JSK - ASO (19e Journée / aujourd’hui à 16h00) : Marek : «Penser au CRB maintenant serait une grave erreur»

A 72 heures avant la réception de l’ASO, nous avons rencontré le manager de la JSK, Kamel Marek, qui a accepté volontiers de nous accorder une interview pour évoquer plusieurs sujets intéressants, notamment la participation de la JSK à la Ligue des champions, l’élimination en Coupe d’Algérie, le parcours en championnat mais aussi les performances des joueurs, à l’image du gardien Oussama Benbot, qui ne cesse de surprendre avec ses belles prestations.

Tout d’abord, on vous remercie de nous avoir accueillis chez vous, à Tizi Ouzou…
C’est moi qui vous remercie de m’avoir contacté, je suis très heureux de vous accueillir chez moi à Tizi Ouzou. Je suis à votre disposition.
Pour commencer, qu’avez-vous à dire du match nul concédé à domicile contre le Paradou, zéro à zéro ?
C’était un match très difficile, il ne faut pas oublier qu’avec les mêmes joueurs, nous avons réussi à les surprendre, chez eux, au match aller, trois buts à zéro. On savait que le match allait être serré devant une formation très solide qui renferme dans ses rangs de très bons joueurs. Ce qui n’a pas marché, c’est le fait que les joueurs soient crispés durant toute la rencontre.
Avec les deux précieux points perdus, peut-on dire que les chances de remporter le titre sont toujours intactes ?
Ecoutez, même si on avait gagné, ce n’est pas facile de remporter le titre. Le CRB est leader et affiche une très belle forme, il y a aussi le MCA qui revient après une période plus au moins difficile. Je dis aussi qu’il faut se méfier de l’ESS et du CSC qui eux aussi, peuvent être de vrais concurrents. Rien n’est facile dans notre championnat mais nous allons tout donner pour que d’ici la fin de saison, on sera sur le podium et pourquoi pas, remporter le titre qui fuit le club depuis 2008.
Ne pensez-vous pas que les joueurs ont besoin d’être encadrés et souvent soutenus pour aller de l’avant ?
Un grand travail s’effectue depuis plus de 20 jours avant tous les membres du staff sans exception. Il y a Karouf, Zelfani et Fakhri que nous avons chaleureusement accueillis, Hamaned, Chay, Rodolphe, les membres du staff médical ainsi que la direction. Un travail psychologique est en train de se faire du moment que chacun de nous a une tâche bien précise. Les joueurs doivent prendre conscience qu’ils sont à la JSK et qu’ils doivent tout donner pour que l’équipe revienne en force et réalise les meilleures performances.
Y avait aussi plusieurs blessés, un handicap, non ?
Oui, ce n’est pas facile de préparer une rencontre avec plusieurs absents. En revanche, il ne faut pas trouver des excuses, dans une équipe, il y a 27 joueurs donc tout le monde est concerné. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Si quelqu’un se blesse, cela va permettre à un autre d’en profiter pour prouver ses qualités. Actuellement, seul Nezla n’a pas eu une chance pour jouer, il l’aura bientôt.
La JSK a déjà perdu sept points à domicile, ne pensez-vous pas que c’est un peu trop ?
Oui, pour l’instant, sept points de perdus c’est beaucoup. Contre le PAC, sur le plan sportif, on n’a rien fait pour gagner. Je pense qu’on pouvait même perdre, ça pouvait être pire devant une très bonne équipe du PAC. J’espère qu’on pourra se racheter à l’extérieur pour compenser tous les points perdus chez nous.
Vous avez parlé des matchs à l’extérieur, comment s’annonce pour vous le match du CRB que tout le monde attend ?
On ne pense pas de cette manière, à l’heure, tout le monde est concentré sur le match de l’ASO, ce samedi. C’est un match très difficile devant une équipe qui revient en force et qui pratique un très beau football. L’ASO c’est neuf matchs sans défaite, cela veut dire que les joueurs sont en pleine confiance. Penser au CRB maintenant serait une très grave erreur.
Les joueurs sont crispés, pourquoi selon vous ?
Nous avons des joueurs qui n’ont pas assez d’expérience pour qu’ils puissent gérer positivement les moments difficiles. Nous avons des éléments qui jouent pour la première fois dans un grand club. On est en train de parler avec eux, on leur demande de jouer comme ils l’ont toujours fait, soit sans subir trop de pression. J’espère que la situation va s’améliorer.
En Coupe d’Algérie, vous avez vécu le même scénario que l’an dernier, qu’avez-vous à dire de l’élimination face à l’ASAM ?
Franchement, la Coupe d’Algérie n’a pas été un objectif. Certes, on aurait aimé aller le plus loin possible mais la façon avec laquelle nous avons été éliminés, fait un peu mal. Je ne suis pas le genre qui parle de l’arbitrage, mais je tiens quand même à dire que certains ne voulaient pas que la JSK aille loin dans cette compétition. Nous n’avons pas été éliminés sportivement, tout le monde avait vu qu’il y avait un but valable et un penalty flagrant qui ne nous a pas été sifflé.
