CRB : En fait, c’est quoi le goût de la défaite ?

Demandez à un joueur du Chabab de Belouizdad, à un supporter ou un coach, quel goût ça a une défaite, ils vous répondront immanquablement amer, eux qui ont goûté à ça pas moins de huit fois lors de la phase aller. Ils vous diront aussi qu’elle est parfois difficile à digérer. Ce n’est pas qu’ils soient particulièrement sensibles des papilles ou de l’estomac, c’est juste qu’une défaite, quand elle intervient après une longue mauvaise série de contreperformances, elle est souvent amère et difficile à digérer. Or, à Belouizdad, la défaite de mardi dernier face au Nasria a un goût totalement différent. Elle est même déjà oubliée. Et le parcours des Rouge et Blanc depuis décembre dernier et la reprise de la compétition officielle y est pour beaucoup. En effet, ce revers intervient après six succès et trois nuls toutes compétitions confondues. C’est ce qui leur permet, non pas de s’en contenter, mais de voir le positif dans cet échec.

C’est aussi bien de perdre parfois dans le football
Il est certes plus intéressant de gagner que de perdre, mais la défaite, parfois, peut apporter du bien à l’équipe. Non pas sur le plan comptable mais au niveau de l’état d‘esprit. Par exemple, le revers de mardi dernier en quart de finale de la coupe d’Algérie face au Nasria a permis aux Belouizdadis de remettre les pieds sur terre, après trois victoires consécutives en championnat, et de se remettre en question avant d’aborder un virage décisif dans le championnat. De plus, il est plus intéressant de perdre au match aller qu’au match retour. Dans le premier cas, on garde une chance, même minime, de renverser la vapeur et de décrocher une qualification pour le dernier carré de la coupe d’Algérie. D’ailleurs, Said Allik lui-même, l’avait déclaré mardi devant les journalistes. « Cette défaite nous permettra de nous remettre en question après cette série de victoires. Et puis, pour la qualification, il reste encore un match retour », a-t-il lâché.

La recette de «grand-mère» pour rebondir
Après une défaite, on aime bien être consolé avec un bon plat concocté par la grand-mère. Au menu des Belouizdadis, le DRBT, qu’ils affronteront mardi prochain à Tadjenanet, n’est clairement qu’une entrée. Le MCO, en revanche qu’ils affronteront le début du mois prochain à Oran, sera le plat de résistance. Paradoxalement, c’est l’entrée qu’il faut manger en entier tandis qu’on se contenterait volontiers de partager le plat de résistance. Ce qui permettrait aux Rouge et Blanc de sortir avec quatre kilos en plus de ces deux périlleux déplacement. Quatre kilos qui devraient leur permettre de se positionner, non pas avec les poids lourds du championnat, mais avec les bien portants. Et ce, avant d’aborder un troisième déplacement de suite, cette fois-ci, ce sera à Alger du côté de Bologhine, face à l’USMA, en guise de dessert. Ainsi donc, pour effacer la petite amertume de la dernière défaite, il va falloir bien se servir lors des prochains déplacements. Cinq kilos en surplus avant la réception du CSC leur feront beaucoup de bien.
 

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