JSK : Belkalem répond à Mellal et annonce son départ : «Je suis prêt à déchirer mon contrat»

C’était dans l’air depuis quelques jours, le capitaine de la JSK Essaïd Belkalem, ne continuera pas son aventure avec les Canaris la saison prochaine. La dernière sortie médiatique du président Mellal a fâché l’international kabyle qui, à son tour, apporte certaines vérités et précisions aux propos tenus par son président. Le défenseur international Essaïd Belkalem s’est exprimé, lundi soir, sur le plateau de la chaîne de télévision Berbère TV sur le maintien difficilement arraché, et les pires conditions dans lesquelles ont évolué les joueurs cette saison, mais surtout il a répondu à Mellal en confirmant son départ : «Avant la sortie médiatique du président Mellal, je devais aborder certains points liés directement au quotidien de l’équipe qui a assuré le maintien dans la difficulté. Malheureusement, en lisant la presse, je trouve qu’il porte envers moi et Asselah de graves accusations, c’est malheureux. Avec un tel président qui veut salir ma personne, comment voulez-vous poursuivre l’aventure au sein du club, c’est impossible…»
«C’est Asselah qui a évité le scandale à l’intersaison, l’accuser aujourd’hui est une honte»
Très touché par les accusations portées contre lui par son président, le capitaine Belkalem s’est défendu tout en protégeant aussi son équipier Malik Asselah, en déclarant : «Accuser aujourd’hui un joueur honnête et sincère comme Malik Asselah est très grave, c’est même honteux. Mellal ou les autres ont-ils la mémoire courte ? Ont-ils oublié que c’est ce même Asselah qu’ils accusent aujourd’hui qui a évité à la JSK un scandale en Tunisie. En plus d’avoir empêché les joueurs de faire une grève pour demander leur argent, il a dirigé lui et Boultif les entraînements…»
«C’est de l’intérieur qu’on veut nous salir moi et Asselah»
Depuis la finale perdue en Coupe d’Algérie face à l’USMBA, des informations sont répandues sur tous les réseaux sociaux, notamment sur ce qui s’est passé la veille du match à l’hôtel Mercure. Des informations ont rapporté que le capitaine Belkalem et Asselah ont exigé la prime de match estimée à 270 millions en espèce et qu’ils auraient beaucoup influencé sur le groupe, en précisant : «Tout ce qui se dit ici et là sur la finale est complètement faux. C’est de l’intérieur même du club qu’on veut nous salir moi et Asselah. Je connais les manipulateurs, je connais pour quel objectif ils veulent nuire à notre personne, ce qui me désole et me préoccupe c’est les manipulés à qui on fait croire toutes ces calomnies.»Belkalem qui a paraphé le mois de décembre dernier un contrat de 24 mois, a signé un avenant qui stipule qu’à la fin de l’exercice, il est libre de tout engagement. L’international central de la JSK est outré par les propos de son président en affirmant même que s’il est encore sous contrat, il est prêt à le déchirer et ne pas continuer : «A la fin de saison, je suis libre de tout engagement. C’est le cas aussi de Malik Asselah qu’on accuse d’être derrière le mal du groupe. Ce sont de graves accusations, personnellement je suis capable de déchirer mon contrat s’il est encore en cours de validité et ne peux pas continuer avec ce président.»
«J’ai demandé le chèque de garantie pour préserver mes droits et ceux du club»
 Pour mieux expliquer cette affaire de chèque déposée à la banque, Belkalem ajoute : «J’accepte qu’on me critique sur le terrain, c’est tout à fait normal, mais qu’on me porte de graves accusations, ça je ne l’accepterai jamais. Quand je suis revenu à la JSK, la seule personne qui était juridiquement habilitée à négocier est Benabderahmane.  On m’a informé que pour diverses raisons, on ne pouvait pas me payer par chèque, on m’a donné de l’argent en espèce. Que les gens sachent bien que je ne suis pas un business man, si j’ai demandé le chèque, c’est pour préserver mes droits et ceux du club. On m’a payé en espèce car les comptes du club étaient bloqués. Il faut aussi rappeler que ce chèque dont il parle, il a été signé par la personne juridiquement habilitée à le faire le mois de décembre dernier, en la personne de Benabderahmane.»
«C’est Mellal lui-même qui m’a demandé de déposer le chèque à la banque»
Et d’ajouter : «Pour ce qui concerne le dépôt du chèque à la banque, je ne vois pas où est le mal dans cette affaire, puisque le président Mellal lui-même m’a dit de le déposer à la banque. Je le dis et je le répète, je suis quelqu’un de propre, là où je suis passé j’ai toujours laissé ma place propre. Mellal me connaît très mal, il n’a qu’à se renseigner dans son entourage, au sein du club ou partout à Tizi qui est Belkalem.»
«Je ne suis pas à voyou pour balancer une bouteille d’eau minérale sur son visage»
En réponse à une autre accusation de son président Mellal qui a révélé qu’il lui a balancé une bouteille d’eau minérale en plein visage, l’international kabyle Belkalem réplique : «Moi agresser des dirigeants au vestiaire, quoi encore ! Franchement, m’accuser de tels actes graves est scandaleux. Je ne suis pas un voyou pour agir de la sorte. Je n’ai jamais balancé une bouteille d’eau minérale en plein visage de Mellal ou un autre responsable. Je suis un homme bien éduqué. C’est une histoire qui remonte à quelques semaines à l’intérieur du vestiaire, au cours d’une réunion j’ai balancé par terre une bouteille, pas plus, jamais je ne l’ai balancée sur quelqu’un. Ce qui me chagrine encore plus, c’est que c’est une histoire qui a eu lieu à l’intérieur du vestiaire, Mellal n’a pas à l’étaler sur les journaux.»

