Feghouli et Mbolhi l’ont confié à des proches : «On ne voulait pas vivre le même scénario de Taïder»

Comme tout le monde le sait, Sofiane Feghouli et Raïs Ouhab Mbolhi ont refusé de manière diplomatique de répondre à l’appel du sélectionneur national, Rabah Madjer, qui les avait retenus dans sa liste des 24 joueurs en prévision des deux matchs amicaux à venir respectivement face au Cap-Vert, le 1er juin au stade du 5-Juillet, et au Portugal, le 7 du même mois à Lisbonne. Une nouvelle polémique qui vient donc secouer la sélection nationale et la maison de la FAF. Si Feghouli a indiqué à la FAF souffrir d’une blessure au tendon d’Achille, Mbolhi pour sa part a expliqué les raisons de sa non-venue par le fait qu’il était inactif du fait que son dernier match officiel avec son club d’Al-Ittifaq remonte au 12 avril dernier. Des explications qui n’ont convaincu personne, puisque tout le monde est d’accord pour dire que ces deux cadres de la sélection ont tout simplement refusé de travailler sous les ordres de Madjer. Pourquoi cela ? Eh bien pour pas mal de raisons, comme nous l’a confié une source proche des deux joueurs. En effet, la principale raison qui a poussé les deux joueurs à refuser l’appel de Madjer, c’est surtout par peur de finir «comme Saphir Taïder», comme ils l’ont confié justement à des proches. Pour eux, pas question de venir jusqu’à Alger, prendre part à plus de 10 jours de stage pour ne pas jouer, peut-être, la moindre minute ou disputer quelques bribes d’un de ces deux matchs amicaux. L’on se rappelle bien évidemment l’épisode de l’actuel sociétaire de l’Impact de Montréal, qui est venu du lointain Canada pour ne pas avoir à jouer la moindre minute lors des deux matchs amicaux disputés au mois de mars dernier face à la Tanzanie et l’Iran. Suite à cela, le joueur avait manifesté sa colère en quittant le banc lors de la rencontre ayant opposé les Verts à la Team Melli à cinq minutes du terme. S’en est suivi par la suite une guéguerre médiatique entre le coach national et le joueur. Feghouli et Mbolhi disent vouloir éviter tout cela.

Raïs ne veut pas être la doublure de Chaouchi
Ce n’est un secret pour personne. Aux yeux du sélectionneur national, Faouzi Chaouchi demeure le gardien numéro 1 des Verts et «l’un des meilleurs portiers d’Afrique», comme il l’a très souvent martelé. Tout cela n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd comme on le dit si bien, puisque Raïs Mbolhi a, bien entendu, écouté ce discours du coach national et par conséquent, il sait qu’il y a une forte possibilité qu’en revenant en sélection à l’occasion de ce stage, il se retrouverait dans une posture qu’il n’avait plus connue depuis plusieurs années, celle de gardien numéro 2. Un statut dont le portier, qui a bouclé ses 32 ans le 25 avril dernier ne veut pas du tout hériter désormais. Quand on sait que Madjer avait reproché à Taïder un manque au niveau de l’aspect physique, Mbolhi, qui est en vacances depuis le 13 avril dernier, a eu peur de subir le même sort. Idem pour Feghouli, qui assure être carbonisé après une saison longue et difficile vécue avec son club de Galatasaray.

«On serait venus si le coach nous avait téléphoné au préalable»
Toujours selon notre source, les deux joueurs assurent qu’ils seraient sans doute venus à ce stage s’ils avaient reçu un coup de téléphone de Rabah Madjer avant la publication de la liste. Ils auraient surtout voulu être rassurés et savoir si réellement le coach comptait sur eux pour ces deux matchs amicaux. Le fait de ne pas avoir eu de contact direct avec le coach national depuis son intronisation et après tout ce qui s’est passé durant les précédents mois, a fait que Feghouli et Mbolhi se sont abstenus de se déplacer et ainsi éviter d’autres scandales.