Auteur :
T. Che
jeudi 19 juin 2014 21:58
Faute de trouver un accord avec la direction du club qui refuse de verser des indemnités conséquentes pour dédommager tous les joueurs libérés, les Ghazi, Boucherit, Bellaid, Fabre, Yahia-Cherif, Kacem et autre Besseghier ont décidé d’aller au bout de leur conviction. Pas question de lâcher prise face à des pensionnaires de Hydra qui semblent totalement dépassés par les événements. Présents à toutes les séances d’entraînements, malgré le refus catégorique de Boualem Charef de laisser les contestataires se fondre dans le groupe, les joueurs concernés ont tenu à notifier leur présence grâce à un huissier de justice qu’ils ont nommé dernièrement. Refusant de se faire avoir comme des amateurs par leur employeur qui pourrait trouver un échappatoire en accusant ses éléments d’abandon de poste, Ghazi et consorts étaient hier matin présents au stade du 5-Juillet. En effet, la délégation mouloudéenne avait rendez-vous hier matin dans l’enceinte olympique pour prendre place dans l’autocar qui allait prendre la route vers Aïn Témouchent, lieu du premier stage d’intersaison. Les protestataires tous présents sur les lieux ont tenté de monter dans l’autocar en se considérant encore comme des joueurs du club. Mais très vite, les éléments ont été rappelés à l’ordre par Boualem Charef qui leur a interdit de monter du moment qu’ils ne font plus partie de son groupe. L’huissier de justice a notifié noir sur le blanc la présence de ses clients qui n’ont pas raté une miette depuis la reprise du travail. L’argument de l’abandon de poste souvent miroité par la direction du Mouloudia lorsqu’elle voulait se débarrasser d’un joueur ne tiendra donc pas la route. Il faudrait passer par des négociations pour trouver une sortie de crise. Dans le cas où cette situation perdure, les joueurs n’hésiteront pas à passer à l’étape supérieure qui est de solliciter les instances de la Ligue nationale. Face à ce refus catégorique de remettre un avis de licenciement aux joueurs, les protestataires ont décidé d’unir leurs forces pour obtenir gain de cause. C’est probablement la commission des litiges de la Ligue nationale qui devra désormais trancher dans cette affaire qui a pris des proportions alarmantes. Forts de leur contrat, il est plus que probable que les joueurs obtiennent réparation, obligeant ainsi la direction à s’acquitter de ses engagements, faute de quoi elle risque de voir les nouvelles recrues bloquées. Pas de nouveau contrat tant que le club ne s’est pas acquitté de ses dettes. Déjà dans le collimateur de Mahfoud Kerbadj, lequel n’a pas dû apprécier qu’on puisse détourner cette loi de plafonnement des salaires au vu et au su de tout le monde. A moins que le président Hadj Taleb ne décide de débloquer une lourde enveloppe pour régler à l’amiable ce différend, ce sera aux instances de notre football d’aplanir la situation.
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