«La réussite des enfants du club dérange, on fait tout pour les salir»
Belkalem est visiblement très touché par les propos de Mellal en s’exprimant : «On veut me salir, c’est malheureusement devenu une tradition à la JSK, à chaque fois qu’un enfant du club émerge et commence à montrer des signes de réussite dans sa carrière, on le sali. Dîtes-moi s’il y a un enfant du club qui a quitté par la grande porte et les exemples sont nombreux. Pourquoi on ne parle pas de nos débuts, nous les enfants du club qui avons été toujours sous-estimés. Pourquoi on ne parle pas de ce qu’on percevait en tant que jeunes promus en seniors titulaire, pendant que nos remplaçants percevaient des centaines de millions. Pourquoi n’a-t-on pas parlé de mes neuf mois de convalescence sans être payé ?»
«Je n’ai jamais parlé avec Mellal en aparté»
En tant que capitaine et représentant des joueurs auprès de la direction, Belkalem a affirmé qu’il n’a jamais rencontré le président Mellal en aparté, en demandant toujours la présence d’un ou deux autres membres de la direction : «Je ne me suis jamais réuni avec Mellal en tête-à-tête. A chaque problème, je demande la présence d’un ou deux dirigeants, notamment le manager général Karim Doudène.»
«La JSK a besoin de sérénité, Mellal s’attaque à ceux qui l’ont sauvé de la relégation»
Et d’enchaîner : «La JSK sort d’une saison cauchemardesque. Je ne peux même pas dire que l’objectif est atteint parce que le maintien n’a jamais été un objectif pour un club qui a remporté le plus de titres. Je dis plutôt que c’est le souhait de toute une région qui s’est réalisé. Aujourd’hui, le club a besoin de sérénité pour préparer la nouvelle saison sur de bonnes bases, malheureusement c’est le président lui-même qui commence les hostilités en s’attaquant ouvertement aux joueurs qui ont sauvé le club de la relégation.»
«C’est grâce à notre qualification en finale que la trésorerie du club a été renflouée»
Un autre sujet abordé lors de l’intervention de Belkalem sur le plateau de la chaîne de télévision Berbère TV est relatif au volet financier. Le joueur a affirmé que la situation très difficile qu’a vécue le club sur le plan financier a connu une amélioration, après la finale de la coupe et grâce, selon lui, à la qualification que l’équipe a vu ses caisses renflouées : «Ce que les gens ignorent c’est que le club, avant notre qualification en finale de la coupe, ne se portait pas bien sur le plan financier. Il faut tirer chapeau à ceux qui ont contribué sans qu’on cite leurs noms, ils ont préféré l’anonymat. Aussi, grâce à notre qualification que la JSK a reçu de l’argent et les caisses du club renflouées, on demande un minimum de reconnaissance.»
«Je ne connais pas un capitaine au monde qui ne rêve pas de brandir la coupe»
Accusé de n’avoir pas donné le meilleur de lui en finale de la coupe surtout en revoyant les images du premier but, Belkalem ajoute : «Les critiques sur le plan technique sont les bienvenues, mais nous accuser d’avoir levé le pied en finale, ce sont des calomnies et ceux qui veulent nuire à ma personne ou celle de Malik Asselah n’atteindront pas leur but. Je ne connais pas un capitaine au monde qui ne rêve pas de soulever le trophée de la coupe. Personnellement, j’ai toujours le regret d’avoir raté le sixième sacre. Quand je me rappelle qu’on a promis à la maman des défunts supporters Lazri et tous les milliers de supporters de leur ramener la coupe, j’ai le cœur déchiré.»
«Il faut être reconnaissant et féliciter Bouzidi»
Tout en se félicitant d’avoir assuré le souhait, dit-il, de tous les supporters, à savoir le maintien de la JSK en Ligue 1 mobilis, Belkalem n’a pas manqué de saluer les efforts du coach en chef Youcef Bouzidi et tout son staff qui ont été les artisans du maintien. «Il faut être reconnaissant dans la vie et féliciter le coach Bouzidi pour son travail accompli à la JSK depuis son arrivée. Il faut lui rendre hommage, parce qu’il a accepté une mission que beaucoup n’ont pas eu le courage d’assumer. C’est quelqu’un qui a son propre caractère, il a fait beaucoup de bien à la JSK.»
«Un projet, c’est dans les faits, pas des paroles en l’air, les fans ont ras-le-bol des promesses»
Toujours à propos de l’avenir du club, Belkalem ne semble pas être très convaincu de ce qu’a affirmé le président Mellal en déclarant qu’il va bâtir une grande équipe qui jouera pour des titres, en précisant : «Un projet, c’est dans les faits, non des paroles. Les supporters ont ras-le-bol des promesses, cela fait des années que la JSK lutte pour le maintien. Le temps presse, les joueurs en fin de contrat sont convoités de partout et personne, je dis bien personne à la JSK n’a pensé à se réunir avec eux pour négocier pour qu’ils restent.»
 «Beaucoup de personnes ont donné de l’argent, mais dans l’anonymat»
Pour conclure, le capitaine Belkalem a affirmé que vu la situation très critique qu’a vécue la JSK cette saison, beaucoup de personnes ont aidé financièrement sans qu’on parle d’eux, ils préfèrent rester dans l’anonymat, car tout ce qu’ils ont fait c’est par amour à la JSK et à la région : «Ce que les gens doivent savoir, c’est que beaucoup de personnes ont donné de l’argent à la JSK et n’ont jamais parlé, ils veulent rester dans l’anonymat, je remercie tous ceux qui ont contribué directement ou indirectement au maintien de notre cher club.»
 

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