Quel bilan faites-vous sur la participation de la JSK en Ligue des Champions ?
Le parcours en Ligue des Champions est très positif. La JSK n’avait plus participée à cette compétition depuis plusieurs années. L’objectif était dès le début la phase des poules, ce qui a été atteint avec brio. Nous avons affronté deux très bonnes équipes, Al-Merreikh et le Horoya Conakry. Ce n’était pas évident de reverser deux grandes équipes en ramenant deux qualifications de l’extérieur. Aujourd’hui, nos joueurs ont acquis de l’expérience. En phase des poules, nous sommes tombés sur le Raja et l’Espérance, des équipes à ne pas présenter. Nous avons fait le maximum possible, pratiquement tous les joueurs ont joué dix matchs dans cette compétition. C’est très positif.
Si on évoque le match EST-JSK, peut-on dire que la JSK était passée devant une victoire certaine ?
(Rires) Je suis d’accord, nous sommes passés devant une victoire. Nous avons tout fait, il nous manquait qu’un seul but pour couronner le tout. Nous avons tenu tête à une très solide équipe de l’Espérance devant ses nombreux supporters. On a joué mieux qu’eux durant les 90 minutes. Le match s’est joué sur un détail et ils ont gagné les trois points. On n’avait pas assez de chance pour remporter les trois points.
Peut-on dire que la qualification en quart de finale s’est jouée sur deux penalties ?
Oui, je suis d’accord, nous avons encaissé un penalty contre l’Espérance et nous avons été privés d’un penalty flagrant contre le Raja à Tizi Ouzou.  Deux détails très importants qui auraient peut-être tout changé. Ça fait partie de l’expérience.  Désormais, le but c’est de faire de cette participation une tradition. La JSK doit chaque année jouer une Coupe d’Afrique. Je voudrais ajouter quelque chose.
Allez-y…
Si on évoque le parcours de la JSK, on n’était pas responsable des résultats. Nos performances étaient quelque part, un cadeau empoisonné du moment qu’on a dévié de notre route. On n’avait pas pensé à réaliser un tel parcours, car on voulait aller doucement mais sûrement. Avec la qualification en Ligue des Champions, nous étions dans l’obligation de renforcer l’effectif par des joueurs d’expérience.  Les supporters doivent comprendre qu’il est très difficile de recruter un joueur sous contrat.
Comment voyez-vous la suite du parcours en championnat ?
Il n’y a pas de secret, il faut continuer à travailler et de ne jamais baisser les bras. Le niveau est le même chez toutes les équipes. Sur le plan sportif, il suffit de gagner un ou deux matchs pour se retrouver en haut du tableau. Du coup, il ne faut pas se décourager, nous avons le temps pour redresser la situation et réaliser le meilleur parcours possible.
Ne pensez-vous pas que le changement d’entraîneur a plus au moins perturbé les joueurs ?
C’est vrai, le football est fait ainsi. Velud est quelqu’un à ne pas présenter. Il a fait un travail de fond avec ses adjoints. On avait fait une préparation dans les meilleures conditions possibles. Il est tout à fait normal que les joueurs soient plus au moins perturbés avec le changement d’entraîneurs du moment que les habitudes changeront automatiquement.
Les supporters commencent petit à petit à revenir dans les gradins après avoir boycotté l’équipe pour des raisons que tout le monde connaît. Qu’avez-vous à leur dire ?
Les supporters de la JSK sont uniques, ils sont le 12e homme de cette équipe et leur présence ne pourra que rassurer les joueurs lesquels ont souvent besoin de soutien. Ils commencent à revenir peu un peu aux gradins et je suis certain qu’avec les bons résultats, ils rempliront les gradins.
Le fait que Zelfani dirige les matchs de la tribune officielle est aussi un handicap, n’est-ce pas ?
C’est normal qu’un driver doit gérer les matchs du banc de touche. Cocher un match de la tribune est très difficile. Etre en tribune et sur le banc, ce sont deux choses différentes. Il est vrai que de la tribune on voit bien mais sur le banc, on peut constater des détails très importants. J’espère que la situation de Zelfani soit réglée très rapidement.
Avant de conclure, que pensez-vous des performances d’Oussama Benbot ?
Oussama Benbot est quelqu’un de sérieux. Il travaille sans cesse depuis son arrivée à la JSK. Il a joué quelques matchs l’an dernier du moment qu’il était en concurrence avec Salhi qu’on salue au passage. Cette saison, il a su profiter de son statut de titulaire pour s’imposer et réaliser de très belles prestations.  Sincèrement, il a les qualités pour aller très loin et prétendre même à une place en équipe nationale. Je lui souhaite beaucoup de courage.
 

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