Ligue 1 & 2

JSK / Ekedi répond à Aït Djoudi : «C’est un manque de respect et de professionnalisme de parler du salaire d’un joueur»

«Seul moi peut décider de mon départ et nulle autre personne» «En cinq matchs joués, j’ai marqué un but et délivré une passe décisive»

Auteur : Saïd Djoudi lundi 04 décembre 2017 22:03

Quelques jours après la surprenante sortie médiatique de l’entraîneur Azzedine Aït Djoudi qui avait remis en cause le niveau de l’attaquant camerounais, annonçant qu’il touchant un salaire de 20 000 euros par mois, Ekedi a brisé le silence en nous accordant un entretien à travers lequel il a apporté des précisions. L’attaquant de la JSK a formellement démenti son entraîneur en déclarant d’abord qu’il touchait un salaire qui ne dépasse pas les 9 000 euros et qu’il qualifiait la déclaration de son entraîneur d’irrespectueuse.

Comment va le moral, après cette défaite face au CSC ?
Je dois dire que c’est difficile de vivre une telle situation. C’est toujours compliqué de digérer une défaite pareille. Nous n’étions pas très loin d’un résultat plus ou moins satisfaisant mais encaisser ce second but en fin de rencontre a été difficile à digérer. Désormais, il faut penser à la suite du parcours. Nous devons faire de notre mieux pour oublier ce résultat. Il nous reste encore deux rencontres, il faut tenter d’empocher le maximum de points, avant la fin de la fin de la phase aller. Et ce n’est qu’à partir de là qu’on pourra faire un premier bilan.
Une fois de plus, le coach ne vous a pas  mis dans ses plans. Est-ce difficile pour vous ?
Je suis un professionnel. J’essaye de rester le plus concentré sur mon travail, quelle que que soit la décision du coach. Je respecte les choix de l’entraîneur. Il est le premier responsable et il a sa vision des choses. S’il juge que je mérite ma place, je suis prêt à jouer. Dans le cas contraire, je suis là pour travailler et essayer de connaître des jours meilleurs. En tous les cas, je tiens à dire que je ne suis pas inquiet de cette situation. Cela fait partie de la vie d’un joueur, il faut se montrer fort pour surpasser ces moments.
Peut-on dire que vous êtes toujours prêt à jouer ?
Bien évidemment que je le suis. La preuve, je m’entraîne avec le reste de mes partenaires sans le moindre souci. Je n’ai jamais contesté les décisions de l’entraîneur. Pourtant, j’ai raté des matchs depuis la venue de l’entraîneur. Mais j’essaye de ne pas me prendre la tête. Je connais mes qualités. Je sais ce que je peux faire lorsque j’ai le ballon. Il est vrai que je ne me suis pas bien exprimé jusque-là car il y a plusieurs raisons qui m’empêchent de briller mais je suis toujours aussi déterminé à prouver mes qualités.
Que vous manque-t-il justement pour briller ?
Ecoutez, j’ai vu les séquences du match face au CSC. Combien de ballons l’attaquant du CSC a-t-il reçus, avant de marquer ? Beaucoup, non ? C’est pour cela que j’estime qu’un attaquant doit toucher pas mal de ballons et se créer des occasions pour pouvoir briller. Ce qui n’est pas le cas à la JSK. Je touche très peu de ballons dans un match. C’est ce qui m’empêche de briller. Je dis les choses telles qu’elles sont et sans doute ça déplaît à certains, mais c’est la réalité.
Songez-vous à quitter le club cet hiver ?
Quitter la JSK ? Absolument pas. Je dirais aussi que ce n’est pas à la direction de décider de mon départ ou pas. Je suis toujours sous contrat et je ne compte en aucun cas quitter le club cet hiver. J’ai la tête à la JSK et je poursuivrai ma mission au club sans le moindre souci. Comme je vous l’ai dit, je suis un professionnel. Et ce n’est pas parce que je ne joue pas beaucoup que je vais partir.
Le coach a déclaré que vous percevez un salaire de 20 000 euros par mois. Comment avez-vous perçu cela ?
Franchement, je trouve cela surprenant qu’on déclare une chose pareille dans les médias. Si seulement ce qu’il a dit était vrai. Si je touchais 20 000 euros par mois, je serais comme un prince ici. Ecoutez, tout cela n’a rien de vrai. Je vous dirais même que je suis surpris qu’un entraîneur dévoile comme ça un salaire d’un joueur. Je perçois cela comme un manque de respect et de professionnalisme de la part du coach. Je ne sais pas pourquoi il a dit ça, mais cela m’a déçu et surpris à la fois.
C’est sans doute indiscret de vous le demander mais pouvez-vous donner le montant de votre salaire pour lever le voile sur cette affaire ?
Je touche un salaire de 9 000 euros. Je vous dirais même plus que ça. Je suis même prêt à dévoiler mon contrat pour que tout le monde sache la vérité sur mon salaire. Vraiment, ce n’est pas très professionnel de dire une chose pareille alors que c’est faux.
Mais beaucoup critiquent votre rendement…
Oui, je sais, mais d’un autre côté, combien de match j’ai joués ? Cinq au total. Et sur les cinq rencontres, j’ai fait une passe décisive et marqué un but. Un but important d’ailleurs puisqu’il nous a permis de gagner ce match. J’estime qu’il faut donner sa chance à un joueur pour pouvoir le juger. Ça n’a pas été le cas pour moi jusque-là. Mais comme je vous l’ai dit auparavant, il est important de continuer à travailler pour connaître des jours meilleurs.
Vous n’allez donc pas baisser les bras…
Absolument pas. Je suis un battant. Je sais qu’il faut continuer à travailler pour espérer gagner de nouveau une place dans le onze. Je suis à la JSK et je compte aller au terme de mon contrat. Je vous fais savoir que je suis là au club et je ne compte pas changer d’air comme le prétendent certains. Je reprendrai le travail avec mes partenaires. Nous avons une mission à relever, celle de remettre le club sur les rails. Il nous reste des matchs importants à préparer avant la fin de la phase aller.           
 

Publié dans : JSK Aït Djoudi-Ekedi

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