Bennacer : «On joue pour le pays, on doit tout arracher pour se qualifier !»

Avec 9 titularisations en Serie A dont 8 consécutives sur 12 apparitions alignées jusque-là en Italie, l’Algérien Ismaël Bennacer est devenu une pièce maitresse d’Empoli. Dans cet entretien qu’il nous a accordé hier soir juste après le succès arraché contre l’Udinese, il confie qu’il a déjà la tête en sélection et ne pense comme tous ses camarades d’ailleurs qu’au match du Togo. Entretien !

Vous arrivez au top en sélection avec des prestations reluisantes en Serie A, pouvez-vous revenir un  peu sur votre parcours  ?
Après un début difficile en raison d’une blessure contractée en coupe, Hamdoulillah j’ai fini par m’imposer. Là, j’enchaine les matchs avec Empoli et je suis très content d’avoir opté pour cette équipe qui m’offre la possibilité de découvrir le grand niveau de la Serie A.
Vous avez grandement participé au succès de votre équipe ce dimanche, cela confirme votre excellente forme…
  Le plus important est d’avoir été reconduit et avoir bien respecté les consignes du nouvel entraineur. Maintenant, c’est la 8e titularisation de suite, donc j’estime avoir bien rempli ma mission.  J’évolue dans un registre qui me convient et j’espère encore améliorer mon niveau. L’essentiel est que je garde ma place et que j’aligne les performances.
Vous avez brillé contre la Lazio, le Milan, la Juventus et Naples, ce qui vient confirmer votre talent…
Je tiens à dire que malgré les résultats en dents de scie réalisés dans ces matchs, on a été à la hauteur. Après, tout le monde sait que ce n’est pas contre ces équipes  que nous sommes appelés à prendre des points. Seulement, cela ne nous a pas empêchés de gagner en  confiance et le respect des grands de la Serie A pour gagner comme aujourd’hui (hier) contre Udinese.
Sur le plan personnel, jouer le Milan, la Juventus et Naples c’est une préparation spéciale ?
Non pas du tout, je me prépare toujours pour donner le meilleur  sur le terrain, et que ce soit le Milan ou autre on est onze hommes contre onze, donc c’est le terrain qui tranche.   Le Milan AC, comme la Juve ou Naples, ce sont de grandes équipes, la motivation est plus grande et on veut donner plus pour se mettre à leur niveau.
  Vous avez joué en Angleterre et là vous entamez votre deuxième saison en Italie, pouvez-vous nous faire une petite comparaison ?
En Serie A, le niveau est très relevé, jouer des équipes du milieu, du bas ou du haut tableau pour moi c’est les mêmes matchs, c’est très exigeant tactiquement et assez intense comme contenu et physiquement, c’est très fort. Il est plus simple de jouer contre une grande équipe que d’affronter une équipe, entre guillemets, moyenne.
On vous a vu en discussion avec Gattuso lors du match contre le Milan, il vous a dit quoi exactement ?
(Rires), oui, au fait, on est revenus sur une action du match où j’étais à fond sur une intervention face à un adversaire du Milan AC. Pris par mon élan, je lui ai mis une petite semelle, alors en fin de rencontre je suis allé m’excuser, et là il rigolait, il m’a félicité il m’a dit que j’avais sorti un grand match  et que je lui  rappelais sa jeunesse quand il était joueur avant de me souhaiter  bonne continuation. A mon avis, il voulait certainement parler de l’agressivité sur le terrain. Ça fait plaisir…
Vous allez retrouver la sélection, cette fois pour un match décisif contre le Togo, un commentaire ?
Je suis déjà très heureux de revenir en sélection, c’est toujours un plaisir de retrouver   mes camarades. Maintenant, il va falloir se bien préparer  durant ce rassemblement et tout donner pour le pays.  
En cas de bon résultat, la qualification sera dans la poche avant ce match qui reste à Blida, en mars, contre la Gambie, êtes-vous prêts pour la bataille de Lomé ?
Bien sûr, on doit l’être. On doit tout arracher pour se qualifier, et ensuite on en parlera de la CAN. On doit tous avoir la tête sur ce match et se battre à fond pour réaliser le premier objectif. Le reste, on aura le temps de bien le préparer.
 

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