Ligue 1 & 2

ESS : Benayad : «Comment signer ailleurs, alors que Hammar m’a prêté de l’argent sans aucun papier»

Pas de problème, c’est moi qui vous remercie, je suis à votre disposition, et bienvenue à nous tous ici en Tunisie.

Auteur : Akram F. dimanche 06 août 2017 21:21

D’abord, merci pour votre disponibilité ?
Pas de problème, c’est moi qui vous remercie, je suis à votre disposition, et bienvenue à nous tous ici en Tunisie.
Comment avez-vous commencé à jouer au football ?
Comme tout le monde, j’ai commencé à jouer au football avec mes amis dans la rue, avant de rejoindre un petit club dans notre région, qui n’est autre que l’OMA 3, où j’ai fait mon apprentissage, ensuite j’ai rejoint le premier club d’Arzew. Par la suite, j’ai eu une première aventure hors de mon club, précisément à Maghnia.
Qui vous a emmené à Maghnia ?
J’étais junior avec l’OMA 3, entre-temps je jouais avec les seniors, avec qui j’ai inscrit 38 buts en régional, ce qui a fait par la suite que les dirigeants de Maghnia me contactent pour les rejoindre. Je suis parti jouer dans cette équipe, et là je profite de cette opportunité pour remercier les gens de cette ville qui m’ont soutenus, hébergés et m’ont aidé, j’ai fini buteur de cette équipe, c’est un honneur pour moi d’avoir joué pour ce club.
Ensuite vous êtes passé au SAM et à la JSS, racontez-nous ?
Effectivement, j’ai joué ma première saison en professionnel avec le SAM, lors de la première saison du professionnalisme en Ligue 2 mobilis, j’y ai joué car j’étais buteur avec Maghnia, c’était une belle saison et les supporters du SAM m’ont beaucoup aidé, je les remercie. Ensuite, je suis parti à la JSS pour ma première en Ligue 1 mobilis que je salue du fond du cœur, avec en prime une très belle saison, je suis très heureux d’évoquer cette période.
Ensuite, vous avez enchaîné en évoluant à M’sila, le NAHD, l’USMB, pourquoi autant d’équipe en un laps de temps réduit ?
Après la JSS, je suis parti à l’USMB où j’avais un peu souffert, c’était Salim Menad qui était derrière ma venue là-bas, que je salue au passage, au début c’était bien mais une fois le coach changé, les choses ont fini par changer pour moi, et j’ai dû demander mes papiers ce qu’avait refusé le président de l’époque. On va dire que je n’étais pas à la hauteur avec l’USMB, je n’ai pas donné ce qu’il fallait, donc il fallait un changement, c’est pour cela que je suis parti à M’sila ; en plus le président avait refusé de me remettre mes papiers jusqu’à la fin de mon engagement pour signer en L1 ou L2 mobilis, car à l’époque, le règlement me permettait de signer en amateur. J’ai fini la saison buteur des trois groupes Centre Est et Ouest avec 34 buts, on avait joué l’accession mais c’est Koléa qui est monté.
Ensuite…
J’avais plusieurs contacts, et le destin m’a envoyé au NAHD, avec qui j’ai passé de bons moments, dernièrement j’ai joué contre le Nasria, ils m’ont très bien accueilli et je les en remercie. Je ne peux pas oublier ces moments, où j’ai connu des hommes comme les frères Ould Zemirli. C’était un peu compliqué pour moi lors de la première saison, je venais de la Division amateur. Après le départ d’Aït Djoudi et la venue d’Hugo Broos avec le préparateur physique de l’actuelle ESS, ainsi que Zemiti, j’ai pu terminer buteur de l’équipe à la clé de belles prestations. Pour la deuxième saison, on avait bien entamé la saison avec  le coach Yaïche, mais après avec Bouzidi j’ai contracté une blessure qui m’avait éloigné des terrains deux mois durant, mon retour avait coïncidé avec la belle série de résultat de l’équipe. J’ai longtemps attendu mon tour, ensuite j’ai parlé au coach, je n’avais aucun problème avec lui, je voulais jouer et changer d’équipe, et les dirigeants étaient très compréhensifs, je les remercie car c’était un honneur de porter les couleurs du Nasria.
Par la suite vous avez regagné le RCR, et c’était le tournant pour vous…
Pour vous dire, j’ai eu quelques contacts, mais le destin m’a envoyé au Rapid avec qui j’ai relancé ma carrière, je ne pourrais jamais oublier cette équipe, avec qui j’ai passé de très bons moments bien que les supporters soient mécontents de mon départ, j’avais demandé pardon, et là je le refais par le biais de votre journal, je leur dis «Mourad Benayada vous demande pardon», et que c’est grâce à eux que j’ai pu relancer ma jeune carrière, sans oublier le président Hamri qui est resté derrière son équipe qu’il a aidée tant bien que mal, à qui je demande aussi pardon, car il voulait que je reste avec l’équipe. J’avais quitté le club car en terminant buteur pour la deuxième année, on devient davantage ambitieux, croyez-moi, c’était très difficile de quitter le Rapid.
Et vous voilà à l’ESS après que vous avez insisté à venir ici…
D’abord, je suis très heureux de venir ici à l’Entente, j’ai eu plusieurs offres ici et à l’étranger, mais le destin en plus de ma volonté m’ont emmené dans ce grand club ! J’ai eu des offres plus intéressantes que celles de l’ESS mais comme je suis un gars à parole, je ne voulais pas tourner le dos au président Hammar, car il a été un homme avec moi. Il n’y a personne qui te donne 600 millions sans un papier écrit, on a été en contact depuis la 4e journée et en permanence. Je pouvais venir durant le mercato, mais j’ai préféré poursuivre jusqu’à la fin avec le RCR.
