Belmadi offre au Qatar un sacre historique attendu depuis 10 ans !

Après l’avoir longtemps attendu, le Qatar tient son sacre. Il aura fallu 10 ans et l’arrivée du jeune technicien algérien, Djamel Belmadi, pour voir cette sélection dirigée par de grands noms soulever le trophée du champion des pays du Golfe. Au prix d’une finale âprement disputée, la bande à Belmadi a infligé aux Saoudiens une défaite mémorable sur leurs terres, avant-hier à Riyad, capitale saoudienne.

Premier entraîneur algérien à gagner ce trophée
L’histoire retiendra que le sélectionneur du Qatar, Djamel Belmadi, aura été le premier Algérien à offrir à ce pays cette Coupe du Golfe, dans un derby qui se présentait aussi comme un match pour le prestige. En effet, jamais un entraîneur algérien n’a soulevé cette Coupe du Golfe avant l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille. À 38 ans, Belmadi a réussi à inscrire son nom dans la liste très restreinte des entraîneurs qui ont permis au Qatar de gagner ce titre pour la troisième fois de son histoire.

Il a déjà deux titres dans la poche
L’ancien capitaine d’équipe nationale, Djamel Belmadi, qui réussit bien sa reconversion, n’a pas attendu très longtemps pour glaner des titres avec le Qatar. Quelques mois après son intronisation, il a d’abord commencé par soulever le titre de  champion de l’Asie de l’ouest, en battant des sélections réputées du continent asiatique. Belmadi a récidivé quelques mois après en gagnant, ce mercredi, la Coupe du Golfe.

C’est le 1er sacre ramené de l’extérieur
Cette consécration du Qatar est historique. En effet, de toute l’histoire du football qatari, jamais un entraîneur de cette sélection n’a réussi à gagner cette prestigieuse coupe, chère aux pays du Golfe, à l’extérieur. C’est ce qui rend le mérite du technicien algérien, Djamel Belmadi, plus grand.

Khoukhi, cet Algérien qui fait le bonheur des Qataris
La victoire du Qatar en finale de la Coupe du Golfe avant-hier a été rendue possible grâce à l’intelligence tactique et la rage de vaincre transmise par Djamel Belmadi à ses capés face à l’Arabie Saoudite, mais aussi et surtout grâce à ce but salvateur, inscrit en seconde période par l’Algérien Boualem Khoukhi, récemment naturalisé. L’ex-joueur de la JSM Chéraga, déjà élu meilleur buteur de la Coupe de l’Asie de l’ouest, a récidivé en offrant le second but de la victoire à son équipe, ce mercredi. En un mot, c’est lui aussi qui fait le bonheur des Qataris en ce moment.

Mohammedi et Aziz Bouras dans son staff
Lors des négociations avec la Fédération qatarie du football, l’entraîneur algérien Djamel Belmadi avait imposé la nomination de deux adjoints dans son staff technique. Ainsi, Belmadi  a vu juste en faisant appel à deux compétences algériennes. Il s’agit de Aziz Bouras, ex-entraîneur des gardiens du FC Sochaux Montbéliard et Mohammedi Boudjemâa, ancien adjoint et préparateur physique de l’ex-coach de l’équipe nationale Abdelhak Benchikha en sélection A’. Pour rappel, ces deux adjoints ont déjà exercé avec lui à Lekhwiya.
 

«Ce sacre est aussi algérien, je suis fier de ce qu’on a réalisé»

Tout d’abord, quelles sont vos impressions maintenant que vous avez réussi à gagner ce titre de champion du Golfe face à l’Arabie Saoudite sur son terrain ?
Je suis très fier et content de cette consécration, la première pour moi en tant que sélectionneur. Malgré les critiques et toute la pression qui régnait autour de ce tournoi, je crois qu’on a bien réussi à relever le défi. Certains n’ont pas cru en nous mais moi, personnellement, mon staff et mes joueurs y ont cru et voilà que nous sommes en train de cueillir les fruits de notre dur travail. Ce n’était pas facilement du tout, mais là nous savourons, El Hamdoulillah.
Les trois matchs nuls sortis lors du premier tour ont un petit peu engendré un doute chez les supporters et l’ensemble des observateurs, n’est-ce pas ?
Ecoutez, on n’a pas affronté des équipes venues pour êtres éliminées aussi, non ? A mon avis, il y avait une forte concurrence sur le terrain et l’important est d’avoir su surmonter toutes les difficultés pour arriver là où nous sommes aujourd’hui. On a commencé par un résultat nul contre le pays organisateur, que nous avons battu en finale devant un public record. Il ne faut pas oublier que nous avons aussi gagné par 3 buts à 1 en demi-finale, donc voilà ça s’est joué sur des détails, et Dieu merci, on a réussi notre objectif.
Le Qatar a attendu 10 ans pour décrocher ce sacre, et vous, vous n’êtes pas à la tête de la sélection depuis longtemps, une réaction…
Je travaille dans de très bonnes conditions. La fédération qatarie nous offre toutes les commodités pour réussir et là je dois dire que nous avons réalisé ensemble de bons résultats jusqu’ici, mais attention, un grand travail reste à faire. La Coupe d’Asie pointe à l’horizon, il faudra bien s’y préparer dès maintenant.

