Equipe d'Algérie

Benlamri vide son sac : «Certains voulaient ma tête, ils étaient déçus de voir mon contrôle anti-dopage négatif»

«Avec Halilhodzic la porte était ouverte aux locaux car personne ne s’immisçait dans son travail»

Auteur : Moumen Aït Kaci Ali jeudi 28 septembre 2017 21:21

À 27 ans, Djamel Benlamri cumule déjà un capital expérience non négligeable. Le joueur d’Al Shabab refuse qu’on lui colle l’étiquette de bad-boy et ouvre son cœur au Buteur pour parler de  certaines choses qui ont entravé sa jeune carrière de footballeur.  

Tout d’abord, Djamel, vous avez été désigné meilleur défenseur du championnat saoudien. Une réaction par rapport à cette distinction?
Je suis très fier de cette distinction. Franchement, je le dis pour la première fois, je regrette de n’avoir pas quitté l’Algérie plus tôt car des gens voulaient me salir. Hamdoulillah, je me suis imposé, et même forcé le respect de plusieurs équipes huppées ici en Arabie Saoudite et au Qatar qui m’ont contacté. J’ai refusé parce que le niveau en Arabie Saoudite est bien plus élevé.  
Vous dites que vous regrettez de n’avoir pas quitté l’Algérie bien avant. Pourquoi ?
Certains voulaient me griller en Algérie, mais Hamdoulillah, j’ai prouvé le contraire en partant en Arabie Saoudite. Les gens ici sont professionnels, le staff médical et le préparateur physique sont  des Européens, donc si vous n’avez pas une bonne hygiène de vie ou physiquement vous n’êtes pas au top, vous êtes forcément déclaré inapte.
C’est cette histoire de dopage et de substance interdite en Algérie qui vous a beaucoup affecté ?
Effectivement, après cette histoire de dopage, tout le monde s’attendait à me voir contrôlé positif, on dirait que je suis Bob Marley ou je ne sais qui. Après Belaïli on disait que le prochain qui allait être contrôlé positif, c’était moi. D’ailleurs, juste après lui, on a subi un contrôle anti-dopage. J’étais le premier après Youcef (ndlr : Belaïli) mais Hamdoulillah, on n’a trouvé aucune trace de substance interdite.  
En optant pour l’Arabie Saoudite certains disent que vous avez tiré un trait sur votre carrière ?
Pourquoi ? Ici tous les moyens sont mis à notre disposition pour progresser. Les infrastructures, les moyens de récupération et surtout la qualité des staffs techniques sont d’un niveau européen. Ce n’est pas pour rien que le championnat saoudien est classé comme le meilleur championnat arabe.
Une petite comparaison par rapport au championnat local ?
Écoutez, je ne veux pas trop comparer le championnat saoudien au championnat algérien. J’ai juste envie de dire que si vraiment le championnat saoudien est d’un bas niveau que dire alors du championnat bulgare, ou celui de la Ligue 2 française ou suisse. La preuve, les Saoudiens sont qualifiés au Mondial 2018 avec des joueurs du championnat local. Vous savez, lorsque vous avez un championnat d’un bon niveau, vous arrivez à sortir une équipe nationale performante.     
Belaïli, qui est de votre génération, a signé à Angers. Vous croyez qu’il va rebondir après ce qu’il a enduré?
Bien sûr. J’espère seulement qu’on l’oubliera un peu. Belaïli a fauté, il a payé. Il faut le laisser tranquille. Youcef mérite cette seconde chance, c’est un joueur de grand niveau. J’espère qu’il va s’imposer en France et prouver que son erreur ne l’a pas anéanti.
Pensez-vous qu’un retour en sélection est possible pour vous, après avoir grillé une chance avec Gourcuff?
Sincèrement, je travaille dur à l’entraînement pour honorer mes engagements. Maintenant si on décide de m’appeler je suis à la disposition de mon pays, sinon je n’en fais pas une obsession. Maintenant pour revenir à ce stage du Qatar. Je vais vous répondre. Moi si on me convoque juste pour me convoquer, je réfère qu’on ne m’appelle même pas. Gourcuff m’avait pris avec lui mais il ne m’a même pas accordé 10 minutes pour me montrer, alors... comment vous pouvez dire que j’ai grillé une chance qu’il ne m’a jamais accordée.
Certains évoquent votre niveau physique qui n’est pas au top pour expliquer votre mise à l’écart sous l’ère Gourcuff?
C’est du n’importe-quoi !  Si je n’étais pas prêt à jouer au moins 10 minutes je ne vois pas l’utilité de me prendre à Doha. Si je n’étais pas assez costaud physiquement mes dirigeants ne m’auraient pas proposé de prolonger jusqu’en 2020. Vous savez, je suis convaincu d’une chose, certains ne veulent pas voir le joueur local réussir. On nous pousse à quitter l’Algérie pour aller signer en Ligue 2 française pour espérer devenir sélectionnable.  
Croyez-vous qu’avec le niveau actuel en Algérie, il existe encore des joueurs capables d’apporter un plus à la sélection ?
Oui, bien sûr ! Attal a prouvé que le joueur local a de la qualité. Il a démontré que lorsqu’on est mis en confiance on peut rivaliser et intégrer la sélection nationale. C’est un exemple qui ressemble à celui de Belkalem, Djabou, Slimani et Soudani avant leur départ en Europe. Avec Halilhodzic la porte était ouverte aux locaux car personne ne s’immisçait dans son travail.
À 27 ans, vous espérez un jour revenir en sélection surtout qu’on cherche toujours des solutions dans l’axe comme le montre le retour de Halliche ?
Vous savez, je suis content pour Rafik, mais moi, je le répète encore une fois, je ne suis pas demandeur. J’ai été élu meilleur joueur étranger en Arabie Saoudite l’année passée et on n’a même pas pensé à moi, quand-est ce que vous voulez qu’on m’appelle ? L’Algérie est mon pays et mon amour pour la patrie ne changera pas à cause d’une non-convocation.

 

 

Publié dans : Djamel Benlamri Al Shabab

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