MCA : Karaoui : «c’est grâce à Casoni que le Mouloudia régale»

Amir Karaoui est en train de s’épanouir dans ce registre de latéral gauche. Le gladiateur mouloudéen auteur d’un but et d’une passe décisive espère clairement brandir un trophée à la fin de la saison.

Après cette large victoire, vous avez le sentiment du devoir bien accompli. N’est-ce pas ?
Ce qu’il faut retenir, c’est la qualification car j’estime qu’on aurait pu faire nettement mieux. Mais il faut reconnaître que la fatigue pèse dans les jambes. Face à un adversaire modeste, il y avait de la place pour mettre plus de buts. Mais bon, on va profiter pleinement des trois jours de repos avant de reprendre les entraînements.
Carburant actuellement à plein régime, ne craignez-vous pas que cette parenthèse internationale risque de couper votre rythme de croisière ?
C’est vrai que nous sommes sur une belle série alors qu’on œuvre sur trois fronts. Ce n’est pas simple de mettre la même intensité sur trois tableaux différents. Maintenant, cette coupure va nous faire le plus grand bien et puis toutes les équipes sont concernées par cette trêve. À nous de tirer profit de cette période d’accalmie avant de nous remettre en ordre de bataille.
Quel est le secret de ce retour en force de votre équipe ?
C’est vrai qu’au début c’était difficile car l’entraîneur est venu un peu tardivement. Il fallait du temps pour nous adapter à la vision et à la philosophie du coach. On possède un groupe très soudé. Il n’y a aucun problème entre ceux qui jouent et ceux qui restent sur le banc. Il y a eu aussi un gros travail avec le préparateur physique, Farès Belkheir. On constate qu’on termine souvent les matches en force. Autrement dit, c’est un travail de longue haleine qui donne actuellement ces fruits.
Lorsque vous avez inscrit votre premier but de la saison vous l’avez dédié à un membre du staff technique…
J’ai dédié mon but au préparateur physique Belkheir qui m’avait taquiné. Il m’a dit que je n’avais pas encore mis le moindre but cette saison. J’ai rétorqué en lui affirmant que j’avais pour habitude de marquer à chaque saison. Dès que j’ai planté cette banderille, j’ai voulu lui offrir ce but.
On constate que vous êtes en train de vous épanouir au poste de latéral gauche alors que ce n’est pas votre registre de prédilection ?
Je le dis et je le répète, j’ai accepté de jouer comme latéral gauche pour dépanner la saison dernière. Il y a ceux qui ont refusé. J’aurais pu le faire mais j’ai accepté dans l’intérêt de l’équipe. Je suis un compétiteur qui aime relever les défis. Cette saison, je n’ai pas beaucoup joué au milieu du terrain et j’ai eu l’opportunité d’évoluer sur le côté gauche. Alors, je ne vais pas bouder mon plaisir de jouer chaque week-end. Dieu merci, j’ai pu apporter un plus à l’équipe, c’est l’essentiel.
Vous êtes devenus l’équipe à battre. Ne craignez-vous de ressentir une pression supplémentaire ?
Vous savez, même lorsqu’on luttait pour le maintien en 2014, on était l’équipe à battre. Le Mouloudia par définition est l’équipe que tout le monde veut battre. Chaque élément rêve de jouer un jour au Mouloudia. On ne craint personne et on est prêts à relever chaque défi.
Vous aurez prochainement un marathon. Comment comptez-vous gérer ce calendrier démentiel ?
Après la victoire face au MCO, on a discuté entre nous et on a décidé de faire mieux que la saison dernière. Lors de l’exercice précédent on avait atteint les quarts de finale en Coupe de la CAF et la demi-finale en Coupe d’Algérie sans oublier cette place de dauphin. Cette fois-ci, on veut faire mieux et cela exige qu’on gagne un trophée, la Coupe d’Algérie à la fin de la saison.
Qu’a apporté Casoni pour que l’équipe produise un football aussi alléchant qui enthousiasme tous les amoureux de la balle ronde ?
La touche de Casoni et du staff technique est nette. On le constate dans la conservation, dans la manière de sortir le ballon et dans sa transition. On le constate clairement dans la disposition des joueurs sur le terrain et sur le plan tactique. Il n’y a aucun secret, on travaille très dur aux entraînements pour y arriver. Et puis les bons résultats font qu’on travaille dans la sérénité. Et cela se traduit sur le terrain en régalant nos supporters.
Qu’avez-vous à dire à vos supporters qui sont toujours présents derrière vous ?
Je leur dis, Barak Allah Fikoum. Il faut continuer comme ça. Et on espère qu’à la fin de la saison, on leur offrira un trophée.   

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