GP de Monaco : Lauda n'a pas apprécié

Si Mercedes a encore signé une victoire (la sixième de suite cette saison) et un doublé (le cinquième), l'écurie allemande a également dû gérer un début de polémique entre ses deux pilotes. En cause, la sortie de piste de Nico Rosberg samedi dans les dernières secondes de la séance de qualifications, qui a empêché Lewis Hamilton d'améliorer son temps, et éventuellement, de battre son coéquipier. Sur le podium, l'Anglais s'est montré particulièrement froid vis à vis de l'Allemand et il a multiplié les petites phrases tout au long du week-end. Un comportement qui démontre que la belle amitié entre les deux pilotes commence à craqueler, même si peu de gens devaient penser qu'elle durerait toute la saison, étant donné qu'ils vont se battre pour le titre.
Mais, quoi qu'il en soit, l'attitude du champion du monde 2008 n'a pas vraiment plu à Niki Lauda, le président non-exécutif de Mercedes. «Que Lewis ne soit pas content de finir deuxième, c'est normal, mais il doit tout de même accepter qu'un autre pilote soit plus rapide que lui, a déclaré l'Autrichien sur Autosport. C'est aussi simple que ça. Ce que je n'ai pas aimé, et je vais le lui dire en face, c'est son attitude sur le podium. Ne pas saluer son coéquipier, ça ne se fait pas. Ce n'est pas qu'une question d'éducation, c'est aussi par rapport à la marque Mercedes. C'est quelque chose qui commence à m'inquiéter mais d'assez facile à régler je pense.»
«J'ai déjà parlé aux pilotes avant la course et je vais encore le faire, a-t-il ajouté. Je comprends tous les commentaires qui ont suivi cet incident, et je vais attendre quelques jours, mais ce sera résolu avant le Canada. Les pilotes savent qu'ils peuvent venir me parler quand ils veulent. A cause de la compétition, il est normal que les relations se tendent. J'ai connu ça avec Alain Prost, je détestais le bonhomme mais au moins je le saluais quand je le croisais le matin. Il y a certaines limites à ne pas dépasser et je vais en parler avec eux. Ils me comprendront car je parle la même langue qu'eux, celle des pilotes.»