Pourquoi avoir choisi l’ESS ?
J’ai choisi un projet sportif en signant ici à l’Entente et pas autre chose, et si je voulais beaucoup d’argent, je n’aurais pas choisi ce club, et le boss Hammar sait tout cela, il sait où j’aurais signé si je voulais de l’argent. C’est le volet sportif qui m’a attiré, et mon ambition est de parvenir en Equipe nationale, après avoir effectué trois stages avec l’EN des locaux, actuellement je n’y suis pas, je leur souhaite bonne chance.
Ok, parlez-nous de l’ambiance que vous avez trouvée dans le groupe ESS ?
Avant de répondre à cette question, laissez-moi présenter mes excuses aux présidents Kaci Saïd, Baba et Arama, je leur ai dit que j’avais donné ma parole à Hacen Hammar. Sinon, c’est la première fois de ma vie que je trouve un groupe comme celui là, avec de grands joueurs comme Djabou qui a joué une Coupe du monde, ou encore Aït Ouamar qui a joué dans de très grands clubs sans parler des autres qui ont de grandes qualités et qui nous aident à une bonne intégration dans cette formation. Ils nous ont facilité les choses nous les nouveaux, et c’est vous qui pouvez l’attester. Je remercie la direction et les supporters qui m’ont fait confiance et qui m’ont accueilli à bras ouverts, ainsi que le coach Madoui qui a insisté pour m’avoir, en plus de Zorgan et Boudjennane, tout en souhaitant la bienvenue à Acimi. Ici c’est une famille, il suffit de commencer avec le groupe, et comprendre ensuite la force de l’ESS.
Vous allez jouer sur cinq fronts, comment allez-vous les préparer, et comment voyez-vous ce défi ?
On sait tous que l’ESS est champion d’Algérie en titre, nous sommes appelés à bien travailler pour défendre nos titres, ici c’est connu on joue pour les titres, chaque saison. Actuellement, on suit le programme du staff technique, surtout que les choses avancent bien pour le club qui est dans les temps, et Inch’Allah on va rendre heureux nos supporters
Autre chose, que seriez-vous devenu si vous n’avez pas joué au football ?
Difficile de répondre à cette question, je ne vous cache pas que j’aurais pu devenir commerçant. Je remercie le bon Dieu, les parents et ma femme qui m’a soutenue depuis le début, ainsi que mes frères et un copain Baghdad, je suis devenu un footballeur. Sinon avant cela, j’ai passé des moments difficiles où je n’avais rien, et grâce à Dieu, je suis bien aujourd’hui, je le dis avec beaucoup de fierté, j’étais pauvre avant. Je tire chapeau à mes parents qui m’ont fait grandir et ma femme pour leur soutien, c’est pour cela que je vous ai dit que c’est une question difficile.
Quand vous entendez les noms des parents, qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Naturellement, chaque individu est très lié à ses parents, et moi j’en fais partie car les miens ont beaucoup souffert avec moi, on a vécu des moments très difficiles car on avait le déjeuner, on ne trouvait pas de dîner, vous ne pouvez pas imaginer comment on vivait. Mes parents ont combattu pour vivre sainement sans péché, et là j’ai aussi une pensée pour les sœurs ainsi que ma grand-mère à qui je souhaite un prompt rétablissement et que Dieu nous la garde encore longtemps, je dis aux gens qui ont des parents, prenez soins d’eux s’ils sont en vie, et priez Dieu pour eux s’ils sont morts.
Quelle est votre équipe préférée sur le plan national et international ?
Tout le monde sait que mon équipe de cœur est le MCO, depuis ma tendre enfance je supporte cette formation avec qui je me déplaçais, je suis fier de la supporter et je lui souhaite une bonne saison, surtout le coach Bouakkaz qui m’a contacté plusieurs fois mais je suis venu à Sétif, en plus du président Baba. Sinon sur le plan international, je suis supporter de Barcelone bien que Neymar ait parti à Paris.
Et qui est le meilleur joueur pour vous, dans notre pays et dans le monde ?
Ici chez nous, Ali Meçabih, je me déplaçais pour le voir jouer, en plus d’autres comme Djabou avec qui je joue aujourd’hui, il est très bien éduqué et nous aide beaucoup, je suis fier de jouer avec de grands joueurs
Et certainement Messi ?
Il rit… bien sûr, Messi est le meilleur joueur du monde
Votre meilleur et mauvais souvenirs ?
Mes meilleurs souvenirs sont mon mariage et ma signature à l’Entente de Sétif, mes parents sont allés à la Omra et ont prié pour moi, sinon mes pires souvenirs sont la descente du MCO en 2008, j’avais 18 ans, je n’avais pas dormi une semaine de chagrin, et le deuxième était la relégation du RCR, comment faire face à 25000 fans pour une équipe qui joue la descente, je veux ajouter autre chose.
Allez-y
Après la fin du match face au CAB, tous les joueurs pleuraient, après avoir fourni de gros efforts, même le président, c’est grâce à eux que je suis ici, je les salue de Tunisie. Certains disent que je suis parti à cause de Bouzidi, c’est du n’importe quoi, il y a eu un malentendu au NAHD et c’est tout, la suite il n’y a rien, il a été brave avec moi, et je suis toujours en contact avec lui.
Un dernier mot ?
Je demande aux fans de l’ESS de nous aider et surtout les nouveaux joueurs, et Inch’Allah on fera une grande saison, tout en demandant encore pardon aux fans du RCR, et je remercie mes parents, ma femme mes proches et ma fille.

Publié dans : ess hammar Djabou Bouzidi Benayad

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