ESS : Madoui pointé du doigt

On s’était interrogé, la veille du match face à l’USMA, si l’affaire Madoui qui avait secoué la bâtisse sétifienne n’allait pas avoir un impact négatif sur le rendement de l’équipe dans un rendez-vous qualifié de très important. Eh bien, apparemment, nous avions raison de nous poser la question, car, aujourd’hui, au lendemain de la déroute face aux Rouge et Noir, un doigt accusateur se pointe en direction du coach sétifien à qui on reproche d’avoir perturbé le groupe en annonçant son départ juste après la victoire contre Tadjenanet et à trois jours de la réception de l’USMA. Certes, plusieurs raisons expliquent la défaite de lundi passé, mais ce qui s’est passé depuis vendredi n’est certainement pas la meilleure manière de préparer un tel match. Car au risque de le répéter, les matchs contre l’USMA ne sont pas des matchs comme les autres. Même quand ils sont dépourvus d’enjeu, ils restent tout de même importants, et la meilleure preuve, c’est l’affluence record qu’a enregistré le 8-Mai-45 à l’occasion. C’est la première fois que les supporters de l’Entente viennent en nombre cette saison et ce, en dépit du fait que c’était un jour de semaine. Des matchs comme ça, il faut les considérer et les préparer comme des matchs de coupe, voire comme des finales, car il s’agit d’un prétendant au titre qu’il faut battre pour l’affaiblir et diminuer ses chances d’aller chercher le titre, sans mettre de côté la question de prestige et de la rivalité qui est ancrée dans les confrontation entre les deux formations depuis plusieurs saisons. C’est contre des équipes comme celle de l’USMA qu’il faut montrer ce qu’on a dans le ventre et non contre des formations qui ne sont là que pour de la figuration. Et là, force est de constater que l’ESS et son entraîneur ont échoué.
En tenue de ville samedi à la reprise
Comme indiqué plus haut, d’autres paramètres ont fait que l’Entente perde ce match, entre autres le niveau très moyen des joueurs sétifiens dans cette rencontre, leur incapacité de trouver des solutions et l’organisation de l’adversaire qui, même amoindri pendant plus d’une mi-temps, a pu repartir avec les trois points. Mais on insiste sur la préparation de ce rendez-vous qui a été pris à la légère. D’abord, le moment a été très mal choisi pour Madoui pour évoquer son départ. Car entre le match de Tadjenanet et celui de l’USMA, il n’y avait que deux jours, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas pris les choses au sérieux. Car après l’entrevue de Madoui avec Hammar samedi en début d’après-midi durant laquelle les choses s’étaient plus ou moins rentrées dans l’ordre, le coach sétifien devait retrousser ses manches et se remettre au travail, mais il s’est contenté d’assister à la séance de la reprise en tenue de ville, de discuter un peu avec les joueurs avant de quitter les lieux en compagnie du président. La sanction n’a pas tardé à tomber.
Il a tenté de se défendre en conférence de presse, en vain
Dans son intervention d’après-match lors de la conférence de presse, Kheïreddine Madoui a évidemment essayé de se défendre en déclarant que cette affaire n’a pas affecté le groupe et que la défaite n’a rien à voir avec ce qui s’est passé. Ensuite, il a reproché à l’arbitre d’avoir été vicieux en deuxième mi-temps en cassant le rythme de son équipe après l’expulsion de Abdellaoui, ce qui est insensé. Car si l’arbitre avait voulu avantager l’USMA, il n’aurait pas expulsé Abdellaoui. Aussi, l’expulsion de ce dernier est méritée, ne souffre d’aucune contestation, et, par conséquent, le referee n’avait rien à se reprocher pour être obligé de se racheter par la suite. L’Entente a perdu le match parce que l’USMA était meilleure sur le terrain, plus particulièrement sur le plan tactique où Miloud Hamdi avait géré la situation comme il se doit. Au passage, on rappellera que c’est la quatrième fois qu’il prend le dessus face à Madoui et c’est la cinquième fois qu’il met l’ESS en échec, avec quatre victoires et un match nul.
Il n’a plus l’estime des supporters
Cela dit, la suite sera certainement compliquée pour Madoui. Car la relation de confiance qu’il avait avec les supporters est plus que jamais remise en question. Le public sétifien a certes mis tout le monde dans le même sac après le match, joueurs, dirigeants et entraîneurs, mais ce qui est à signaler, c’est que Madoui a souvent été épargné dans de pareilles situation, mais pas cette fois-ci où les fans sétifiens l’ont pointé du doigt, le rendant responsable, au même titre que ses joueurs, de cette déroute.

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