Cadamuro : «On avait les atouts pour aller en Russie. Les joueurs ont leur part de responsabilité»

Le défenseur central de l’Equipe nationale un petit peu en difficulté avec Nîmes Olympique depuis le retour en forme de son compatriote Fethi Harek s’est livré au magazine So Foot. L’ancien joueur de la Real Sociedad estime qu’après le Mondial 2014 réussi au Brésil, l’Algérie se devait d’être présente à la Coupe du monde 2018 en Russie mais l’instabilité au niveau du staff technique a joué un mauvais tour aux Verts. Liassine avoue aussi que ses camarades et lui ont failli à leur mission puisqu’ils ont aussi leur part de responsabilité dans cet échec.

 «On doit maintenant se concentrer sur la CAN 2019»
Sans langue de bois, Liassine Bentaiba Cadamuro ne cache pas la responsabilité des joueurs de l’Equipe nationale dans cette série de mauvais résultats enregistrés lors des éliminatoires CM 2018 : « C’est vrai que depuis 2014 et la Coupe du monde au Brésil, il y a eu plusieurs sélectionneurs (Gourcuff, Rajevac, Leekens, Alcaraz et Madjer, ndlr). Or, il faut plus de stabilité. Cela dit, les joueurs aussi ont leur part de responsabilité. On avait les atouts pour aller en Russie. Mais le Nigeria mérite sa qualification. On doit maintenant se concentrer sur la CAN 2019. »

«Nîmes est attendu et nous allons tout faire pour retrouver la Ligue 1»
D’emblée, le joueur formé au FC Sochaux Montbéliard affiche les objectifs de son club cette année. Liassine avance que Nîmes ne lâchera pas prise et jouera l’accession en Ligue 1 jusqu’au bout : « Le championnat est encore long... On en parle un peu, et c’est normal. Nous occupons la deuxième place, et nous aimerions aller au bout. Mais il y a beaucoup d’équipes qui peuvent monter ou accrocher les barrages. Et puis, Nîmes est attendu. La saison dernière, l’équipe aurait pu monter. La saison précédente, elle s’était maintenue malgré une pénalité de huit points. Je n’étais pas là, mais je pense que ces deux dernières années ont renforcé la cohésion. »

 «Montanier a eu un rôle important dans ma progression»
Ayant été derrière son éclosion en Liga Espagnole, Cadamuro n’oublie pas le mérite du coach français Philipe Montanier : « Bien sûr. C’est lui qui m'a donné ma chance en Liga en septembre 2011, en me faisant entrer à vingt minutes de la fin contre le FC Barcelone, un club que j’adore (2-2). Je m’étais arraché comme un fou. Le match suivant, à Séville, il me fait de nouveau entrer, toujours milieu droit. Il m’a donné du temps de jeu, m’a donné sa confiance. C’est vraiment un bon entraîneur. Je n’ai toujours pas compris pourquoi il avait été écarté du club... »

«Depuis que je joue au foot, j’ai joué partout, sauf gardien et attaquant»
 Formé comme défenseur central, Liassine Bentaiba Cadamuro pense qu’il a de la chance d’être un polyvalent capable d’assumer plusieurs postes : « Que je ne veux plus jouer défenseur latéral ? Quand Osasuna s’est montré intéressé par ma venue, c’était pour me faire évoluer à ce poste. OK, j’aime bien. Mais je ne suis pas formé pour ce poste. Pas plus que pour jouer milieu droit. Même si je peux y rendre des services. En fait, depuis que je joue au foot, j’ai joué partout, sauf gardien et attaquant. »

 « Au Servette, je jouais dans des petits stades, avec l’herbe un peu haute »
Après avoir été écarté de l’EN depuis plusieurs mois, Liassine Bentaiba Cadamuro avait retrouvé la sélection alors qu’il était joueur en D3 en Suisse comme il le laisse entendre : « En Suisse, le Servette représente quelque chose. Il y a un stade, des structures, un public, des ambitions de retrouver l’élite. Le club a connu ces dernières années de gros soucis financiers et donc sportifs. On m’a donc proposé d’y venir. Financièrement, je ne gagnais plus la même chose qu’en Espagne, et sportivement, je repartais de plus bas, donc j’ai joué des matchs en D3, parfois dans des petits stades, avec l’herbe un peu haute. On partait le jour même du match, avec parfois quatre ou cinq heures de bus. Mais j’en garde de bons souvenirs, car il y avait une vraie équipe de potes. »

 «J’ai quitté le Real Sociedad car des choses ne m’avaient pas plu»
Liassine Bentaiba Cadamuro qui a connu certainement ses meilleurs de carrière à la Real Sociedad regrette quand même la manière avec laquelle il avait quitté le club basque en 2014 : « Mais je ne voulais plus y rester. J’avais fait le tour de la question. Des choses ne m’avaient pas plu. Par exemple, je n’avais pas compris pourquoi Philippe Montanier, qui avait qualifié l’équipe pour la Ligue des champions en 2013, s’était retrouvé à la porte alors qu’il s’était tapé tout le sale boulot. Je n’avais pas compris non plus pourquoi son successeur (Jagoba Arrasate, ndlr), avec qui le courant ne passait pas vraiment, m’avait écarté lors du match retour du barrage de Ligue des champions en août 2013 contre Lyon (2-0, 2-0 à l’aller à Gerland). Il ne me faisait pas confiance, et c’est pour cela que j’avais demandé à être prêté, à Majorque (D2) en vue de la Coupe du monde 2014. »
 

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