Ligue 1 & 2

JSK : Bouzidi annonce : « 3 adjoints, c’est un problème pour moi !»

Bouzidi a signé son contrat.

Auteur : Saïd Fellak mardi 13 mars 2018 08:06

Contacté par nos soins quelques minutes seulement après son entrevue avec le président Cherif Mellal, Bouzidi a accepté de répondre à nos questions et éclairer les supporters de la JSK sur sa situation et celle du club :

Vous confirmez avoir rencontré le président Mellal ce matin ?
Oui. Le président m’a appelé et a demandé à me voir. Il m’a parlé de la réunion qu’il a tenue la veille avec les joueurs. Les choses ne se sont pas bien passées, surtout après cette défaite concédée face à l’USMH. Moi, je ne vous cache pas, j’ai parlé de ma situation beaucoup plus au président, notamment concernant le contrat que je dois signer et la licence. Il m’a justement rassuré sur ce point.
C’est réglé avec Saâdi ?
Non, pas encore, mais ça devrait se régler durant la semaine suivant les dires du président. Il m’a de lui faire une feuille de route et d’entamer officiellement mon travail en tant qu’entraineur en chef de l’équipe. Il m’a dit que j’allais signer mon contrat ce soir (Ndlr, hier) et que j’allais prendre mon argent et que je n’avais pas à m’inquiéter pour autre chose.
Comment expliquez-vous que vous ayez travaillé pendant plus de 15 jours sans avoir signé votre contrat ?
Ça a pris du temps oui, mais cette question, il faut la poser au président, pas à moi. Ça ne dépendait pas de moi.  
Mais qu’est-ce qu’il vous répondait quand vous lui posiez la question ?
Il disait qu’il attendait de résilier le contrat avec Saâdi.
Mais il n’y a aucun rapport. On parle de la signature de votre contrat, pas de l’obtention de votre licence ?
Exact. Mais bon, je ne sais pas au juste ce qui se passait. Peut-être que le président a voulu gagner du temps…
Et si Mellal avait décidé de prendre un autre coach ?
C’est pour cela que je n’ai pas voulu m’investir à 100%. Je n’ai pas voulu diriger les séances d’entrainement ni assister à la mise au vert d’avant l’USMH. Je n’ai pas fait la liste des 18 ni le onze titulaire. Tout ça parce que, tant que je n’avais pas signé mon contrat, je n’étais pas protégé.
Ne pensez-vous pas que c’est la JSK la grande perdante,   car on a encore perdu du temps pour rien…
Oui, c’est normal. Le temps presse. On a perdu 15 jours pour rien.
Donc, vous confirmez que vous allez signer votre contrat ce soir ?
Si tout se passe bien, oui.
Pour combien de temps ?
Jusqu’à la fin de la saison.
Est-ce qu’il est normal qu’un entraineur signe contrat de trois mois seulement ?
Pour moi, ce n’est pas normal. C’est un risque. Ce n’est pas une bonne chose pour l’entraineur, mais aussi pour la stabilité du club. Néanmoins, le club est dans une situation compliquée cette saison et parfois, il faut prendre des risques. J’ai beaucoup réfléchi avant de prendre ma décision. Il y a eu des doutes, j’avoue.
Le président Mellal s’est attaqué aux joueurs après la défaite concédée face à l’USMH, leur reprochant notamment leur manque d’engagement sur le terrain. Il a eu raison   selon vous ?
J’ai entendu ça, mais je n’ai pas voulu aborder ce sujet avec le président. Je n’ai pas vu le match, donc, je ne peux rien dire. J’ai eu la casette vidéo de la partie et je vais voir tout ça ce soir. Après, vous savez, dans tous les clubs d’Algérie, quand il y a défaite, on dit que les joueurs ne se donnent pas à fond. Il ne faut pas en faire un drame.  Le président a été déçu par les joueurs. Il était au stade et a vu le match qu’ils ont fourni.
Mais les joueurs se disent touchés dans leur amour-propre…
Je vais discuter avec les joueurs et voir ce qui ne va pas. Vous savez, le problème de la JSK est simple. Il est mental.
Même si vous n’aviez pas de licence, pourquoi n’êtes-vous pas parti quand même au stade pour suivre la production de l’équipe ?
Je ne suis pas allé au stade par principe. Logiquement, je devais être sur le banc ce jour-là en train d’entrainer l’équipe. Je n’ai rien à faire dans le stade à part ça. Je ne suis pas un supporter. J’estime qu’on aurait dû trouver une solution bien avant le déroulement de ce match. Il fallait trouver un arrangement avec Saâdi.
Est-ce que vous comprenez l’attitude de Saâdi qui ne veut pas résilier facilement son contrat ?
Ecoutez, moi, je n’ai aucun problème avec Saâdi. C’est un entraineur que je respecte beaucoup. Il sait ce qu’il fait. Il est dans ses droits, le club aussi. Chacun défend ses intérêts. Le premier jour où j’ai rencontré les joueurs, je leur ai dit que je venais de succéder à un monsieur et un grand entraineur.
Parlons un peu de vos adjoints qui sont au nombre de 3. On sait que vous êtes un entraineur de terrain et que vous n’avez pas pour habitude de déléguer le travail aux autres…
Ça, c’est un problème pour moi car je suis quelqu’un qui aime travailler et ne pas laisser les autres le faire pour moi. Je ne suis pas le genre de coach qui se contente de se mettre sur la main courante et laisser les adjoints diriger la séance. Ça ne me convient pas. J’aime tout contrôler, c’est ma méthode.
Et qu’est-ce que vous comptez faire face à ça ?
Je ne sais pas. A eux de s’habituer. Ils savent comment je suis.
Doit-on comprendre qu’un des adjoints pourraient partir prochainement ?
Tant que je n’ai pas signé mon contrat, je ne veux pas m’avancer. Quand ça sera fait, je dévoilerai mes plans et ce que je veux faire au juste. J’ai vu beaucoup de choses qui ne m’ont pas plu. Ça ne peut plus continuer ainsi. Je vais apporter des changements et instaurer une nouvelle discipline.
Sur ce que vous avez vu jusque-là la JSK peut se maintenir ?
Ça sera difficile, mais pas impossible. L’avantage, c’est que les résultats des autres clubs menacés par la relégation sont en notre faveur. Un grand travail m’attend. On doit se donner à fond pour sauver l’équipe et ne rien regretter au final.
Le prochain match, ce sera face à l’USMB en Coupe. Comment le voyez-vous ?
Ce match devrait se jouer le 24 mars prochain. On a le temps pour bien le préparer. On va en profiter pour disputer quelques matchs amicaux.

