’il était toujours sous le choc et que le décès d’Ebossé a bouleversé tous les membres de sa famille.

Tout d’abord, quelles sont vos nouvelles Kerrar ?
Je ne vais pas bien, pour être sincère avec vous. Le décès d’Albert Ebossé m’a vraiment affecté. Je suis très triste.
Apparemment, vous n’arrivez toujours pas accepter le fait qu’Ebossé ne soit plus de ce monde ?
Tout à fait, je n’arrive pas à oublier Ebossé. Je n’ai jamais perdu un ami de telle manière. Je suis toujours sous le choc.
Vous avez pris la décision de rentrer en Irak. Peut-on en connaître la raison ?
La mort d’Ebossé a été un choc terrible pour tout le monde. Je n’avais pas du tout le moral et j’avais besoin de quelques gens proches pour me remonter le moral. Du coup, j’ai pris la décision de rentrer chez moi en Irak.
Comment vous avez trouvé les membres de votre famille ?
Ils étaient tous inquiets et m’attendaient avec impatience. Dès que je suis arrivé, je leur ai raconté tout ce qui s’est passé. Je leur ai fait savoir qu’Albert a été tué par accident.
Donc les membres de votre famille croyaient qu’Albert a été ciblé ?
Oui, ils ne savaient pas qu’Albert a été touché involontairement par un projectile. N’importe quel joueur aurait pu être à sa place. J’ai tenu à rassurer tout le monde ici, car ils avaient tous eu peur pour moi.
Cela veut dire que vous êtes prêt à revenir en Algérie ?
Tout à fait, je suis prêt à revenir en Algérie. Seulement, je dois d’abord attendre un coup de fil des dirigeants pour revenir.
Sincèrement, êtes-vous inquiet ?
Je n’ai peur de rien. Ce qui s’est passé avec Albert était le destin. Vous savez, la violence existe dans tous les stades, pas seulement en Algérie. Même ici en Irak, on traverse des périodes difficiles pendant le championnat.
Racontez-nous ce qui s’est passé ?
La saison passée, lors d’un match de championnat, les supporters commençaient à lancer des pierres sur la pelouse. Nous avons eu très peur. Heureusement que personne n’a été touché.
Gardez-vous des souvenirs d’Albert ?
Certes, je suis nouveau à la JSK, mais je me suis vraiment attaché à Ebossé. Même s’il ne parlait pas l’arabe et moi le français, on communiquait en anglais. Il m’a vraiment facilité la tâche.
Après ce qui s’est passé en Algérie, tout le monde accuse les Algériens. Qu’avez-vous à dire ?
Il ne faut pas généraliser, car les Algériens sont très accueillants et très respectueux. Personnellement, je me suis  bien senti dans votre pays. Même lors du Ramadhan, tout le monde m’invitait à manger chez lui. Les Algériens ont vraiment un grand cœur.
 

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