Le public algérien était très content après ce sacre du Qatar, surtout que cette équipe recèle aussi des  Algériens, avec la présence de Khoukhi et Boudiaf…
On est tous fiers de ce qu’on a réalisé, c’est aussi celui des Algériens. Il ne faut pas oublier qu’il y a dans mon staff des Algériens qui font un excellent boulot. Je veux parler d’Aziz Bouras et Boudjemâa Mohammedi. Je sais aussi que beaucoup d’Algériens suivent cette compétition et je suis fier de ça. Mes parents sont aussi en Algérie, ces derniers jours, et sais qu’ils suivent avec attention ce tournoi, je suis fier pour moi et pour ma famille.
Du coup la pression sera plus grande, on vous demandera de gagner la Coupe d’Asie…
Non, je ne pense pas. On vient de réaliser un excellent travail et le projet entamé n’est encore qu’au début, cela fait quelques mois seulement que je suis à la tête de cette équipe. Maintenant, il faut positiver et bien travailler pour aller en conquérants pour ces championnats d’Asie. Il ne faut pas brûler les étapes.
 Sincèrement, cette Coupe du Golfe était-elle un objectif pour vous ?
Oui, sur le plan personnel, elle l’était pour moi. Dès que j’ai pris en main cette équipe du Qatar, j’ai dit aux joueurs que l’objectif était de remporter la Coupe du Golfe, vous pouvez le demander aux joueurs.
Aboutrika a déclaré que vous êtes l’entraîneur qu’il faut pour diriger la sélection algérienne à l’avenir, votre commentaire ?
Je vais être franc avec vous, entraîner l’Algérie est un objectif à long terme. Je l’ai dit déjà, lorsque je serai mieux armé et plus aguerri à prendre cette responsabilité, on décidera en commun accord avec les responsables de notre football. Maintenant, je dois encore améliorer mes qualités d’entraîneur pour répondre à cette grande responsabilité. Sincèrement, je veux avoir un maximum d’expérience, parce que je ne veux me louper avec l’Algérie.
Un mot peut-être pour Aboutrika…
C’est une grande personnalité que j’estime beaucoup. C’est un joueur efficace sur le terrain et très aimable en dehors du terrain. C’est un musulman fier de sa religion et c’est ce qui me plaît beaucoup en lui. C’est aussi quelqu’un de courageux et de très bien éduqué, je lui souhaite beaucoup de réussite.
La CAN-2015 aura lieu en Guinée équatoriale, pensez-vous que l’Algérie sera le favori de cette phase finale ?
Après une très belle Coupe du monde et un très bon parcours lors des éliminatoires CAN-2015, une qualification en huitième de finale d’un Mondial, ça reste pour moi un exploit historique, on est sur la bonne lancée, on répond bien aux attentes, on a un nouvel entraîneur qui fait un excellent travail, on a un groupe jeune et aujourd’hui l’Algérie, on ne peut le cacher et sans mettre de pression, on est favoris, comme d’autres nations africaines.
Pour terminer, cette année, 5 nominés ont été retenus pour le Ballon d’Or, entre autres Brahimi, Slimani, Feghouli, Soudani et Djabou, quel sera votre préféré ?
Je dois dire d’abord que c’est une fierté de l’avoir déjà organisé. C’est un événement qui restera gravé dans ma mémoire, toujours bien structuré et qui reste l’événement de l’année en Algérie. Après le choix est très difficile, ce sont des joueurs que j’apprécie beaucoup, et font un travail magnifique en sélection, donc je ne vous cache pas que j’aurai du mal à choisir un en particulier, ils le méritent tous. Je dois dire que je suis très fier que mon pays organise un événement aussi important que le Ballon d’Or. Je félicite votre organe El Heddaf TV et le Buteur pour cette grande contribution.

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