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Bouzidi a signé son contrat

Arrivé à la JSK il y a une vingtaine de jours, l’entraineur, Youcef Bouzidi, n’avait, jusqu’à hier matin, toujours pas signé son contrat. Une situation qu’il ne pouvait plus tolérer et qui l’a poussé à menacer de ne plus revenir au club, si le président Cherif Mellal ne réglait pas les choses. D’ailleurs, l’ancien coach du NAHD n’avait pas effectué le déplacement à Tizi-Ouzou dimanche pour assurer la séance d’entrainement (Ndlr, elle a été annulée au final). Des menaces qui ont contraint le chairman kabyle à vite se bouger et à contacter son entraineur pour une réunion d’urgence hier matin. A l’issue de cette réunion, il a été décidé que Bouzidi signe enfin son contrat dans la soirée d’hier.
 
Un contrat de trois mois seulement
Et selon nos informations, la durée du contrat que devait signer Youcef Bouzidi hier soir était de trois mois seulement. Soit jusqu’à la fin de cette saison. Cela peut paraître bizarre dans la mesure où il est rare qu’un entraineur accepte de signer un contrat d’une durée aussi minime. On peut interpréter les choses aussi par le fait que la direction de la JSK le veut uniquement pour sauver l’équipe de la relégation et puis, à l’intersaison, ramener un nouvel entraineur pour la saison prochaine. Toujours est-il, Bouzidi est connu pour être un entraineur de défis et cette fois, il tentera de relever l’un des plus durs de sa carrière. Notons que tout de suite après la signature du contrat, Bouzidi empochera une première tranche de son argent.

Mellal l’a convaincu de revenir
Ce qu’il faut savoir, c’est que Bouzidi était déterminé à faire machine arrière et quitter (déjà) la JSK si on ne réglait pas sa situation (Signature du contrat et obtention de sa licence). Face à cela, le président du club s’est empressé avant-hier de l’appeler afin de fixer avec lui un rendez-vous pour lundi matin. Et c’est lors de ce tête-à-tête organisé hier matin que Mellal a su trouver les bons mots pour convaincre son entraineur de revenir sur sa décision et continuer sa mission à la tête du staff technique. C’est ainsi qu'il lui a promis de lui ramener le contrat dans la soirée afin qu’il le signe et ainsi fermer une fois pour toute ce dossier.

Il l’a rassuré au sujet de la licence
Mellal a assuré aussi Bouzidi en lui certifiant que le problème de  licence sera définitivement réglé cette semaine.  Le président kabyle devrait donc trouver une solution avec l’ancien coach, Noureddine Saâdi, quant à la résiliation de son contrat afin de libérer la licence au profit de l’ancien coach de la JSM Skikda.

Il exige d’avoir les pleins pouvoirs
Autre chose, et toujours selon nos informations, Youcef Bouzidi a été clair dans son discours avec le président. Il a en effet exigé à ce qu’il ait les pleins pouvoirs dans la gestion de l’équipe, mais aussi concernant le volet disciplinaire, l’organisation des stages, mises au vert, etc. Bouzidi veut prendre les commandes et mettre en place son programme de travail dans la sérénité la plus absolue afin de maintenir le club parmi l’élite.

Publié dans : jsk. Bouzidi Cherif Mellal

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