Algérie-Tunisie, aujourd’hui à 17h / Henryk Kasperczak : «Pas d’autres choix que de gagner»

Hier, et comme le veut la tradition, les différents coachs des sélections du groupe B se sont présentés en conférence de presse afin d’évoquer leurs rencontres prévues aujourd’hui. Le sélectionneur de la Tunisie, en l’occurrenceHenrykKasperczak, s’est donc prêté lui aussi au jeu des questions/réponses avec les journalistes. Ainsi, il a évoqué la partie de cet après-midi face à l’Algérie, qu’il considère comme capitale. Défaits lors du premier match face au Sénégal (2-0), les Aigles de Carthage devront absolument gagner pour espérer maintenir leurs chances de qualification pour le prochain tour. Une nouvelle défaite entraînera leur élimination de manière définitive.
«Je pense que mes joueurs sont prêts pour cette rencontre face à l’Algérie»
«Certes, on a perdu notre premier match face au Sénégal, mais comme tout le monde a pu le voir, on ne méritait aucunement cette défaite. On a bien joué, notamment en seconde période et on s’est créé un tas d’occasions que nous n’avons pas su concrétiser. On va essayer de s’appuyer sur ça pour pouvoir ainsi nous relever demain. Le match face aux Algériens s’annonce difficile, mais on n’a pas d’autres choix que de le gagner.»
«Notre défaite contre le Sénégal a laissé des traces, mais la déception est passée» 
HenrykKasperczak reconnaît que la défaite concédée par son équipe l’a beaucoup affecté. Il assure toutefois que ses joueurs ont fini par oublier cet échec et sont désormais bien concentrés sur le match de l’Algérie.«La défaite face au Sénégal a fait mal à mes joueurs. Elle a laissé des traces, mais j’ai fait en sorte d’aider mes poulains à l’oublier en insistant beaucoup sur l’aspect psychologique. Après ce match, on a aussi fait un travail de récupération, car les joueurs avaient livré une grosse bataille physique. Désormais, je pense que tout le groupe est prêt physiquement à enchaîner avec un second match.» 
«Tous mes joueurs sont aptes pour le service» 
Contrairement à son homologue algérien, Kasperczak n’a pas de soucis à se faire en ce qui concerne la disponibilité de son effectif. Le technicien franco-polonais a assuré hier que tous ses joueurs sont aptes à jouer face aux Fennecs. «Le point positif avant notre match face à l’Algérie est que nous avons récupéré tous nos blessés, y compris Mohamed Amine Ben Amor. Tous mes joueurs sont donc aptes à jouer ce match. Cela me rassure.» 
«On est dos au mur, on n’a pas de calculs à faire» 
Concernant la rencontre de cet après-midi, le coach tunisien indique qu’elle sera décisive pour son équipe et qu’il n’y aura pas de calculs à faire.«Je pense que les deux équipes sont actuellement en difficulté au vu de leurs résultats lors du premier match. On devrait s’attendre à un match très ouvert de part et d’autre. On regrette beaucoup nos occasions ratées lors du premier match, mais maintenant on sait ce qui nous attend. On ne doit pas faire de calculs, juste entamer le match en force et viser la victoire. » 
«Ça sera le match des joueurs, pas des entraîneurs» 
À la question : Leekens connaît bien la sélection tunisienne, est-ce que cela risque d’être à l’avantage de l’Algérie ? Kasperczak a répondu :«Ce ne sera pas un match des entraîneurs, mais plus des joueurs. L’Algérie dispose de grands joueurs qui évoluent dans de gros clubs européens, mais cela ne nous effraie pas pour autant. On va essayer d’améliorer notre efficacité et marquer plus que notre adversaire.» 
«Mahrez et Brahimi peuvent faire la différence, mais nous aussi on a nos atouts» 
Et d’enchaîner : «On connaît bien l’Algérie et ses joueurs. Des éléments comme Mahrez, Brahimi peuvent faire la différence à tout moment et sceller le score d’un match sur un exploit individuel. Cependant, nous aussi nous avons de grands joueurs et nos atouts.»
