Antar Yahia : «Entre gagner la LDC et ne rien remporter avec l’Algérie, je choisirai l’Algérie»

Invité de l'émission «Le Vestiaire sur SFR Sport 1»,  l’ancien capitaine de l’EN, Antar Yahia, a évoqué de nombreux sujets  dont celui de son choix de porter le maillot de l’EN : «On disait qu’il y avait de grandes stars africaines telles que Drogba et Eto’o qui avaient opté pour leur pays, alors qu’on était nous, encore, en début de carrière. Des joueurs comme Ziani, Bougherra et les autres sont venus en Algérie pour apporter quelque chose à l’EN.  On voulait laisser notre empreinte pour les générations futures. Aujourd’hui, si on me fait choisir entre remporter la LDC et n’avoir rien remporter avec l’Algérie, je choisirai l’Algérie.»

«Avant d’affronter l’Egypte à Oum Dourman, ma mère m’avait dit : Mon fils, je ne t'ai jamais rien demandé, mais aujourd'hui, soyez des hommes»
Antar Yahia est revenu sur les mots de sa mère avant le match barrage de Coupe du monde 2010 face à l’Egypte en novembre 2009.  Selon lui, sa mère a toujours été désintéressée du football : «Tout ce qui lui importait, c'est que je ne me se blesse pas. Mais avant ce match face à l’Egypte, elle m’avait dit : Mon fils, je ne t’ai jamais rien demandé, mais aujourd’hui, soyez des hommes.» Une mini-causerie qui a eu les effets escomptés donc.

«Même mon fils regarde de temps en temps mon but marqué contre l’Egypte»
Auteur du magnifique but libérateur face à l'Egypte, l'ancien défenseur de l’EN est revenu également sur ce moment magique et sur la liesse qui s'est emparée de tout le pays : «Je le (le but face à l’Egypte à Oum Dourman) regarde encore. Mon fils le regarde de temps en temps. Il ne sait pas ce que s’est, mais c’est des choses que les amoureux du foot comprendront, et des fois tu te trouves quelque part, et tu ne sais pas pourquoi tu étais là. Tu as senti un truc, et que c’était toi qui a été choisi pour être là. Parce que tu es un défenseur, un joueur de devoir car ton rôle est de gagner des duels, relancer-les le plus proprement possible et marquer de temps en temps un but sur coup de pied arrêté. C’est ce qu’on faisait nous très bien. Et là, on joue le coup de pied arrêté rapidement. On est sur une transition défensive. Je me dis : Je vais rester, peut-être que le ballon va revenir. Quand Karim (Ziani) touche le ballon, je sais qu’il a l’habitude de chercher le deuxième poteau. Le ballon tombe devant moi. J’avoue que si je la tente cent fois, je la mettrai peut-être une fois dessus. Mais là, quand la balle arrive, je ne me pose pas de question et je la reprends le plus fort possible en direction du but. C’est la magie du foot.»

«J’ai reçu des offres de Chelsea, Parme et l’Inter, mais…»
Ayant porter le maillot de l’équipe de France dans les jeunes catégories, Antar Yahia s’était illustré à l’époque au point de taper dans l’œil des superviseurs de nombreux clubs : «Je m’entrainais seulement avec Sochaux, sans avoir encore joué avec l’équipe première. Avant de partir, le directeur sportif François Blaquart avait demandé aux dirigeants de me faire signer un contrat pro.  Mais la direction m’avait proposé un contrat qui n’était pas trop intéressant sur le plan financier. Je jouais en équipe de France des moins de 16 ans. J’ai reçu à l’époque des offres de Chelsea, Parme et l’Inter. Mais mon père m’avait demandé de rester à Sochaux et de passer mon bac d’abord.»

«Oui, j’ai signé à l’Inter Milan pour mettre mes parents à l’abri»
L'ancien défenseur de l’EN a signé très jeune à l'Inter Milan (2000-2002). Il explique pourquoi il a fait ce choix et revient sur cette expérience aux côtés de joueurs comme Laurent Blanc, Andrea Pirlo ou Ronaldo : «Alors que mon père voulait que je reste à Sochaux, je lui avait demandé de me faire confiance. Il me fait confiance. J’ai dit à l’agent : Le club qui me donne la plus grosse prime à la signature pour mes parents, j’y vais. L’agent me dit OK. Quand tu auras 18 ans, tu signeras à l’Inter Milan. Mon père avait dit non dans un premier temps avant d’accepter par la suite. J’ai signé par la suite à l’Inter Milan avec comme entraîneur Marcelo Lippi. J’avais côtoyé de grands joueurs tels que Laurant Blanc. C’était vraiment formidable pour moi.»  

«Tactiquement, Halilhodzic est très intéressant, mais...»
Dans un autre registre, Yahia a donné son avis sur l’ancien sélectionneur national, Vahid Halilhodzic : «Vahid est un coach très spécial. Tactiquement, c’est un entraîneur très intéressant. Il est capable de faire progresser le groupe et les joueurs sur le plan individuel.»
 

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