Belmadi : «Entraîner la sélection algérienne n’est pas facile, mais rien n’est insurmontable»

Pour sa première sortie officielle après sa nomination à la tête de la barre technique des Verts de manière assez longue, Djamel Belmadi s’est confié en exclusivité au site officiel de la Fédération algérienne de football. Tout d’abord Djamel ne cache pas sa fierté d’avoir atteint un objectif attendu depuis qu’il a embrassé sa carrière de driver. «En toute honnêteté, je suis animé de la même fierté et joie que quand j’ai porté pour la première fois le maillot de la sélection. La seule différence à présent se situe au niveau de la responsabilité qui est devenue plus grande et plus importante que quand j’étais joueur. Cette nouvelle responsabilité m’honore et me motive. Mon nom a été cité mais sans plus. Quelque part, cela m’arrangeait car j’avais besoin de fourber mes armes et de faire mes preuves avant d’endosser une telle responsabilité.»

«Si je n’étais pas capable, je n’aurai même pas accepté de m’asseoir à la table des négociations»
Arrivé dans une période pas du tout facile, Djamel Belmadi ne semble pas du tout effrayé. Au contraire il semble convaincu que tout arrive bien pour lui et qu’il était bien armé pour faire face à cette situation de crise qui prévaut au sein de  la sélection. «Si je ne le suis pas ou que je sentais qu’il y avait le moindre doute, je n’aurai jamais accepté de m’assoir à la table des négociations.»

«Je suis dans le coaching depuis 10 ans. Cela va m’aider dans mes nouvelles fonctions»
Djamel Belmadi pense que son expérience obtenue sur les terrains lui servira beaucoup dans la gestion d’une équipe nationale un peu fragilisée par les mauvais résultats enregistrés depuis plusieurs semaines. «Je suis bien armé pour accomplir cette mission. J’ai l’expérience qu’il faut, je suis quand même dans le coaching depuis 10 ans. Cela va forcément m’aider dans mes nouvelles fonctions.»

«J’ai eu un premier contact avec Medane avant de rencontrer le président»
Revenant sur ses contacts avec les Verts, Djamel Belmadi affirme avoir été contacté d’abord par le manager de l’Equipe nationale Hakim Medane, avant de fixer un rendez-vous avec le président de la Fédération algérienne de football, Kheïredine Zetchi. A ce propos, il dira : «Cela remonte à deux jours quand Hakim Meddane m’a contacté pour me soumettre le projet de prendre la sélection. J’ai eu un premier contact avec lui avant de rencontrer le président où on a approfondi les discussions.»

«Avec Zetchi on s’est rendu compte que nos idées convergeaient»
Sans trop s’étaler sur les négociations qu’il a eues avec les dirigeants de la Faf et son président, Djamel Belmadi a évoqué les grandes lignes discutées avec son président lors de sa première entrevue avec lui à Paris. «On a parlé du fonctionnement de la sélection, de la vision du travail, de ce qu’il faut apporter pour sortir l’EN de sa mauvaise passe. On s’est rendu compte que nos idées convergeaient et qu’une collaboration était possible.»

«Il nous faut beaucoup de travail pour redresser la barre»
L’ancien driver d’Al Duhail entamera sa première vraie mission en dehors du Qatar à la tête de la sélection algérienne. Depuis le départ de Vahid Halilhodzic, aucun coach n’a réussi après lui, à redonner cette stabilité des résultats connus sous l’ère du Bosnien. Djamel Belmadi qui arrive un peu dans la même situation que son prédécesseur Rabah Madjer, reconnaît la difficulté de la mission qui l’attend avec pour commencer un match à disputer le mois de septembre contre la Gambie, à Banjul. «Ce que je sais, c’est que la mission d’entraîner la sélection algérienne n’est pas facile. Il nous faut beaucoup de travail pour redresser la barre. Je suis animé d’une envie de relever ce défi. Et puis rien n’est insurmontable, il suffit d’y croire et d’y travailler avec l’aide et la contribution de tout le monde.»

 «Avant le Mondial-2022, on aura deux CAN à disputer»
Au-delà de l’objectif assigné par la Fédération algérienne de football, Djamel Belmadi est aussi animé d’une farouche volonté à revenir au Qatar mais cette fois pour disputer un Mondial avec l’Algérie en 2022. Belmadi regrette d’abord l’absence des Verts en Coupe du monde de Russie et caresse le rêve de faire qualifier l’Equipe nationale au Mondial-2022. Entre-temps, si tout se passe bien pour l’ex -driver du Qatar. «Evidemment, pas uniquement pour moi mais pour l’Algérie surtout. Nous étions absents au dernier Mondial de Russie et je suppose que cela a fait beaucoup de mal aux Algériens. Mais avant d’arriver à cette date de 2022, nous aurons entre-temps deux CAN à disputer et plus proche de nous des éliminatoires à négocier dès le mois de septembre. Donc on va aller étape par étape. Les choses se construiront au fur et à mesure.»

«A la mi-août, on va établir une liste élargie de joueurs pour préparer la Gambie»
Même s’il ne le confirme pas de manière appuyée, Djamel Belmadi est déjà plongé dans sa mission. Belmadi précise qu’il compte établir une liste élargie de joueurs à même de participer à sa mission de redorer le blason des Verts qui commencera par  un match important contre la Gambie à Banjul. Au sujet de la préparation de cette rencontre, Djamel déclare : «A la mi-août, je pense qu’on va établir une liste élargie qu’on dégraissera par la suite en fonction des données qu’on aura entre nos mains.»

«J’aurai aimé disposer de mon staff que j’avais au Qatar»
Avant de clore son entretien, Djamel Belmadi, qui aurait souhaité travailler avec son staff technique en place à Al Duhail, annonce qu’il fera appel à un entraîneur-adjoint et un préparateur physique dans les prochains jours. «Pas encore. Mis à part Aziz Bouras qui sera le coach des gardiens de but. Je ferai appel à un entraîneur-adjoint et à un préparateur physique. J’aurai aimé disposer de mon staff que j’avais au Qatar, mais les membres de ce dernier ont préféré rester en place. Je ferai donc autrement, mais avec des hommes que j’aurai à choisir et qui s’inscriront dans la démarche de travail que nous adopterons pour le bien et le meilleur de l’Equipe nationale.»
 

Articles Connexes :