«On espère rééditer la performance de 2013» 
Tout le monde se rappelle encore de la défaite très amère concédée par l’Algérie lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud devant cette équipe tunisienne, grâce à un but d’anthologie de Msakni survenu à la 90’+2. Un revers qui est resté longtemps en travers de la gorge des Algériens. «Les matchs ne se ressemblent pas. C’est vrai qu’en 2013, la Tunisie avait réussi à gagner en toute fin de match. On espère rééditer la même performance même si on sait que ça ne va pas être facile. Je mise sur la solidarité de mes joueurs pour faire la différence», dira en substance l’ancien coach du Mali. 
«Mes joueurs ont la rage de vaincre» 
«On arrive à un virage très décisif pour nous. Mes joueurs ont conscience de la tâche qui leur reste à faire et je compte beaucoup sur eux pour faire la différence. J’ai vu qu’ils ont soif et qu’ils ont cette rage de vaincre qui va leur permettre de gagner.» 
«J’ai ma stratégie pour contrer l’Algérie» 
HenrykKasperczak a indiqué aussi qu’il avait parfaitement analysé le jeu de la sélection algérienne. «Je connais parfaitement cette sélection algérienne, ses joueurs et comment elle joue. J’ai analysé ses matchs et j’ai ma stratégie pour la contrer. Après, on sait que ce genre de match peut se jouer sur un exploit individuel. Il faut rester par conséquent très prudent.»
«La qualification pour les quarts de finale se jouera lors de l’ultime journée» 
Enfin, Kasperczak assure que la qualification pour les quatre équipes du groupe se jouera lors de l’ultime journée, c’est à dire lundi prochain. «Je l’ai dit et je le redis. La qualification pour les quarts de finale se jouera jusqu’à l’ultime journée. On a vu jouer toutes les équipes dans cette CAN et vous avez vu que le niveau se rapproche entre tout le monde. Les matchs sont sérés et on n’a pas assisté à des scores fleuves. La CAN n’est pas facile, mais il faut toujours rester optimistes.» 
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Naïm Sliti : «Ma femme est algérienne, le match a commencé il y a longtemps à la maison» 

Le sociétaire de Lille, Naïm Sliti, s’est présenté hier en conférence de presse où il a évoqué la rencontre de cet après-midi face à l’Algérie. Le milieu de terrain offensif tunisien dont la femme est algérienne a révélé hier que le match avait déjà commencé pour lui, chez lui. «Ce match face à l’Algérie est un peu spécial pour moi, du fait que ma femme est algérienne et que mon fils est à moitié algérien. C’est la guerre à la maison (rires). Le match a déjà débuté au sein de la famille, mais aussi avec mes amis, car je connais beaucoup d’Algériens en France. Néanmoins, j’espère que c’est la Tunisie qui sortira vainqueur demain et qu’on représentera dignement notre pays.» 
«Cette rencontre est décisive pour nous» 
Pour Sliti, il n’est pas question pour son équipe de se louper cet après-midi. Il faudra gagner coûte que coûte.  «On sait que le match est très important pour les deux équipes, et surtout pour nous, puisque nous avons perdu notre premier match. On aura en face de nous une grosse équipe d’Algérie qui cherchera elle aussi à gagner. On doit se rattraper et remporter les trois points. Le match est décisif pour nous, car si on le perd, on rentrera directement chez nous et on dira d’ores et déjà au revoir à la CAN.» 
«Le talent individuel peut faire la différence encore une fois»
Le natif de Marseille estime que le sort du match peut se décanter grâce à un exploit individuel, comme ce fut le cas en 2013. «Le match de 2013 s’est joué sur un rien. On a vu le talent individuel de Msakni. Il est possible qu’on assiste de nouveau à un même scénario. Il y aura beaucoup de joueurs de talent sur la pelouse et tout peut se passer à n’importe quel moment. J’espère que nous pourrons refaire le coup d’il y a quatre ans.» 
«On doit être efficaces»  
Enfin, le joueur a assuré que si la Tunisie veut gagner demain soir, elle devra se montrer efficace devant les buts adverses. «Face au Sénégal, nous avons sorti un gros match. Nous avons dominé notre adversaire en seconde mi-temps et créé de nombreuses occasions de buts. Malheureusement, on a manqué d’efficacité devant. Il faudra corriger ça et ne pas refaire le coup face à l’Algérie. On doit être plus efficaces si on veut vraiment glaner les trois points. Le peuple tunisien est derrière nous, nous ne devons pas le décevoir.»